◊ 001. Hermione a cette âme pure d'altruiste, cette tendance naturelle à vouloir secourir la veuve et l'orphelin, à rendre le monde meilleur et plus équitable. ◊ 002. En raison de son parcours scolaire des plus excellents, la jeune femme a obtenu une dérogation, lui permettant d'étudier trois options, et non pas deux comme le règlement de Poudlard l'exige. ◊ 003. Elle détient sans aucun doute le record de la personne la plus impliquée dans les clubs et autres organisations de Poudlard, ayant créé elle-même plusieurs d'entre elles. Cependant, elle prend le soin de ne s'investir que dans des causes qui - selon elle - sont utiles (Garantir des aides aux étudiants les plus démunis à Poudlard, lancer des pétitions pour se lever contre les injustices, etc.) Extrêmement sensible et avide d'équité, la plupart de ses associations lui tiennent à coeur, telle que la Société de Protection des Couscous Tachetés (SPCT), animaux menacés de disparition. D'ailleurs, cette association est de loin son plus grand échec, puisqu'elle n’attire que très peu d’intérêt. Mais c’est peu connaître Hermione que de penser qu’elle a l'intention d'abandonner cette cause. Elle est en effet bien décidée à faire connaître cette association.◊ 004. Les professeurs et la moitié des étudiants de Poudlard s'accordent à dire qu'elle est la meilleure étudiante de leur génération. ◊ 005. Hermione est bien souvent définie uniquement par sa forte implication dans les études, et son apparente prétention, si bien que de nombreux surnoms lui ont été affublés au fil de sa scolarité. ◊ 006. Hermione est une jeune femme étonnement mature pour son âge, ce qui a le don de surprendre très souvent, a fortiori lorsqu'on la retrouve en compagnie de Gryffondors irresponsables. L'étudiante semble être une adulte de cinquante ans piégée dans un corps d'adolescente. ◊ 007. Sous ses airs autoritaires, Hermione a un grand coeur et un caractère fortement maternel. Elle couve bien trop souvent ses amis, sa prudence et ses inquiétudes étant à la fois pesantes et attendrissantes. ◊ 008. Jeune femme déterminée, sa bravoure n'a d'égale que sa soif de connaissance. ◊ 009. A l'approche des examens, Hermione devient extrêmement anxieuse, et obsédée à l'idée d'un éventuel échec. Cette pression, la jeune femme se l'inflige elle-même à la grande incompréhension de ses deux amis de toujours, et du reste des Weasley. ◊ 010. Responsable et prudente, elle se laisse néanmoins facilement emportée dans les aventures de ses meilleurs amis. ◊ 011. Elle est avant tout une adepte du savoir, en recherche constante de connaissances. Contrairement à la plupart des étudiants récoltant d'excellentes notes, Hermione est simplement en quête du savoir absolu, et cherche à se donner les moyens d'accéder aux plus hauts rangs de la société, cela afin d'obtenir une influence assez conséquente pour faire bouger le monde, et ses oeuvres caritatives.◊ 012. Elle craint constamment d'être rétrogradée à la mention Effort Exceptionnel. ◊ 013. La jeune peut facilement se révéler assez méprisante et hautaine dans de multiples circonstances. Il s'agit là de ses deux plus grandes défauts, à côté de son hypersensibilité. ◊ 014. S'étant liée d'amitié dès sa première année avec Ronald Weasley et Harry Potter, Hermione passe la quasi-totalité de son temps avec eux. Ils forment un trio qu'elle pense inébranlable. ◊ 015. Hermione a eu un faible pour Gilderoy Lockhart il y a quelques années. Si son penchant pour lui s'est estompé depuis fort longtemps, elle n'a pu que ressentir un léger pincement au coeur lorsqu'elle a appris qu'il avait quitté l'école. ◊ 016. Hermione a un cousin, Zacharias Smith, à Poufsouffle.

