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 after me, there shall be no more, so for one last time i need y'all to roar (SAUCEY)

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Tracey C. Davis
Tracey C. Davis
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MessageSujet: after me, there shall be no more, so for one last time i need y'all to roar (SAUCEY)   after me, there shall be no more, so for one last time i need y'all to roar (SAUCEY) EmptyMer 13 Fév 2013 - 5:50




On l'a chopé ce tarba. Speed regarde son sms sans réelles émotions, elle essaye de comprendre un instant, et quand elle en reçoit un second qui lui dit que ce salaud les a bien amochés aussi et qu'il perdait rien pour attendre, elle comprend. Saul, évidemment. Elle remet son téléphone dans la poche de son short et tente de se concentrer à nouveau sur le moteur sur lequel elle est penchée depuis déjà vingt minutes. Mais rien n'y fait, elle a ce sms qui lui tourne dans la tête et elle se redresse d'un coup, attrapant une serviette pour s'y essuyer les mains. Elle ne retire pas tout le noir, évidemment, elle ne fait que l'étaler mais au moins le rendre sec, comme ça elle peut attraper son paquet de cigarette sans en foutre partout. Et la Serpentarde prend la direction de la sortie, elle marche sans même réfléchir, mais elle croise le regard de Blaise un instant. « J'reviens. » Et il n'a pas vraiment le temps de répondre que Speed est déjà partie.
Elle prend le chemin de la sortie, rien que pour pouvoir aller fumer une clope tranquillement et se concentrer sur son travail à nouveau. Mais voilà, elle ne peut s'empêcher de penser à Saul, et s'inquiéter pour lui. Oui, s'inquiéter. Si un jour on lui a dit qu'elle allait à nouveau s'inquiéter pour lui, elle aurait bien rigolé. Mais la vérité est là, et Cyrla ne sait plus quoi penser, ses doigts se resserrent en poing, nerveusement, et se desserrent. Et alors qu'elle allume sa cigarette, elle ne veut même pas imaginer la tête de Big D qui voudra certainement que Cyrla participe au lynchage du Gryffondor. En fait cette histoire la foutait plus dans la merde qu'autre chose. La brune se laisse finalement tomber assise au sol, ses jambes contre la poitrine, et elle regarde face à elle en continuant de fumer. Faut croire que Speed n'a pas le même point de vue concernant le temps que ses camarades, pour elle 10°C c'était encore une bonne raison pour porter des shorts, à croire qu'elle n'a jamais froid. Du bout du pied, elle shoot dans une petite pierre et la regarde rouler plus loin.

Elle a presque terminée sa cigarette quand elle voit tout un groupe de Gryffondors remontant l'allée, revenant certainement du stade pour un entraînement. Et elle redresse un peu la tête, plisse un instant les yeux avant de reconnaître la silhouette de Saul. Faut dire que ça se passe trop rapidement dans sa tête pour qu'elle-même ai le temps de s'en rendre compte, mais Speed est déjà debout, sa main attrapant le col du Montague. Sans qu'il n'ai rien demandé, elle le tire un peu en retrait et le plaque contre le mur. Et là, elle le regarde bien pour la première fois, et elle se rend compte de l'état de son visage, et son cœur se serre un instant. Putain, il ressemble plus à rien. Ses yeux parcourt le visage de Saul, et un instant il y a un éclat d'inquiétude dans son regard, mais il disparaît bien vite lorsqu'elle serre un peu plus son poing sur son col.
« T'es complètement stupide ou tu le fais exprès, tu veux qu'on t'appelle Big S ou quoi ? » Son regard devient dur, transperçant et elle l'observe en silence. Saul les a peut-être amoché, mais lui aussi a prit de sacrés coups, alors y a franchement pas de quoi être fière. Speed ne sait pas vraiment comment tout ça s'est déroulé, mais elle sait qu'elle en veut déjà à Saul d'être resté là comme un imbécile et se battre au lieu de partir. Est-ce-qu'il sait qu'elle a toujours prit un grand soin à ce que ça n'arrive pas, et lui allait se promener en dehors de Poudlard comme ça, le soir ? Mais elle ne dit rien, plutôt crever que d'avouer quoi que ce soit, et de toute manière elle est trop énervée, elle est prête à lui donner des coups aussi mais en voyant sa tête, elle se dit que c'est mieux de ne rien faire. Et bizarrement, elle regrette que le Gryffondor ne soit pas venue la voir, certainement comme avant, comme quand ils étaient ensemble dans l'autre lycée, et pas ici à Poudlard.

« Ca te fais mal ? » qu'elle lui demande finalement, l'air un peu boudeur, et ses yeux rivés sur son visage. C'est un peu à double tranchant lorsque Speed demande ça, ça peut-être pour s'assurer que tout va bien, ça peut être aussi un moyen de se moquer encore plus. Et elle soupire légèrement avant de retirer la main de son col, de se reculer pour sortir une nouvelle cigarette et l'allumer. C'est mieux de fumer, au moins ça lui calme les nerfs et ça lui occupe les mains, à défaut de taper sur quelque chose, ou plutôt sur quelqu'un en l'occurence.
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S. Giò Montague
S. Giò Montague
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MessageSujet: Re: after me, there shall be no more, so for one last time i need y'all to roar (SAUCEY)   after me, there shall be no more, so for one last time i need y'all to roar (SAUCEY) EmptyMer 13 Fév 2013 - 7:22

after me, there shall be no more, so for one last time i need y'all to roar (SAUCEY) N1umaw after me, there shall be no more, so for one last time i need y'all to roar (SAUCEY) J8oc55

C’est un peu la guerre l’entraînement aujourd’hui. Saul lutte comme un vrai combattant, mais à chaque pompe il sent ses muscles endoloris qui crient à l’aide, et à chaque tour de terrain son cœur qui lui dicte d’arrêter. Mais c’est même pas ça le pire. Le pire c’est l’interrogatoire du coach, avant l’entraînement, pendant, et même après. Saul c’est pas un tapette, il va pas tout balancer comme ça. Et même quand le coach se fout de sa gueule et finit par le menacer, Monty lâche rien. Une vraie tombe. Il se contente de souffler un peu, dire évasivement que tout va bien, c’est rien d’important, et de terminer ses lancers francs. Mais quand il en rate quatre sur cinq ça a l’air d’énerver l’entraîneur qui finit par lui gueuler d’retourner au vestiaire. Qu’ils en parleront plus tard. Mais qu’ça sert à rien d’avoir un déchet sur le terrain. C’est ta mère le déchet, pense Saul. Il lâche un grognement et serre les dents en retirant son maillot qu’il finit par jeter tout droit dans son casier. Bam il claque la porte métallique et se laisse glisser par terre. Pendant deux trois minutes il se fait craquer les doigts et mime dans le vide le mouvement des bras pour un shoot parfait. Puis il soupire et les laisse tomber le long de son corps. Saul baisse la tête et passe une main sur ses phalanges encore rouge vif, puis sur son torse. Il s’arrête au niveau de son cœur et reste comme ça en silence, à sentir les battements irréguliers. Emballés. Nerveux. Ca l’irrite. Il chope ses affaires et file à la douche. Pas question d’attendre le règlement de comptes avec le coach.

Dix minutes plus tard comme une fusée il se faufile hors des vestiaires et longe le complexe sportif. A l’intérieur il entend encore le coach et les gars qui braillent et ça lui arrache presque un sourire de les entendre galérer comme ça alors que lui va se rouler une petite clope. Il va pour attraper son paquet de tabac dans sa poche quand les gars de l’équipe de foot le rattrapent « Eh Monty, paraît qu’t’as cassé la gueule à Malefoy hier soir ! » Qué ? Saul hausse les sourcils. Ah putain il est bien dans la merde si tout Poudlard s’met à penser que blondie et lui se sont fightés. Saul se contente de hocher négativement la tête et de se passer une main sur le visage avant de continuer sa marche avec les autres jusqu’à la salle commune. Mais comme d’hab y’a rien qui se passe comme prévu et en un rien de temps, sans qu’il l’ait vue débarquer, Gigi se retrouve nez à nez avec Tracey. Une Tracey qui a sa tête énervée des mauvais jours. Une Tracey qui a appris ce qu’il s’est passé hier soir. Il essaie un peu de se dégager de sa poigne, Saul, mais elle le tient tellement fermement québlo contre le mur qu’il finit par abandonner. « T’es complètement stupide ou tu le fais exprès, tu veux qu’on t’appelle Big S ou quoi ? » Le visage de l’italien se déforme en une grimace dégoûtée à la comparaison avec l’autre tas de graisse. « Ca sonne toujours mieux qu’Big D. » qu’il se laisse échapper, ronchon. A vrai dire il sait pas trop sur quel pied danser, parce que le regard accusateur de la Davis l’écrase pire que cette main sur son col. Et Saul ne peut rien y faire si elle le regarde mal, mais ça le blesse un peu. Il se demande ce que les autres lui ont dit. A coup sûr ils l’ont dépeint comme un vrai salaud, histoire d’envenimer encore plus la situation. Mais ça il s’en branle royal, Gigi. Il aimerait juste savoir c’qu’en pense Tracey. De quel côté elle se place. Si elle va le soutenir ce coup-ci, où juste suivre le mouvement de haine. Et peut-être que s’il se sentait justifié, p’t’être que s’il savait avoir raison sur toute la ligne, Saul pourrait essayer de s'expliquer. Mais qu’est-ce qu’il peut dire ce coup-ci ? Qu’il a voulu défendre un Serpentard qu’il exècre ? Un d’ces gars qu’ils piégeaient jusqu’à l’année dernière ? Non. Faut l’dire. Saul avait juste envie de taper dans l’tas, hier soir. Et Malefoy c’était juste un bon prétexte. « Tu sais pas c’qu’il s’est passé » qu’il finit par ajouter, plus doucement.

