Elena un jour, Dior pour toujours. Tu me racontes ta vie, je baille, et je m’enfuis. Désintéressée, je sors mon miroir et je m’admire. J’esquive les pigeons, je leur donne des coups de pieds. Je ne suis pas celle qui mangera les morceaux de pains, mais celle qui les lancera. Je n’aime pas être éblouie, mon chapeau, j’en suis toujours munie. L’été rythme mon sourire et mes envies. La pluie berce mes nuits de nostalgie. Je me marre, je te souris, on s’admire. Mon entourage n’est que mon reflet, je l’aime, et il finit toujours dans mon lit. Derrière moi, les gens ennuyants, les intéllo, la testostérone, mes ennemis. A côté de moi, les gens drôles, extravagants, gentils, ma famille. Je vie dans les boutiques de fringues, la journée, et je dors dans les boites de nuit, la nuit. Le levé du soleil marque mon retour dans la monotonie. Car, sans tes bras, près de moi, les réveils restent maussades, sans toi. Ma vie est dictée par mes plaisirs. Sois un cocktail long island, siroté par mes lèvres, pendant toute une nuit. Sinon sois la fraîcheur du vent quand je t’oublis. Je ne suis pas égoïste, le bonheur de mon entourage, la débauche, sont ma philosophie de vie. Je suis le chemin que me guide les étoiles, dans l’espoir, de ne jamais les rejoindre un jour. Je reste figée dans une période de ma vie. Le reste me semble si triste. Voler dans les magasins, même si le sac est pleins. Rire de nos bêtises, pleurer par nostalgie. Guide moi vers l’immortalité, ou rend immortel ce moment. Prend une photo de ce meilleur moment, car il ne restera probablement qu’elle, brûlée par les temps qui changent et noircie par l’absence de vie. Je suis vite lassée, un joint contre mes lèvres pour me revitaliser. Je ne travaille pas, j’achète, je prends, et tu baves devant. Dans les centaines d’âmes qui vivent au côté de moi, je fuis toujours, j’ai peur d’un mauvais jour. Je te chantonne des mots, mais jamais je n’essaierai de te les rendre beaux. Si tu n’es pas content, la route est longue, mais moi j’avance. Je ris de ton énervement, mais je reste émue par ton sourire. Je vie chaque moment à fond, et je touche toujours le fond. Je pleure, je ris, rien n’est jamais réduit par une limite. L’inceste est toujours dans mon lit, peu importe ce que tu dis, c’est un choix de vie. Je rêve de romance, mais mon dernier baiser se finit toujours contre un verre d’alcool. Je rêve pendant les cours, loin des vautours. On m’oblige toujours à franchir une route, je préfère prendre l’autoroute. Mes rêves ne sont que la fumée de mes cigarettes. Je vie d’amour et d’eau fraiche, garçon, fais-moi vibrer comme la fleur de tes rêves. Rends ce long trajet amusant et palpitant, car au final la fin n’est jamais trop loin. Embrasse-moi avec passion, et je pourrai mourir, avec l’illusion de ne jamais nous voir périr. Amen.

☆ histoire :


Le four en feu, la grande sœur qui est depuis tout à l’heure dans les toilettes à hurler avec son fer à lisser, au lieu d'aller au coiffeur, des parents qui hurlent dans leurs lits comme des animaux en rut, je vous laisse imaginer ce qu’ils font. Bref vous connaissez la chanson pour donner la vie. Quelques mois plus tard, enceinte, et encore plus tard, ma mère accouche. C'est moi, Elena.

A L’âge de 8 ans, rebelote. Je suis dans la salle à manger, je vois la poile en feu, ça pue, je change de pièce, j’ai l’habitude maintenant. Inutile d’appeler ma sœur qui est trop occupée à envoyer des centaines de texto à son copain de la semaine, et mes parents qui sont très occupés dans leur lit. Dans un couloir, je me regarde dans le miroir, et déjà à 8 ans, je me mets du rouge à lèvres. Je recommence à tousser, l’odeur devient vraiment horrible ! Je cris après ma mère, elle finit par descendre des escaliers en remettant son soutient gorge.

- Qu’est-ce qui t'arrive ma chérie ?

Je lui réponds d’une petite voix en me maquillant, d’un air désintéressée.