☆ histoire : Quelle pure exaltation, quelle émotion intense et déroutante. Il se demandait encore ce qu'il avait bien pu faire pour mériter tel honneur. La vie avait été clémente pour Wendell Granger, mais ô combien monotone. Dentiste, marié avec une camarade de l'université, ils avaient rapidement établi leur cabinet dans l'ouest de Londres, près de Barnes. Une banlieue ordinaire pour un couple ordinaire. La jeunesse du docteur avait cependant été teintée d'une douce amertume en apprenant son refus d'admission à Poudlard, un sentiment qui s'était peu à peu évanoui alors que le dentiste avançait peu à peu dans la vie. Néanmoins, alors que Wendell était persuadé que cette rancoeur s'était évaporée à jamais, elle revint le tourmenter de plein fouet, et cela pendant près de dix mois. Dix longs mois durant lesquels il avait attendu une potentielle lettre pour Hermione. Aux onze ans de sa fille, il avait guetté le facteur, se ruant sur une boite aux lettres désespéremment vide. Il n'en avait alors guère cru ses yeux lorsque, deux mois à peine avant les douze ans de la petite, une enveloppe blanche scellée par le fameux sceau rouge de Poudlard, était apparue chez eux, un beau matin. A sa grande surprise, ce fut l'incrédulité peint sur le visage de sa fille qui resta gravé dans sa mémoire. C'était la première fois qu'il voyait de ses propres yeux le manque de confiance flagrant de son unique fille, ce besoin constant de prouver sa valeur par des études archarnées n'étant que l'une des conséquences parmi tant d'autres, pensa-t-il l'espace d'un instant fugace, avant de serrer dans ses bras une Hermione larmoyante de joie.

Dès les premières mois de sa première année, Hermione Granger s'était mise à écrire sur les milles et une splendeurs de cette école dont il avait secrètement rêvé étant enfant. Son épouse aimante le raillait affectueusement lorsqu'il se redressait l'air fier, parlant de sa petite 'Mione comme si elle était la plus belle chose qui ait pu exister dans ce monde. Et peut-être, à ses yeux, l'était-elle. Mais comment tenir rigueur au docteur Granger ? La paternité changeait tous les hommes, a fortiori lorsque leur progéniture était une petite princesse. Le désir de pouvoir protéger leur petite reine des tourments de la vie, en leur construisant un château somptueux aux remparts insaissables, n'était rien d'autre que l'amour paternel typique à chaque géniteur équilibré. Il ne pouvait s'empêcher de se sentir ainsi, lorsqu'il était le témoin du profond altruisme de sa fille, craignant fréquemment qu'elle ne finisse par s'oublier elle-même à force de toujours chercher à aider les autres. Comment une gamine pouvait se sentir aussi concernée par des causes qu'elle ne comprenait sans doute même pas, alors qu'elle n'avait jamais voyagé nul part en dehors de l'Europe, et n'avait surtout jamais été marquée par quelque chose de particulièrement traumatisant dans sa jeune vie ? Quand Mrs Granger lui expliquait qu'il s'agissait simplement d'une maturité exacerbée, le dentiste se contentait d'hausser les épaules, préférant continuer son attitude de père surprotecteur.

Du mois, cette attitude perdura jusqu'au moment où, par un bel après-midi d'automne, Wendell Granger avait vu ce gamin tirer les cheveux de sa douce enfant. Jean Granger en avait ri, la femme qu'elle était ayant aisément reconnu les premiers flirts de maternelle. Deux jours plus tard cependant, lorsqu'elle vit ce garçonnet jeter un coup d'oeil terrifié dans leur direction, ignorant la petite Granger pour la première fois de sa courte vie, Jean n'eut guère le besoin de se retourner vers Wendell pour comprendre que son époux était responsable du comportement craintif du gamin. Personne ne devait blesser sa petite fille, s'était alors contenté de répondre le docteur Granger, grognon.