Saul plante son regard dans celui de Tracey. Il aimerait bien être sincère et lui dire que ça lui a fait du bien de se défouler un peu, même si ça a servi à rien. Même si ça le fout sans doute mille fois plus dans la merde. Il a enfin pu évacuer un peu de sa frustration, et malgré les douleurs persistantes un peu partout ça fait qu’il ne regrette rien. Ca doit se voir. Il a pas une allure fière l’italien, mais il ne baisse pas le regard. Qu’est-ce qu’elle croit ? Qu’il a voulu tout ça ? La haine et les coups bas ? C’est pas facile de se déchirer la gueule avec un gars que tu considérais comme l’un de tes meilleurs potes. C’est jamais facile. Mais au moins Saul sent qu’il a pu se venger un peu. C’est une connerie, sans doute, mais ça fait du bien. « Ca te fait mal ? » Et ça le soulage un peu qu’elle demande ça. Parce que même si Tracey est toujours entre deux combats, il sent qu’il y a encore ce truc entre eux. Ce truc qui fait qu’ils se sont toujours défendus, et que même dans les pires galères ils ont cherché à se soutenir. Alors pourquoi pas maintenant ? « Pire » qu’il lâche dans un petit rire Saul. Mais bien vite ça se transforme en grimace, parce que rire ça lui pète les côtes à chaque fois. Il baisse un instant la tête et puis reste un peu silencieux. Le temps que la douleur parte et le temps de laisser les choses se tasser dans sa tête. Alors quand Tracey s’éloigne un peu et sort une clope, Saul fouille aussi dans sa poche. Il hésite un peu et finit par sortir un joint déjà roulé. Ca lui fera du bien, tiens. Il l’allume d’un coup de briquet et reste appuyé contre le mur. Puis il finit par relever le visage et par chercher le regard de Tracey. « Qu’est-ce qu’ils t’ont raconté ? » qu’il finit par murmurer. Sa voix paraît hésitante, mais c’est tout le contraire. Il veut savoir. Et même s’il devrait pas se prendre la tête avec ça, vivre sa vie et ne pas continuer à se péter le crâne, Saul ne peut pas s’empêcher de crever d’envie de savoir ce qu’elle en pense. Il aspire une longue taffe et ça l’étouffe un peu. Il tousse un coup et se pose une main sur le cœur instinctivement.
Just when I felt like giving up on us, you turned around and gave me one last touch.
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Tracey C. Davis
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MessageSujet: Re: after me, there shall be no more, so for one last time i need y'all to roar (SAUCEY)   after me, there shall be no more, so for one last time i need y'all to roar (SAUCEY) EmptyMer 13 Fév 2013 - 10:26

« Ca sonne toujours mieux qu’Big D. » Le regard que lui lance Cyrla veut tout dire, c'est que Saul est un crétin sans nom. Et en plus de ça il y a des rumeurs comme quoi Draco serait dans le coup, et ça la laisse un peu perplexe Speed parce qu'elle l'a pas encore croisé le Malefoy mais elle a déjà des appréhensions à voir son visage à lui aussi, parce que si ça se trouve, il était réellement impliqué dans cette bagarre aussi. Et il ne manquait plus que Saul se mette à devenir pote avec Draco et qu'on lui révèle qu'en réalité Speed est une gosse de riche, parce que là ça serait le top du top quoi. Autant quitter Poudlard tout de suite et cette hiérarchie de dingues. « Tu sais pas c’qu’il s’est passé » Un sourire moqueur dessine les lèvres de la brune qui finit par hocher un peu la tête, comme si cette phrase allait d'un coup la radoucir, c'était croire au paradis. D'ailleurs elle finit bien vite par battre des cils en prenant un air de fille naïve et en parlant d'une voix plus aiguë que la normale. « Han c'est vrai ? Bon alors t'es pardonné. » Et bien vite son expression tombe pour le regard plus noir bien connu de Speed. N'importe quoi. Comme si elle allait lui tomber les bras parce qu'elle ne sait pas ce qu'il s'est passé, en fait elle ne veut pas savoir, tout ce qu'elle veut savoir c'est pourquoi il a été si bête, Saul ?
C'est peut-être égoïste, mais Cyrla a peur des répercussions, elle a peur de ce qu'il va se passer maintenant, elle a peur de voir son petit bout de chemin bien mené se mettre à s'effondrer petit à petit. Déjà que ça a commencé en se faisant renvoyé du lycée et en ne trouvant que Poudlard comme dernier ''espoir'', la belle blague. Elle ne veut pas que tout se casse la gueule maintenant, pas avant qu'elle ai enfin un diplôme et quelque chose en main pour pouvoir continuer et se casser, pour ne pas finir vicos à couler sous les dettes comme ses parents. Mais c'est vrai que la tête du Gryffondor aussi ça l'inquiète un peu, parce qu'il ressemble a un enfant battu maintenant, et c'est pas cool ça. « Pire » Et il rit, ou plutôt il grimace, ce qui fait que Speed lève les yeux au ciel l'espace d'un instant et le regarde à nouveau. Elle désapprouve totalement.

La Serpentarde s'allume donc sa cigarette en louchant un peu sur le joint, et en se disant que putain, ça faisait trop longtemps qu'elle n'avait pas fumé un bon truc... L'alcool c'est facile à voler, la bonne cam' ça l'est beaucoup moins. Cyrla se passe une main dans les cheveux et détourne le regard, elle va pas enclenché le mode crevarde, okay, ça serait juste trop pitoyable. Et du coup elle fume sa cigarette en jouant avec une pierre du bout du pied. « Qu’est-ce qu’ils t’ont raconté ? » Speed paraît surprise un instant alors qu'elle redresse son visage vers Saul et l'observe un instant, elle hausse finalement les épaules et regarde le ciel. Qu'est-ce-qu'il lui ont dit ? Oh rien de spécial hein. « Ils vont te démolir. Big D est furax, ils vont te refaire le portrait. T'auras pas la chance que t'as eu l'autre jour. » Oui parce que Speed appelle ça de la chance, y a pas d'autre mots, leur bande c'est la pire de toute, jamais les autres n'ont fait long feu face à eux. Saul a peut-être fait partit de la bande, mais il est pas assez résistant pour réussir seul, c'est évident.
Sans prévenir, Speed se retourne d'un coup et se rapproche à nouveau du Gryffondor, elle le pointe du doigt. « Moi je pense que t'es un putain d'imbécile et qu'en arrivant ici t'es devenu le pire, le roi des bouffons. » lâche-t-elle d'un coup, parce que son cœur serre et qu'elle ne sait pas comment faire pour le mettre en garde, pour lui dire d'arrêter de chercher la merde. Maintenant que cet incident était arrivé, elle ne pouvait plus rien faire, elle ne pouvait plus dire qu'il n'en valait pas la peine et se casser dans un squatt. Non, maintenant ils allaient tous vouloir lui taper dessus et garder Cyrla là pour la ''marque'', ce truc stupide que l'ancien chef de la bande avait instauré. C'était bien cool de casser la gueule aux autres de Poudlard, c'était encore mieux lorsque sa copine était là comme témoin, comme dans ces films qui mattent à la télé. Du coup c'est resté, même si Cyrla aurait préféré le contraire, après tout ce n'était pas avec Big D qu'elle était sortie, et ça faisait pâle figure à côté.

Rien que de repenser à tout ça, Speed a envie de partir, de s'enfuir, de tout foutre en l'air. Et elle jette un dernier regard à Saul avant de se laisser tomber assise au sol, contre le mur, ses jambes remontées contre sa poitrine. Elle inspire un instant et ferme les yeux, ses doigts tapotent sur sa jambe gauche et elle murmure : « J'sais pas ce que t'as fais, mais au final t'es foutu Saul. » Même elle, elle n'avait jamais cherché la merde à ce point, jamais elle n'oserait se dresser contre la bande, qu'elle en fasse encore partie ou pas. De toute manière c'est tellement débile toute cette histoire, elle se demande bien à quoi ça sert de s'attacher à des personnes si après c'est pour que tout le monde perde la tête.
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S. Giò Montague
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MessageSujet: Re: after me, there shall be no more, so for one last time i need y'all to roar (SAUCEY)   after me, there shall be no more, so for one last time i need y'all to roar (SAUCEY) EmptyMer 13 Fév 2013 - 11:34