- Oh rien, juste le feu dans la cuisine.

On entend une petite explosion et ma mère cri en se dirigeant, en courant, dans la cuisine pour éteindre le feu. Bienvenue dans ma vie, enfin, surtout dans ma maison. Un petit coin explosé la rendra que plus originale, vue les gens qui y habitent de toute façon. Je jette en arrière mon rouge à lèvres, fais un bisou dans les airs en me regardant dans le miroir, puis je me fais un clin d’œil et je me dirige vers la sortie. Je pousse la porte en donnant un coup de pied dessus pour l’ouvrir, vue l’alcool qui coule à flot toutes les nuits ici, la serrure n’a pas tenue longtemps. Je me baisse, et prend le journal par terre. Je hurle, pour dire que le facteur est passé, à ma mère en rentrant de nouveau chez moi. Je la vois en train de donner des coups de pieds contre sa cuisinière qui n’ont l’air de rien donner. Celle qui m’a mise au monde me surprend en me mettant sa cigarette dans la bouche, je proteste avec un petit ronronnement puis je la tire de ma bouche en toussant, puis je tire de nouveau, finalement, c’est bon !

- Tiens ma chérie ! Une femme qui fume, c’est sexy. Tu en es une maintenant. Le repas est foutu ! J’appelle pour une pizza !

Je me laisse tomber contre le mur, tout doucement, et je continue de fumer, les yeux pétillants, en planant, pour fuir le présent.

C'est presque la rentrée, arrivée dans l'allée des magasins, car il faut bien y aller pour mes fournitures. Je tiens la liste dans mes mains, mes parents sont trop occupés avec leurs bouches et leurs langues pour leur demander quoi que ce soit. Je fais le tour des magasins, me renseigne parfois pour mes fournitures, et je ressors toujours avec quelque chose dans les mains. Finalement, il ne me reste plus qu'une tenue de sport acheter. Je rentre dans le magasin, je prends une tenue de sport au hasard, la déchire un peu, discrètement, pour lui donner un style, et finalement, en arrivant à la caisse, je touche le fond de mes poches, plus rien. Plus de sous ! Tant pis ! Je montre du doigt une photo derrière le caissier, pour lui demander ce que c'est ! Et j'en profite pour m'échapper en courant du magasin, me tenant le ventre, pour retenir mes rires. Je finis par me perdre dans la foule et je retrouve mes parents dehors en train de se prendre une vodka, limite en faisant l'amour en place publique. J'esquisse un sourire, et ma journée se termine.


☆ admission : L’enfance, l’adolescence, on donne le meilleur de soi-même. On ne sait pas où on est, on suit les autres en courant, cherchant la lumière, un modèle, un foyer, une famille. J’ai été brillante à cette époque. Mon regard d’ange qui contemplait ce monde y concentrait toute ma curiosité. Malgré une famille de tarés, la découverte de la vie étudiante m'a fait rêver. Très bons résultats à l’école, admission à Poudlard et je fus répartie chez les Serdaigle. Autant studieuse par ma curiosité et mon envie de découvrir. Parents qui s'en foutent. Puis, ça ne suffit plus, travailler ? Mais travailler pour quoi ? La lassitude l'emporte. Puis, on commence à réfléchir puis, rien ne va plus. On a suit un chemin par instinct, sans se poser de questions, et quand une nous traverse la tête. Tout bascule. Les études commencent à m’ennuyer, la curiosité retombe, et je me retrouve facilement entrain de dormir pendant les cours, baignant dans la monotonie, et donc je finis par dégringoler inévitablement dans la L TEAM. Les parents s'occupent dans leur lit.. Les questions m’envahissent, et je me plonge dans une débauche sans fin. J'essaye de faire taire, pour un court instant malheureusement, ces interrogations par l’alcool et la fête. Mais elles reviennent, et prisonnière de mes idéaux, je suis condamnée à être déçue, perdue, baignant dans une piscine d’incompréhension. Les parents finissent par nous foutre en interne à l’école pour pouvoir avoir une plus grande inimité. Et Je ne finis par vivre que par mes plaisirs, eux ne m'ont jamais lassés. Fuyant à tout prix le malheur et les contraintes. Bienvenue dans ma vie, ou plutôt dans l’enfer d’une adolescente qui avait tout pour réussir.