Malheureusement, il ne put rien faire - si ce ne fut de grincer des dents - lorsqu'elle leur présenta deux gamins de Poudlard à peine plus vieux qu'elle. Deux mâles prépubères, le comble de l'horreur. Quand il fixait autoritairement les deux garçons, une vieille crainte enfouie au plus profond de son coeur se réveillait, et le martelait douleureusement. Hermione était sa petite fille, l'unique merveille de sa vie, la simple idée qu'elle puisse un jour épouser cet étrange rouquin était insoutenable. Elle méritait mieux qu'un gamin immature qui se ruait sur un bout de gâteau comme s'il n'avait pas mangé depuis des semaines. Il préférait encore la voir avec le garçon aux lunettes rondes, plus réservé et poli. Et riche, ne pouvait-il s'empêcher parfois d'ajouter honteusement.

Quand l'adolescence arriva sans qu'il n'y prenne garde, Wendell se demanda s'il n'avait pas fait fausse route depuis le début. Hermione ne témoignait aucun intérêt pour le brun aux lunettes. Pire encore, lorsqu'il réalisa que ce Weasley dont elle semblait amoureuse, ne partageait guère les sentiments de son enfant, l'angoisse le submergea. Parce qu'il préférait encore la voir aux bras de ce sale petit rouquin plutôt qu'à ceux d'un total inconnu. Son neveu, Zacharias Smith, était alors devenu une précieuse source d'informations sur les fréquentations de sa fille. Jean l'avait retenu furieusement lorsqu'il avait été sur le point d'appeler Albus Dumbledore pour obtenir le numéro de téléphone de cette affreuse Patil – ou son expulsion. Il était stupide, lui disait son épouse, lui rappelant qu'Hermione devenait peu à peu une adulte et qu'elle devait affronter ses démons toute seule, parvenir à surmonter les premières difficultés que la vie lui infligeait. Et peut-être avait-elle raison réalisa-t-il, lorsqu'il vint à apprendre le sang-froid étonnant avec lequel Hermione faisait face aux attaques du genre de celles de la peste Patil. Qu'elle était plus épanouie et acceptée que jamais dans le clan des Gryffondor, grâce à son amitié avec Ronald et Harry. Quand Zacharias ajoutait que sa fille restait de marbre face aux provocations sur sa propre personne, mais qu'elle ne pouvait s'empêcher de défendre avec ardeur une injustice qui ne la concernait jamais directement, le docteur sentait que sa fille deviendrait quelqu'un d'important, qui ferait bouger les choses dans ce monde qu'il ne comprenait parfois pas vraiment, lui, le simple dentiste, fils de dentiste.



☆ admission :Son intelligence et ses excellents résultats scolaires lui ont accordé un droit d’entrée direct à Poudlard. Si cela était évident pour son entourage, cela n’était guère le cas d’Hermione qui peinait à croire à son admission. La jeune femme ayant toujours été d’une nature peu sûre d’elle, et perfectionniste, cela a été une véritable surprise lorsqu'elle a appris que la prestigieuse école était intéressée par sa propre personne. Forcenée du travail et dotée d'une vivacité d'esprit surprenante, la jeune fille a été, par la suite, admise chez les Serdaigle. Malheureusement, Hermione s'est sentie bien vite peu à l'aise parmi eux, en raison de la tension perpétuelle et de l'individualisme déroutant des aigles. Ses dispositions égales pour le domaine littéraire et scientifique n'ont fait qu'accentuer ce sentiment de ne pas être à sa place, perdue entre les querelles opposants scientifiques et littéraires de la maison Serdaigle. L'atmosphère compétitive l'a souvent aliénée, elle, qui prône les valeurs de l'amitié et de la loyauté fraternelle. Avec surprise, elle s'est alors naturellement rapprochée de ces Gryffondor bodybuildés et sans cervelle, leur découvrant un esprit de camaraderie auquel elle aspirait tant. Pourtant, sa vision des Gryffons n'est guère partagée par les autres Serdaigle, qui ne parviennent à comprendre comment Hermione ait pu se rabaisser ainsi, en côtoyant des élèves aussi idiots et brutes que les lions. Certains aigles en viennent même à la renier, considérant ses affinités comme une véritable trahison. Plusieurs d'entre eux - inspirée par Padma Patil - l'insultent à tort et à travers, blessant la sensible Hermione.