« Ils vont te démolir. Big D est furax, ils vont te refaire le portrait. T'auras pas la chance que t'as eu l'autre jour. » Ouais. Big D. Saul lui crache dessus à celui là. Il ne lui doit rien, il ne lui a jamais rien du. Ils n’étaient pas potes, il ne le seront jamais. C’est le pire, ce gars là. Et Saul peut pas s’empêcher de penser que ça le répugne, que les autres soient commandés par ce gros tas. Que même Tracey soit obligée de lui adresser la parole, de l’écouter et d’approuver ses idées. Big D, Saul a juste envie de prendre une pioche et de lui planter dans la masse graisseuse de son ventre. A coup sûr y’a un jet de graisse qui va jaillir comme une fontaine. Okay l’italien a envie de vomir d’un coup. Il grimace un peu et porte à nouveau le joint à ses lèvres. Ouais, il est devenu l’ennemi number one. Celui qu’il va falloir punir. Y’a moyen qu’ils créent des affiches Wanted Dead or Alive. Sûrement plus alive d’ailleurs. Faut qu’ils le punissent. C’est peut-être le joint, c’est peut-être sa part d’inconscience, mais tout ça fait surtout sourire Saul. Et pourtant c’est terrible parce qu’il sait exactement comment marche cette bande. Il sait ce qu’il se passe dans leurs têtes à l’instant même et il sait qu’il a déjà son corps à moitié sous terre. Alors à quoi bon passer le reste du temps à se pisser dessus ?
C’est peut-être le recul qu’il lui a fallu, à Saul, pour voir que quitter ce lycée de bouseux était pas une si mauvaise idée. Et pourtant quand il entend quelqu’un en parler mal le Montague peut pas s’empêcher de s’irriter. Y’a une part de lui qui jure toujours fidélité à tout ça. Malgré sa face défigurée et malgré les nombreuses ecchymoses qu’il se traîne. S’il pouvait regagner l’amitié de certains des gars, certainement qu’il le ferait. Parce que c’est des gens plus terre à terre, plus comme lui. Ici à Poudlard c’est difficile. Entouré de tous ces fils de bourge il se sent un peu étouffé. Même le basket ça a perdu de sa valeur. De sa puissance. « Moi je pense que t'es un putain d'imbécile et qu'en arrivant ici t'es devenu le pire, le roi des bouffons. » Il relève la tête un instant, et son regard tombe sur celui de Tracey. Ca aussi ça pourrait le blesser, mais Saul a ce truc. Ce truc qui fait qu’il prend un peu tout à la légère. Les insultes et les coups ça le fait pas trop réagir, ça lui passe au-dessus. C’est peut-être ça qui a changé par rapport à avant. Il n’a jamais été le premier à se jeter tête baissée dans les disputes sans raison, mais il se traînait quand même cette hargne des gamins fauchés qu’ils étaient. De ceux qui devaient se battre quotidiennement, d’une manière ou d’une autre. Aujourd’hui Saul ne doit plus se battre. Il est dans cette espèce de prison dorée et faut bien trouver de quoi se divertir pour bouleverser les journées maussades. Alors aujourd’hui il fonce la tête baissée dans les emmerdes. C’est bizarre. « J’ai pas changé. Mais j’suis là maintenant, alors j’fais avec. Faut s’adapter » et il hausse les épaules. C’est rageant de voir à quel point il ne réagit pas. Il est mou Saul, y’a rien d’autre à dire. « J’vais pas rester toute ma vie à regretter l’année dernière. Je sais même plus ce dont j’ai envie. Donc ouais, j’suis p’t’être un bouffon, mais je m’en branle complètement » C’est cru, mais c’est vrai. Il vit au jour le jour Monty. Et l’unique chose qu’il regrette vraiment dans toute cette histoire, elle se trouve à côté de lui. Alors tout n’est pas vraiment perdu. Si elle est là, s’ils parlent, c’est qu’il y a encore une part d’eux-mêmes qui lutte. Sinon elle serait déjà avec les autres, à les informer sur son emploi du temps, à voir comment faire pour le niquer dans les règles de l’art.

Il finit par se laisser tomber à ses côtés, Saul. Enfin, il galère surtout comme un papi à s’asseoir en évitant de déclencher ces douleurs au sein de son corps. Mais finalement il y arrive, et c’est un peu une fierté, parce que depuis ce matin il se sent un peu handicapé. Ses yeux se posent sur sa main noircie par les cendres et il prend encore une taffe avant de tendre le joint à Tracey. Un joint ça se partage. Ils les ont toujours partagés eux, en tout cas. « J'sais pas ce que t'as fais, mais au final t'es foutu Saul. » Encore ça. Saul attrape son sac, fouille dedans et enfile son bonnet sur sa tête. C’est bizarre comme discussion. C’est fataliste. Comme s’ils parlaient déjà de l’après Saul. Ca devrait peut-être le mettre en alerte mais même cette pensée lui fait pas venir de frisson. Y’a tellement de trucs qui se passent dans sa tête actuellement qu’il a du mal à se focaliser sur un seul problème. Alors il finit par poser sa tête en arrière, contre le mur. Et il ferme les yeux, sentant un rayon de soleil les éclairer en cette fin de mois de Septembre. « Qu’est-ce que tu veux qu’ils me fassent. Je me défendrai au maximum et puis ils me tomberont tous dessus. Ils vont me punir sévère et soulager leur frustration. J’vais bien m’faire ken mais après on en parlera plus » Il est bien malgré les coups qu’il s’est pris hier. La prochaine fois ce sera pire. Il sera seul contre plusieurs, mais comme elle dit, il se l’est cherchée pas vrai ? « Essaie juste de les empêcher d’me tuer, j’ai encore un peu de trucs à faire avant ». Et instinctivement il se décale un peu en souriant, comme s’il savait que cette manière de penser pouvait irriter Tracey, et lui attirer ses foudres. Il n’a plus aucune conscience, Saul, depuis qu’il sait que t’façon sont cœur est ripou. « J’arrive plus à prendre ça au sérieux Tracey » Son corps entier se barre en miettes alors il va pas s’empêcher de vivre parce que des crétins ont signé sa fin. Tout devient dérisoire. P’t’être qu’il a changé, au final. P’t’être juste que Tracey sait pas pourquoi.
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MessageSujet: Re: after me, there shall be no more, so for one last time i need y'all to roar (SAUCEY)   after me, there shall be no more, so for one last time i need y'all to roar (SAUCEY) EmptyMer 13 Mar 2013 - 14:46

Speed ne bouge plus, Speed ne regarde plus, elle ne respire même plus, elle laisse le temps passer, elle laisse les choses se faire. Et c'est bien rare ça, parce que Speed elle vit à cent à l'heure, elle n'attend pas que la vie fasse les choses pour elle, elle sait très bien qu'elle est foutue si elle commence à vivre comme ça. Mais là elle sait pas, elle a juste envie de voir les choses évoluées, changées, sans pour autant faire quelque chose. Elle a abandonné Tracey pour se faire une autre vie à Poudlard, pas une nouvelle, une autre. Différente, sans jamais oublier le passé, sans jamais oublier son ancienne bande et ses anciens potes. Mais ça devient tellement compliqué quand tout se croise, lorsqu'elle croise le regard de Saul, lorsqu'elle voit Draco ou alors quand elle souffle un instant avec Théo. Tout ça, ça commence à la pousser à bout, Cyrla est fatiguée de jouer tout le temps, elle aimerait que tout redevienne comme avant. Mais ce n'est pas possible, on avance, on fait son bout de chemin, et voilà. On fait avec. Et ça, Saul semble l'avoir tellement bien comprit, comme si son ancienne vie n'avait jamais été là. Il se bat pour Poudlard à présent. Elle a beau avoir changé de nom, Tracey reste Tracey. Et elle a beau s'être rapidement habitué au surnom Speed, elle reste toujours la meuf qui traînait avec son ancienne bande et à foutre le bordel dès que possible, à taper sur les gens de Poudlard. Mais même déjà là, elle se mettait un peu en retrait, elle reconnaissait des visages de son enfance, et pour elle c'était impossible de s'attaquer à eux.
« J'ai pas changé. Mais j'suis là maintenant, alors j'fais avec. Faut s'adapter. » C'est comme une face qu'elle n'a jamais connue de Saul, comme si elle le découvrait sous un autre jour à présent. Elle ne se souvient pas de l'avoir vu aussi... mou ? Peut-être qu'elle ne se rappelle plus, peut-être qu'elle a mit tout de côté pendant un moment, parce que la seule présence de Saul lui suffisait. Mais maintenant, il y a tout qui se révèle, les défauts surtout, et Speed est dégoûtée par ce qu'elle voit, ça lui donne presque la folle envie de taper sur cet idiot et de partir. Mais elle ne va pas taper sur un mec déjà amoché, elle est pas comme ça, elle va attendre qu'il aille mieux pour lui taper dessus. « J'vais pas rester toute ma vie à regretter l'année dernière. Je sais même plus ce dont j'ai envie. Donc ouais, j'suis p't'être un bouffon, mais je m'en branle complètement. » Pauvre con. Les doigts de Cyrla se resserrent automatiquement, impulsivement surtout, alors qu'elle se mord la lèvre en regardant devant elle. C'est pour ne pas lui taper dessus, pour se retenir. C'est rare de la voir se retenir, la petite, mais voilà, il faut bien attendre un peu. Ce n'est pas du jeu que de taper sur Gigi, elle n'aura pas l'honneur de voir son œil au beurre noir. Alors à la place elle parle, c'est peut-être mieux les mots, mais elle ne fait jamais attention à comment elle les emplois, elle oublie bien vite qu'ils peuvent faire mal. « Regretter ? Je comprends mieux pourquoi on a pas choisis la même équipe. C'est donc ça ce qu't'as, ce qui t'as fais partir ? Des regrets ? C'est bien. C'est beau. » C'est de la merde.

Cyrla se sent frustrée, elle se dit que c'est ça, que c'est les regrets. Je sais même plus ce dont j'ai envie. Sa main se resserre d'un coup sur sa jambe, c'est discret, mais elle sent ses ongles s'enfoncer dans sa peau. Et alors que Saul se laisse tomber à ses côtés, elle, elle se redresse d'un bond, elle se retrouve debout à le dévisager, ses mains serrées en poing. Elle est sur une position défensive, prête à frapper, elle semble terrible, mais ses longs cheveux qui retombent sur son visage et sa constitution chétive rappelle à quel point elle est fragile. Un beau tableau que voilà. Et dans ses yeux ? De la haine, du dégoût. Elle oublie tout, elle oublie ces moments passés. Si ce sont des regrets, vaut mieux les oublier. Et il lui tend son joint. « J'veux pas d'ta merde. » qu'elle siffle entre ses dents, il doit bien avoir un côté Serpentard en elle, comme si elle avait un serpent intérieur, qui se redresse, prêt à attaquer. Elle siffle comme lui, elle se protège tant bien que mal, elle a du mal avec les mots, elle préfère les poings. Elle préfère se casser en courant, surtout. Un coup d'oeil rapide sur sa gauche, la voie est libre, la petite chose nerveuse s'est remise en marche. Speed est électrique.
« Qu'est-ce qu tu veux qu'ils me fassent. Je me défendrai au maximum et puis ils me tomberont tous dessus. Ils vont me punir sévère et soulager leur frustration. J'vais bien me faire ken mais après on en parlera plus » Il croit que c'est si facile ? Elle sera là, elle, et c'est elle qui va le faire le plus souffrir, et s'il faut le démonter pièce par pièce, bien, elle le fera. Parce que c'est là qu'elle voit la différence entre lui et elle, lui est un traître, elle non, elle ne sera jamais de ce monde de bourges coincés du cul. Elle l'a peut-être été étant petite, mais elle a bien vite apprit ce que c'était d'être fauché et de crouler sous les dettes. Alors tous ces débiles avec un balais dans le postérieur, elle va leur foutre le feu très bientôt, à commencer par Saul. Il est devenu pareil, il se la joue vieux mollasson fataliste de la vie, on appuie bien sur le drama. Funny you're the broken one but i'm the only one who needed saving. « Essaye juste de les empêcher d'me tuer, j'ai encore un peu de trucs à faire avant. » Cyrla relâche lentement ses poings et observe un instant Saul, elle le voit se décaler comme pour éviter un coup, c'est clair qu'elle aurait pu lui balancer son pied en plein dans la figure. Mais elle ne dit rien, elle ne bouge même pas, son regard croise un instant celui du Gryffondor et elle inspire légèrement. C'est quoi cette phrase ? Il y a un truc dedans qui a calmé un peu les ardeurs de Cyrla, sa rancoeur. Est-ce que c'est ce foutu passage sur la mort, ou les trucs à faire avant ? Speed ne sait pas, elle se balance un instant d'un pied à l'autre avant de se laisse retomber au sol, loin. Bien loin de Saul, elle ramène ses jambes contre sa poitrine, et elle ne le regarde pas, elle se sent au bout. Au bout des nerfs, ouais, elle est grave usée. « J'essayerais. »

« J'arrive plus à prendre ça au sérieux Tracey » Qu'est ce qu'il n'arrive plus à prendre au sérieux exactement ? Est-ce que c'est eux, leur amitié, leur passé ? Parce que Speed ne sait pas. Elle ne sait plus rien, c'est comme si on avait mâché son cerveau et qu'on lui disait de se débrouiller maintenant. Toute seule. Sa main s'enfonce dans sa poche et elle en ressort une cigarette dans un état lamentable et la glisse entre ses lèvres, elle l'allume et fume, et ça va un peux mieux. Elle sent son cœur se calmer un peu, les battements ne lui déchirent plus la poitrine, il ne va pas exploser maintenant. « Quoi, nous ? La bande. » se croit-elle forcée de rajouter, pour marquer la distance, lui faire prendre conscience du mur. La bande. Et pas eux, pas juste Saul et Tracey. Parce qu'elle ne veut plus de tout ça, elle l'a décidé, elle ne veut plus se faire avoir comme ça. Elle ne veut plus revivre ces moments, ces moments juste silencieux, où il n'y avait pas besoin de parler pour se comprendre, où il suffisait de s'effleurer la main pour savoir. Saul a raison, dans le fond, c'est le passé, c'est finit maintenant, les situations ne seront plus jamais les mêmes.
Et pourtant, automatiquement, ça lui manque déjà. Ca lui manque depuis trop longtemps, mais si elle doit à présent mettre aussi les souvenirs de côté, ça risque de devenir vraiment difficile. Speed c'est mise dans une situation délicate, toute seule, bêtement, et le pire c'est que la raison n'est pas si loin, juste à côté, juste à quelques mètres. Mais elle ne veut plus se rapprocher. Non. Et c'est très bien comme ça, sans doute. Elle ne comprend pas pourquoi elle se sent tellement sur le point d'exploser, elle pose son front sur ses genoux et ferme ses yeux, elle inspire lentement. Elle n'a même pas envie d'entendre la réponse de Saul, ça lui fait déjà peur.
I threw my hands in the air, I said show me something, he said if you dare come a little closer.
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S. Giò Montague
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MessageSujet: Re: after me, there shall be no more, so for one last time i need y'all to roar (SAUCEY)   after me, there shall be no more, so for one last time i need y'all to roar (SAUCEY) EmptyJeu 14 Mar 2013 - 19:40

C’est pas la distance physique qui s’est imposée entre eux qui le blesse le plus, Saul. Et pourtant, c’est difficile de passer du tout au rien. C’est difficile de ne pas pouvoir frapper à la porte de Tracey dès qu’il en a envie, s’allonger à ses côtés sur son lit et rester juste là comme ça les yeux fermés. C’était leur rituel, malgré toutes les remarques des autres, malgré les regards suspicieux de leur big boss de l’époque, le copain de Cy. Y’avait ce truc, y’avait eux, et puis les autres. Mais maintenant il n’y a plus rien. Y’a trois mètres qui les séparent, et trois mètres c’est même trop pour tendre son bras et effleurer Tracey. Il n’y qu’un vide béant qui les englobe. Et puis ce truc qui sort de nulle part, cette force qui les projette chacun d’un côté opposé. Il aimerait bien pouvoir mettre des mots là-dessus, Saul. Comprendre, pour pouvoir expliquer. Mais ça reste trop vague dans sa tête, trop confus dans son cœur, et alors il reste juste comme ça, épaules relâchées et le regard un peu trop vide. Trop vide pour que ça soit complètement Saul.
C’est quand il voit le visage haineux de Tracey qu’il comprend ce qui ne va pas. Ses mots. Ces phrases décousues qui s’évadent de ses lèvres avant même qu’il n’ait cherché à leur donner un sens. Et quand il aperçoit ces mimiques, ces petits traits se tendre sur l’expression de la Serpentard, il sent qu’il a passé un cap. Ils ont passé un cap. Celui qui blesse le plus. L’incompréhension. Et Saul sent son cœur s’emballer un instant, et une boule se nouer tout au fond de son ventre, un malaise lui parcourir le thorax, et des picotements au fond de ses doigts. C’est bizarre mais c’est incontrôlable. Comme Tracey. « Regretter ? Je comprends pourquoi on n’a pas choisi la même équipe. C’est donc ça ce qu’t’as, ce qui t’a fait partir ? Des regrets ? C’est bien. C’est beau. » Ca explose dans sa tête. Mais qu’est-ce qu’elle raconte. Il a l’impression qu’ils ne parlent plus la même langue, qu’elle lui balance une insulte à la gueule. Gigi fronce les sourcils et il se mord la lèvre, c’est l’instinct. Mais ces mots, ça lui bouffe le cœur. Même s’il n’est pas sûr d’avoir tout saisi, il a bien vu cette haine, crachée comme s’il était le pire des traîtres. Comme s’il était la dernière personne qu’elle aurait voulu voir sur terre à cet instant précis. « Quoi ? Mais non » qu’il se laisse échapper en cherchant le regard de Tracey. Pourtant avec toute la volonté du monde il sait qu’il ne le trouvera pas. Il ne le trouvera plus.

C’est peut-être con, mais jusqu’à maintenant Saul avait toujours pensé qu’avec elle c’était différent. Qu’au fond Tracey ne le considérait pas comme un traître, comme tous les autres. Qu’elle avait un truc, un truc qui le rattachait à lui et lui permettrait de passer outre. C’était peut-être illusoire, mais c’était une part d’espoir bien trop réelle dans son esprit. Il n’était pas question de la perdre. S’ils s’étaient disputés, séparés, c’était sans doute un peu de sa faute, mais ce n’était que provisoire. Leurs chemins se retrouveraient vite, leurs mains aussi, et leurs sourires illumineraient à nouveau un morceau de dortoir pendant la nuit. Mais apparemment ils s’étaient vraiment perdus. « Je regrette pas ce qu’on a vécu, t’as pas compris. Regrette genre, comme regrette ce qu’on aurait pu vivre cette année encore. J’regrette rien d’l’année dernière. Mais j’regrette c’qu’on n’vivra pas maintenant » Les galères, les emmerdes, l’euphorie après s’être sortis d’une mauvaise passe. Tous ces trucs qui faisaient leur quotidien, mais qui les faisaient se sentir vivant. Lui, eux, tous. Alors quand elle refuse son joint Saul baisse la tête. Il plie ses jambes et enfonce un peu plus le bonnet sur son crâne. Quelques taffes encore et il sait qu’il se sentira bien. Il sent déjà ces picotements lui parcourir le corps et le séparer un peu de cette réalité. Il se dit qu’il devrait peut-être partir. Parce que de toute façon tout ça ne sert à rien. Ils sont sur deux astres différents, deux astres qui ne se croisent jamais dans ce système infini de rotation des planètes. Chacun sur une orbite différente ils essaient de s’affronter mais c’est l’univers qui les en empêche. Ouais, c’est ça. C’est peut-être de la fatalité, mais c’est ce qui lui semble le plus réel.
Plus réel que toutes ces paroles qui sortent de sa bouche. Encore. Comme des rafales. Big D et les autres ? Il en a presque oublié leurs visages. Ces visages amicaux de l’année passée. De simples cibles de haine. Mais le pire c’est pas ça. C’est pas ça qui lui semble le plus ahurissant. Non, c’est surtout de voir la silhouette de Tracey se dessiner à leurs côtés. Beaucoup plus nettes, complètement nette même. Avec ses longs cheveux en pagaille qui tombent sur ses épaules. Et un poing serré, comme celui qu’elle a maintenant à ses côtés. Et Saul a déjà l’impression d’être autre part. Comme dans un jeu vidéo. Il sent une bande son, un murmure dérangeant, des claquements et des bruits métalliques. Et puis ces silhouettes face à lui, dressées droites et menaçantes. Big D. Fat Big D. Tracey. Tracey qui lui crache dessus. Il n’est qu’un traître.
Son poing se serre et il va pour se laisser tomber à genoux, mais peu à peu les bruits disparaissent et y’a quelque chose de plus fort et d’encore plus violent qui retentit. Ca lui casse les oreilles et brûle les tympans. Boum, boum, boum. Sa tempe tremble et c’est là que Saul comprend. C’est son cœur qui sonne comme un tambour au rythme du clic clac d’une horloge. Boum. Boum. Il a la nausée. Boum. Il se porte une main sur la tête. Boum. Et ça s’arrête. Ca a du durer une minute, mais c’était tellement réel dans sa tête que le Montague en oublie presque qu’il est assis par terre, dos au mur. Le joint s’est consumé entre ses doigts et d’un coup il sent une brûlure entre son pouce et son index. Ses lèvres se serrent en une grimace et il finit par tirer une dernière latte avant d’écraser le joint sur le sol. « Quoi, nous ? La bande. »

Elle s’est rassise, plus loin, mais toujours là. Et ça le convainc de rester Gigi. Au moins pour répondre à ça. Il le doit. L’horloge a arrêté de le hanter et il s’est retrouvé catapulté dans le présent. Alors malgré l’engourdissement, la douleur, l’épuisement qui s’est saisi de tout son corps, Saul se redresse, il se rassoit bien contre le mur. Et ses jambes se croisent devant lui. Nerveusement il se met à taper sur le sol, comme s’il faisait un petit concert de djembé. Ca le détend, ça l’occupe, ça l’active. « Non. J’pense que c’est plus que ça. Tout s’passe trop vite, c’est comme un film qui s’écoule devant mes yeux en accéléré et moi j’suis juste là planté comme un spectateur. Mais ça va de plus en plus vite, alors j’arrive plus à comprendre le sens de l’histoire. Et d’un coup ça y’est je suis perdu. Je vois à peine les visages et les lèvres bouger, et moi j’ai même pas le temps de tendre la main qu’ils sont déjà partis. » C’est bizarre et ça sonne comme un grand bordel sorti de sa bouche, mais c’est p’t’être c’qu’il ressent de plus concret au fond de son cœur « Parfois ça se met sur pause, et alors j’peux faire le bilan de la situation. Et je me rend compte que tout est passé trop vite, que mille choses se sont passées et que j’ai rien pu y faire. » Il s’allume une cigarette un instant et puis sort une bouteille d’eau de son sac. Rapidement il avale quelques gorgées et puis la repose par terre. « J’me sens juste bizarre. C’est moi que j’arrive plus à prendre au sérieux. J’ai l’impression d’être le weirdo de l’histoire. » Et ça le fait sourire un peu, dans son innocence. D’un coup il a l’impression que ça va un peu mieux. Qu’il s’est soulagé, et que Tracey aussi est plus calme. Alors il pourrait poser mille questions, comme ça juste par habitude, par spontanéité. Il se mord la lèvre et enlève son bonnet. Il le fait tournoyer un peu sur son index, comme un ballon de basket, sauf que le bonnet tombe par terre un peu plus loin. Ca lui arrache un soupir à Saul. Et pendant qu’il se lève pour aller chercher le bonnet il finit par dire « T’as pas l’impression toi, qu’ça va trop vite ? Il s’est passé quoi dans ta vie pendant tout ce temps ? » C’est bizarre, ça sort comme ça, d’un coup. Mais Gigi n’y pense pas, c’est peut-être le joint, c’est peut-être toute sa tête qui s’emballe. C’est peut-être juste que Tracey lui manque et qu’il a entre-aperçu cette lucarne dans la barrière, ce trou cosmique. Et alors il essaie de s’y engouffrer, un peu en nageant à contre-courant, mais en se battant quand même.

And if you close your eyes, can you feel that nothing changed at all ?

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Tracey C. Davis
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MessageSujet: Re: after me, there shall be no more, so for one last time i need y'all to roar (SAUCEY)   after me, there shall be no more, so for one last time i need y'all to roar (SAUCEY) EmptyLun 18 Mar 2013 - 12:58

« Quoi ? Mais non » Pourquoi elle a l'impression que rien ne va comme il faut ? Comme si Saul et elle ne faisaient que de tourner en rond, encore et encore, sans jamais arriver quelque part. Ca n'était pas comme ça avant, pas du tout. Cyrla est frustrée de cette situation, elle veut retrouver son avant, son petit confort, et Saul. Elle sait que c'est foutu maintenant, qu'il y a quelque chose qui a merdé, et plus elle réfléchit, et plus elle se dit que ça ne vient pas de lui. « Je regrette pas ce qu’on a vécu, t’as pas compris. Regrette genre, comme regrette ce qu’on aurait pu vivre cette année encore. J’regrette rien d’l’année dernière. Mais j’regrette c’qu’on n’vivra pas maintenant » C'est sûrement un bout de ce qu'elle avait besoin d'entendre, un petit peu pour qu'elle se sente mieux, que ça soulage son cœur. Speed se sent apaisée un instant, elle sent son cœur se calmer, la tension en elle diminuée. C'est étrange de se sentir comme ça un instant, et dans sa tête y a un déclic, un déclic d'avant, elle se rappelle ce que ça fait d'avoir Saul à ses côtés, et ça lui fait un bien fou. Alors elle entoure ses jambes de ses bras et pose son menton sur ses genoux. Elle regarde devant elle sans rien dire, sans rien faire, elle aimerait pouvoir garder ce petit bout présent avec elle, encore et encore. C'est ce qu'elle regrette elle aussi, ce qu'ils ne vont pas vivre maintenant, à cause de cette barrière qui prend tout leur espace. C'est ça qui faut détruire, qui faut mettre en pièce pour pouvoir se retrouver. La distance entre eux.
« Non. J’pense que c’est plus que ça. Tout s’passe trop vite, c’est comme un film qui s’écoule devant mes yeux en accéléré et moi j’suis juste là planté comme un spectateur. Mais ça va de plus en plus vite, alors j’arrive plus à comprendre le sens de l’histoire. Et d’un coup ça y’est je suis perdu. Je vois à peine les visages et les lèvres bouger, et moi j’ai même pas le temps de tendre la main qu’ils sont déjà partis. » Speed écoute, parce que Speed écoute souvent Saul raconter tout ça, sortir un bordel de sa tête et mettre des mots dessus. Elle est pas sûre, mais elle pense avoir capter des trucs là-dedans, l'essentiel du moins, assez pour le comprendre, pour tenter de refaire le chemin à l'envers, pour essayer de trouver un truc pour y remédier. Son cerveau est déjà entrain de chercher un moyen pour remettre ce putain de film en vitesse normale. « Parfois ça se met sur pause, et alors j’peux faire le bilan de la situation. Et je me rend compte que tout est passé trop vite, que mille choses se sont passées et que j’ai rien pu y faire.  J’me sens juste bizarre. C’est moi que j’arrive plus à prendre au sérieux. J’ai l’impression d’être le weirdo de l’histoire. » Speed regarde toujours le sol, elle regarde devant elle, et elle ne peut s'empêcher d'approuver. Il est devenu weirdo, autant qu'elle y a pas de doute.

La Serpentarde relève son regard sur Saul et elle le voit sourire un instant, alors elle se mordille nerveusement la lèvre et commencer à taper du pied sur le sol. C'est comme ça, c'est plus fort qu'elle et elle ne sait même pas comment se mettre en pause. Elle a envie de faire chier son monde, faire chier la vie, alors elle tend le pied et elle donne un coup dans la bouteille pour la faire tomber au sol. C'est comme ça, l'envie lui est venue d'un coup, faire chier Saul. Elle le regarde récupérer son bonnet qu'il a fait tomber au sol et elle l'observe un instant, elle ne sait même plus quoi dire, c'est comme si elle était vide de l'intérieur, il lui manque beaucoup trop de choses. I let it fall, my heart. Ses doigts dessinent des cercles invisibles sur l'herbe. « T’as pas l’impression toi, qu’ça va trop vite ? Il s’est passé quoi dans ta vie pendant tout ce temps ? » Elle reste surprise un instant et redresse sa tête, elle allonge finalement ses jambes face à elle et colle son dos au mur. Elle réfléchit, elle regarde le ciel. Et la réponse lui vient, évidente, elle formule les mots sans même s'en rendre compte. « Je suis devenue une traître. » Saul était l'essence même de la bande, peut-être pas pour les autres qui s'en fichait un peu d'un nouveau mec débarqué dont ne sais où, mais pour Cyrla c'était un peu ça. En l'espace de quelques semaines, il était devenu celui qui était le plus capable de la comprendre. Et il était dans la bande. Alors tout ce qu'elle a fait là avec lui, toute ces méchancetés, c'est pas un peu de la traîtrise dans le fond ?
Mais elle ne s'arrête pas là, Speed, elle a déjà tourné son regard vers le Gryffondor et elle l'observe, elle a l'impression qu'elle peut aussi dire tout et n'importe quoi. Comme si ça sortait de quelque part enfouit au fond d'elle, de son cœur peut-être, comme si avec Saul elle pouvait tout dire. Ca redevient un peu comme dans le temps, et elle ne se rend même pas compte, elle est trop occupée à gratter le sol de ses doigts. La chose nerveuse. « J'suis arrivée là, j'ai été mise dans une maison, on m'a donné un blouson, on m'a donné un surnom, on m'a transformé. Et j'ai fermé ma gueule. J'réponds quand on m'appelle Speed, j'signe mes trucs avec ce nom, j'impose les Serpentards partout où c'est possible, quitte à écraser les autres maisons. J'me laisse approcher par tous ces autres là, j'me mets en tête de tabasser ceux qui font chier les verts, j'me mets à les défendre. » Et elle ne veut pas de tout ça. Elle veut revenir dans le passé, dans ce qui était bien, dans un truc où elle avait Saul avec elle. So how come i reach out my fingers, it feels more than distance between us ? Speed s'est relevée d'un coup du sol, elle a cette position défensive à nouveau, les poings serrés, derrière Saul. Et lorsqu'il se retourne, son regard croise le sien un instant et elle tend les doigts vers lui, elle attrape le bonnet qu'il tient entre les mains et l'enfonce sur sa propre tête.

Elle le regarde, elle regarde Saul droit dans les yeux, en croisant les bras contre elle. Elle ne sait pas vraiment quoi faire, comment réagir, et qu'est ce qu'elle doit dire. Elle observe ses blessures, son œil au beurre noir, et elle tend le bras vers lui, elle laisse ses doigts s'approcher de son visage. Et pourtant elle ne le touche pas. Elle a juste a avancé de quelques millimètres pour le toucher, mais elle ne le fait pas. Elle sait que ça fait mal, elle a déjà eu les même. Elle se contente de le regarder un instant, et sa main retombe le long de son corps, ses doigts se serrent en poing et elle s'enfonce les ongles dans la paume. Parce qu'elle est bête, Speed, elle devrait arrêter d'être aussi rancunière avec le monde, ou du moins avec lui, avec Saul. Laisser un peu d'ouverture, peut-être pour une seule personne, mais c'est déjà assez, cette seule personne suffira.
My California King.

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S. Giò Montague
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MessageSujet: Re: after me, there shall be no more, so for one last time i need y'all to roar (SAUCEY)   after me, there shall be no more, so for one last time i need y'all to roar (SAUCEY) EmptyLun 18 Mar 2013 - 19:46

Ca le soulage Saul, d’avoir l’impression d’enfin tout dire. Pourtant c’est Tracey. Pourtant ils ne se sont pas parlés depuis des mois. Et jusqu’il y a deux secondes il pensait qu’elle était prête à le tuer. Mais ça sort tout seul. C’est comme ça avec elle. Ca a toujours été comme ça. Elle était la première à l’écouter déblatérer. Son esprit confus. Ses pensées décousues. Gigi c’est un peu une machine à confusion. Il n’a jamais été capable de dire clairement ce qu’il ressentait. Mais de temps en temps ça sortait. Sous cette forme. Celle-ci même qui se déchaîne. Qui parle de films, d’accélérer, de pause, de revenir en arrière. Plus il parle et plus il se sent ridicule. Il a envie de rire de lui-même, de ses conneries. Jusqu’au moment où il se rend compte qu’en fait c’est vrai. Tout ce qu’il a dit, il le ressent. Et là il se dit que wow, le pouvoir du subconscient est quand même incroyable. Sa vie est un film. Mais s’il a parfois l’impression de ne pas en être l’acteur principal, quand il est avec Tracey il se sent ramené au devant de la scène. Il sent qu’une force lui impose de s’affirmer. Et alors il se sent vivant, et c’est ça qui est bien.
Il a la sensation que tout se remet en pause. Oui, c’est un de ces fameux moments. Et un rayon de soleil vient leur balayer le visage, comme pour accentuer cette petite légèreté soudaine. Saul ferme les yeux. Il sait que tout ça n’est qu’éphémère. C’est pas qu’il ne croit pas en eux, mais il a toujours l’impression qu’ils vont finir par être rattrapés. Par la vidéo. Par quelqu’un. Un texto, un coup de fil. Par un cours qui commence, un club. Y’aura toujours quelque chose pour venir détruire cette bulle fragile qu’ils arrivent parfois à construire autour d’eux. Ouais, Gigi a la sensation qu’ils sont en équilibre sur un fil, et ça l’attriste déjà. Il est peut-être bien devenu fataliste, oui. Mais il s’excuse. Il se justifie. Il pense avoir des raisons de croire à la fragilité de leur destin. Parce que de toute manière maintenant tout sera différent. Il y aura d’autres circonstances, d’autres contextes, et s’il a envie de croire que tout peut être pour le mieux, un espèce de nuage noir lui ternit le tableau. Il n’en sait rien. Il a envie de tout balayer, comme ça, d’une main. Par magie. Mais si c’était vraiment de la magie, ils se réveilleraient bientôt. Et ils se rendraient compte qu’en fait tout ça n’était qu’un sale cauchemar. Ils se réveilleraient et seraient simplement Tracey et Saul. Ceux d’avant. Ceux qui n’ont pas blessé, et ceux qui n’ont pas été blessés.

« Je suis devenue une traître. » Ca sonne dans ses oreilles. Ca accélère un peu son rythme cardiaque. Il s’était presque perdu Saul. Dans ses effusions d’émotions renflouées à l’intérieur. Alors il tourne la tête, il hésite un peu. Cherche son regard. Mais Tracey regarde le ciel. Et lui aussi il lève la tête. Il cherche pas à voir ce qu’elle voit, mais il a juste envie de penser que pour une fois ils sont sur la même longueur d’onde. Pour une fois leurs regards sont dans la même direction. L’ouverture. L’espace. Pour une fois il se tait. Il se dit que c’est son moment à elle. Il a déjà balancé ce qu’il avait sur le cœur. Et elle lui répond. Elle accepte. Elle accepte de redevenir ce qu’ils étaient, rien que pour un instant. Ceux qui n’avaient besoin que d’un regard pour accompagner leurs mots. Ceux qui n’avaient besoin que d’un sourire pour savoir qu’ils étaient là. Y’a ce truc qui germe dans sa tête à Saul. Ca fait longtemps qu’il y pense. Mais il n’avait jamais pu lui en parler. Parce que jusqu’ici Tracey ne s’était jamais remise en question. Du moins, elle ne le lui avait pas fait comprendre. Lui pourtant, il avait passé des longues heures allongé seul sur son matelas, le bras posé le long du corps, non habitué à cette place vide à ses côtés. Elle va parler. Il décroche son regard du ciel. « J'suis arrivée là, j'ai été mise dans une maison, on m'a donné un blouson, on m'a donné un surnom, on m'a transformée. Et j'ai fermé ma gueule. J'réponds quand on m'appelle Speed, j'signe mes trucs avec ce nom, j'impose les Serpentards partout où c'est possible, quitte à écraser les autres maisons. J'me laisse approcher par tous ces autres là, j'me mets en tête de tabasser ceux qui font chier les verts, j'me mets à les défendre. » Il le sait tout ça. Il la voit depuis le début de l’année. Se battre pour un nom qu’elle a toujours dédaigné. Mais c’était pas si simple d’arriver et d’essayer de lui parler. De la secouer. De lui faire comprendre que non, elle n’était pas Speed. Elle était toujours Tracey. Comme lui était Saul. Mais à qui mentir ? Il s’étaient chacun enfermés dans une bulle d’inconscience qui les avait menés à montrer ce qu’ils n’étaient pas. Jusqu’à aujourd’hui.

Elle lui prend son bonnet, et Gigi sourit. Il va pour lâcher une petite protestation mais finalement il se contente de soulever simplement un bras. D’aller chercher la main de Tracey. Son poing. Et ses doigts tentent déjà de le délier tandis qu’il se relève lui aussi. Non sans grimace, non sans crainte. « Le truc, c’est que j’crois qu’on a toujours été tous les deux des traîtres. Au sein de la bande. Y’avait eux, et puis y’avait nous. Alors du coup, qu’est-ce qu’on fait ? On reste là à s’en mordre les doigts, où alors on essaie d’accepter ? » C’est pas facile de dire tout ça. Parce qu’encore une fois il sait qu’elle peut partir au quart de tour Tracey. Mais ils ont commencé à être sincères, non ? Alors il veut lui dire ce qu’il pense jusqu’à la fin. « C’que j’pense moi c’est qu’il y a un truc qui tourne pas rond. Chez tous les deux. Et que plus on s’éloigne plus on s’enferme dans nos conneries respectives. J’ai l’impression qu’on doit un peu chercher à se reformer, ici-même. Se retrouver. Comme si en arrivant ici on avait perdu notre identité et on s’était laissés bouffer par ces descriptions des maisons, des groupes. Mais maintenant c’est le moment de réfléchir, et de se recréer. » Il se mord la lèvre. Hésite. Pose son bras sur l’épaule de Tracey. Il essaie d’ignorer ce frisson qui le parcourt, parce qu’il sait qu’elle n’aime pas les contacts physiques. Mais il sait aussi que lui il a toujours eu une petite ouverture, et alors pour une fois il essaie d’en profiter. « Et je pense que pour ça on a besoin l’un d’l’autre Tracey. Parce qu’à deux on est plus forts. Et qu’à deux on peut pas s’mentir. » Ca continue à battre dans son cœur, mais pour une fois il a l’impression que c’est plus une pause. Que c’est un stop, un vrai. Qu’il est en train de gagner un peu cette bataille, et que c’est parce que Tracey est là avec lui.
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Tracey C. Davis
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MessageSujet: Re: after me, there shall be no more, so for one last time i need y'all to roar (SAUCEY)   after me, there shall be no more, so for one last time i need y'all to roar (SAUCEY) EmptyLun 18 Mar 2013 - 21:01

Speed ne comprend pas, quand elle est là et qu'elle se tient debout face à lui, elle serre un instant le bonnet entre ses doigts avant de se le mettre, et elle le regarde. Elle observe Saul, droit dans les yeux, elle capte son regard et elle se sent à nouveau Tracey, elle se sent comprise. C'est dur de se faire comprendre, surtout maintenant, depuis qu'elle est ici, elle est paumée. Elle tourne en rond, elle se rattache à des choses qu'elle pense lié au passé, et pourtant tout part en vrille. Mais il y a Saul dans tout ça, et elle a beau mettre toute la haine du monde dans ses gestes ou ses mots, elle ne peut s'empêcher de sentir son cœur vivre un peu plus en le voyant. Et pourtant tout revient au triple galop, là debout devant lui, elle rêve de s'enfuir. Elle ne sait pas si c'est une peur qui la bouffe de l'intérieur, mais elle ne veut pas rester là, elle se sent faible. Elle a peur que ça recommence, s'attacher, et puis perdre. Ne plus avoir de présence la nuit, quelqu'un à ses côtés, pour l'écouter parler, ou juste quelqu'un à qui prendre la main. C'est bizarre, mais Tracey a toujours du faire taire les soupçons au sein de la bande, ou encore changer les idées de son ex lorsqu'il s'attardait sur le cas Saul. Elle n'avait pas envie de voir Saul arriver un matin et se prendre un coup de poing en pleine face par son ex. C'était souvent comme ça, c'était souvent étrange, on le lui répétait à Tracey, mais elle les faisait tous taire ces imbéciles.
Rien que de repenser à ça, Speed ne sait plus où se mettre, elle regarde le sol un instant et inspire, elle essaye de se calmer pour ne pas s'enfuir en courant. Et elle sent la main de Saul se poser sur la sienne, alors elle redresse sa tête pour regarder sa main. Qu'est ce qu'il fait ? Elle sent ses doigts tenter de décrisper son poing, mais elle refuse, elle serre encore un peu plus sa main et redresse son regard vers lui. Elle essaye de croiser son regard pour comprendre ce qu'il fait, mais il enchaîne déjà. « Le truc, c’est que j’crois qu’on a toujours été tous les deux des traîtres. Au sein de la bande. Y’avait eux, et puis y’avait nous. Alors du coup, qu’est-ce qu’on fait ? On reste là à s’en mordre les doigts, où alors on essaie d’accepter ? » Un éclair de surprise passe sur le visage de Tracey lorsqu'elle entend ça et la tension dans son bras se relâche, elle ne lutte plus, mais garde toujours son poing fermé. Elle ne répond pas, parce qu'elle sait qu'il a raison, que c'est vrai, c'est bien ça. La bande, et puis eux. Les retrouvailles le soir, après les cours, poser dans un lit trop petit pour deux, faire de son mieux pour dormir comme ça, refuser de sortir avec toute la bande les soirs en prétextant des trucs débiles. Et même quand ils étaient tous ensembles, c'était délicat. Tracey de sale humeur avec tout le monde jusqu'à ce que Saul arrive et canalise un peu tout ça.

« C’que j’pense moi c’est qu’il y a un truc qui tourne pas rond. Chez tous les deux. Et que plus on s’éloigne plus on s’enferme dans nos conneries respectives. J’ai l’impression qu’on doit un peu chercher à se reformer, ici-même. Se retrouver. Comme si en arrivant ici on avait perdu notre identité et on s’était laissés bouffer par ces descriptions des maisons, des groupes. Mais maintenant c’est le moment de réfléchir, et de se recréer. » L'idée la séduit, recréer quelque chose. Mais elle est fidèle à la bande, elle a Big D qui l'attend au tournant, les autres aussi et ils lui foutent déjà une pression de dingue sur les épaules. Elle ne peut pas se permettre ça, pas si facilement. Et pourtant, ses doigts se sont ouverts doucement, se sont mêlés à ceux de Saul sans même s'en rendre compte. Tracey se sent comme une gosse qu'on a oublié. Et lorsque Saul pose son bras sur son épaule, elle frissonne. Elle déglutit un peu, glisse un rapide coup d'oeil à son bras et détourne son regard à l'opposé ensuite. Elle bat des cils un instant et se passe la langue sur les lèvres. On dirait presque qu'elle se retient de pleurer, mais non, c'est son corps qu'elle retient, elle a peur de le voir se déchaîner. Soit de partir, de s'enfuir, soit de se jeter, peau contre peau. He said if you dare come a little closer. « Et je pense que pour ça on a besoin l’un d’l’autre Tracey. Parce qu’à deux on est plus forts. Et qu’à deux on peut pas s’mentir. » Elle est fatiguée de partir, de toute manière, elle est fatiguée et apeurée de le voir partir encore, le voir s'échapper, s'éloigner. Sa main se serre dans la sienne et elle le regarde, elle ne comprend pas, mais elle essaye de trouver toute les raisons qui la font rester elle, ici. C'est bête parce que ça finit toujours pas retomber sur Saul.
Et doucement, Tracey bouge, elle vient se glisser contre Saul. Elle n'a pas eu de contacts physiques avec des gens autre qu'en étant bourré, alors elle ne sait plus trop, mais quand elle pose sa tête contre le torse du Gryffondor, elle se sent un peu mieux. Elle ferme un instant ses yeux et réfléchit, elle inspire son odeur, et elle finit par se détacher doucement. « C'est pas possible de me recréer ici ou je ne sais quoi, c'est pas mon monde tout ça, je me suis adaptée pour survivre, mais j'appartiens toujours à la bande. » A Big D. Et cette pensée l'affole bêtement, Tracey se transforme en oiseau nerveux, elle bouge sa jambe, tape un peu le sol du pied. Elle tente de se cacher derrière ses cheveux, elle détourne le regard. Il n'y a plus que sa main dans celle de Saul, et elle observe un instant leurs mains. Palm to palm, we're always just that close. « Ouais, à deux on ne peut pas se mentir. Alors je te dis que ce ne sera pas possible, je n'y arriverais pas. Et si on ne ment pas, alors, j'en ai marre de tout ça, je suis fatiguée de devoir m'barrer à chaque fois. J'te regarde et je me dis que ça me manque. » Et il y a plusieurs fois qu'elle a pensé à ça, au manque, au vide que Saul a laissé. Le pire c'est le soir, quand les crises d'angoisses de Speed sont au sommet, ou alors quand ses tocs la démangent, quand elle aligne tout parfaitement droit et bien calculé face à elle. Le temps qu'elle perd lorsqu'elle est au club de mécanique, c'est dingue. Et ça, avec Saul, y avait pas. Pas besoin de se prendre la tête.

Tracey redresse sa tête, ses doigts libres battent nerveusement l'air et elle observe Saul, comme au premier jour, la première fois qu'elle l'a vu débarqué et qu'elle s'est foutu de la gueule de son accent. Et elle se souvient de ce premier test qu'elle lui a fait passer un jour, comme ça, c'était une fois, quelques jours après qu'ils soient arrivés, elle lui a fait passé un test. Elle a voulu en savoir plus sur lui, sur Saul le mec qui venait d'Italie. Elle lui avait demandé de passer la nuit avec elle, rien que pour voir s'il avait le culot de ce pointé, qu'est ce qu'il allait faire. Et la surprise de cette nuit... Tracey s'en souvient encore, elle n'avait jamais été aussi détendue en compagnie de quelqu'un. Et cette fois, Speed penche un peu sa tête sur le côté, elle le regarde droit dans les yeux. Elle inspire. Elle bouge ses doigts dans l'air. « Passe la nuit avec moi. »
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S. Giò Montague
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MessageSujet: Re: after me, there shall be no more, so for one last time i need y'all to roar (SAUCEY)   after me, there shall be no more, so for one last time i need y'all to roar (SAUCEY) EmptyJeu 21 Mar 2013 - 6:29

Il essaie de garder le contact. Leurs mains. Il a peur qu’elle parte, Tracey. Comme ce poing qui tremble, qui refuse de se relâcher. Ca l’effraie. Parce que lui il est certain de ses paroles. Certain de leur sens. Mais est-ce qu’elles auront la même portée que lui-même en ressent ? Tracey est impulsive. Elle peut décider de partir à tout moment. Ils ont déjà trop fui, pense Saul. Justement. Ils ont déjà fui. Ce serait simple de partir une fois de plus. De faire comme si de rien n’était. De retomber à la case départ. C’est sans doute ça qui l’effraie. Que d’un coup la vidéo reparte puissance mille. Qu’elle tente de rattraper le retard perdu dans ce stop prolongé. Que ça les englobe à nouveau, complètement, et que cette fois il soit incapable de nager à contre courant. D’une certaine manière Saul le sait, si l’un d’entre eux part maintenant c’est fini. Ils se seront beaucoup dit. Beaucoup trop pour que tout cela soit anodin. Et tourner le dos à leurs mots c’est tourner le dos à leurs cœurs.
Il tremble un peu. Se mord la lèvre. Baisse la tête puis la relève. Il aimerait être moins nerveux, montrer la force qu’il cache derrière ces mots. Mais c’est pas facile quand il s’agit de Tracey. Il devient ce petit gamin lâché dans la rue de Plymouth. Ce gamin au souffle haletant et aux joues trop rouges d’avoir couru. Celui qu’on pourrait pousser d’un doigt pour qu’il s’effondre. Avec son cœur qui bat trop fort et cette toux qui l’écrase. Vulnérable. Alors quand elle s’approche finalement, et qu’il la sent se blottir contre lui Saul ne réalise pas vraiment. Il est un peu perdu dans cette dimension parallèle. Et il ne peut pas s’empêcher d’avoir peur, toujours. De penser que c’est peut-être un adieu. Ca fait tellement longtemps qu’il n’a pas été avec Tracey qu’il n’arrive plus à la déchiffrer. Elle est devenue trop Speed. Et lui il ne connaît pas cette Speed.

« C’est pas possible de me recréer ici ou je ne sais quoi, c’est pas mon monde tout ça, je me suis adaptée pour survivre, mais j’appartiens toujours à la bande. » Elle s’éloigne et ces premiers mots le font frissonner. Il se haït d’être aussi faible en sa présence. Mais qu’est-ce qu’il peut y faire ? Elle a toujours eu une emprise sur lui. Ils ont été pendant des mois deux esprits liés, deux âmes sœurs. Et c’est pas possible de ne plus y faire attention. Il a envie de lui répondre que lui non plus c’est pas son monde. Lui aussi il s’est adapté pour survivre. Comme un bon fruit du Darwinisme. Mais il n’a pas de bande. Il avance en solo. Et c’est peut-être ça la sélection naturelle, peut-être qu’il va finir par se faire bouffer. « Ouais, à deux on ne peut pas se mentir. Alors je te dis que ce ne sera pas possible, je n’y arriverais pas. Et si on ne ment pas, alors, j’en ai marre de tout ça, je suis fatiguée de devoir m’barrer à chaque fois. J’te regarde et je me dis que ça me manque. » Il essaie de sourire Saul. Pour lui faire comprendre que elle aussi, elle lui manque. Et que c’est douloureux tout ça. Que depuis le début il essaie d’être fort, mais il n’en a pas envie. Il a juste envie d’être honnête. Sauf qu’elle a raison, et ça trotte dans sa tête. Elle appartient à la bande. Elle y sera toujours attachée. Elle sera toujours plus forte avec eux. Parce qu’en groupe on survit. En solitaire, on finit par s’éteindre. C’est ça.
Et oui, elle est là. Et oui tout ça lui manque, autant qu’à lui. Mais c’est difficile, pense Saul. De devoir danser sur deux pieds. Entre la bande, Big D. Et lui. C’était un peu égoïste de penser qu’avec ses beaux mots il réussirait à la ramener à lui. C’était égoïste de penser qu’il pouvait avoir Tracey pour lui tout seul. Un peu comme avant. Ils étaient ce duo au sein du groupe. Mais maintenant c’est plus la même chose. Tout a explosé. Et Saul le sait. Il sait que même s’ils restent attachés l’un à l’autre, que même s’ils ont envie de se retrouver, il y aura toujours cette force plus forte qui la guidera. Qui l’attendra au tournant, qui la tirera. Et il ne peut pas grand-chose contre ça, l’italien. Alors il sent un peu un poids se renouer partout. Et c’est comme si la douleur de tous les coups s’éveillait en un instant. Comme une fatalité.

Il veut pas que Tracey ait d’emmerdes à cause de lui. Il veut pas qu’elle doive se cacher pour le voir, mentir pour lui parler. Il veut pas qu’un jour Big D se rende compte du manège. Qu’il décide qu’elle aussi c’est une traître. Qu’elle aussi elle doit être punie. Parce qu’il sait à quel point elle compte sur la bande. C’est pas comme lui. Lui il est arrivé l’année dernière, il s’y est à peine attaché. C’était un électron libre qui avait pris le chemin du groupe pendant une période de sa vie. Mais qui a vite retrouvé sa solitude. Et cet électron libre il a surtout peur d’une chose. De continuer comme ça, à valser entre son attachement envers Tracey, et le fait de savoir qu’elle ne sera jamais complètement là. Il a peur de se retrouver face à la bande un jour, et face à elle. Ce serait peut-être ça, la pire douleur. De devoir faire semblant lorsqu’ils seraient dans les deux camps opposés. C’est trop compliqué. Ca lui donne mal à la tête, il ne veut pas de tout ça Saul.
Alors il finit par lâcher le contact. Par laisser tomber ses bras le long de son corps. Il relève un peu la tête et il voit toujours Tracey avec son bonnet, et ça le fait sourire. Il se dit que quitte à ce que quelqu’un le porte, autant que ça soit elle. Qu’ils gardent ce petit truc en commun. Ce secret. Il aimerait pouvoir parler, Saul. Lui expliquer tout ce qu’il pense. Qu’il ne veut faire de mal à personne. Que cette histoire c’est voué à l’échec. A les blesser l’un ou l’autre, encore. Parce qu’un jour ça va leur tomber dessus, et ils pourront pas faire grand-chose. Ils auront déjà trop joué, joué avec le feu. Et ils se seront pas seulement brûlé les ailes, mais brûlés la vie. Sauf que comment faire ? C’est trop difficile, et ça bat trop fort dans son cœur. C’est Tracey. Il n’a plus la force. Au fond il a envie d’espérer, encore un peu. Il ne veut pas la quitter, pas se résoudre. Alors quand il la voit qui cherche son regard il s’approche un peu à nouveau. Et il entre-ouvre les lèvres. Il va pour dire quelque chose, mais il s’arrête. Il a simplement envie de lui dire que lui aussi, il tient à elle. Mais que ça devient trop difficile.
Pourtant il bouge pas. Il se mord la lèvre et il enfonce ses mains dans ses poches. Il regarde un instant Tracey s’agiter, pencher sa tête, bouger ses mains. « Passe la nuit avec moi. » Ca le surprend. Mais pas tellement au final. Ca lui rappelle l’une de ces premières journées. Quand il n’était encore que le nouveau gars. Le nouveau venu. Le mec du Sud. Et ça lui réchauffe le cœur. C’était le début. Saul se dit que sans ça, sans ce défi, ils seraient sans doute pas devenus ce qu’ils sont l’un pour l’autre. Et alors même si y’a tout un truc qui lui dit de dire non, que ça va rendre la situation encore plus douloureuse. Même s’il se dit que peut-être que ça sera la dernière nuit. La fin de la boucle, la fin de l’histoire. Il peut pas s’empêcher d’espérer que ça puisse être un nouveau départ. Comme cette première nuit. Un nouveau chapitre. Et c’est cet espoir qui le fait sourire. Il essaie de pas trop se prendre la tête pour une fois, et il se contente simplement de hocher la tête. Entendu. Et sa main effleure un instant le bras de Tracey. Il s’accroupit et reprend ses affaires, son sac, sa bouteille. Il se met le sac sur le dos et puis il sa main se pose un instant sur la tête de Tracey, avec son bonnet. Il fait rien, il sourit juste un peu, lui tapote la tête et puis lève une main. Il s’échappe. Rien qu’un instant. Jusqu’à ce soir, sans doute.
you took my soul wiped it clean, our love is made for movie screens.


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