∞ Michael n'est pas surnommé Raj Rastafari ou Clochard pour rien et ce parce qu'il a un style bien particulier. Il arbore sans complexe des dread-locks, quelques piercings à l'oreille, une barbe naissante, des vêtements négligés à la limite crado. Ça, on ne peut pas dire qu'il est le roi de la mode masculine. Et puis, il ne faut pas oublier l'élément important dont ne pourrait se passer Mikki : la fumette. C'est un grand amateur de weed, autant t'y faire. Il en a toujours sur lui, prêt à l'emploi et à lui exploser la cervelle. On dit que ça l'a rendu fêlé. Lui, il s'en bat les cacahuètes, les autres élèves c'est autre chose... l'apparence est primordiale à Poudlard. Heureusement que certains ne s'en arrête pas là sur son compte sinon il serait la risée de l'école et n'aurait aucune attache sociale. ∞ Au début de ses études, Michael était considéré comme un vaurien, un troll à deux balles qui savait à peine lire et écrire son nom de famille. Il faut dire qu'il n'a pas fait beaucoup d'effort en classe ou bien il en a fait un peu trop, cachant sans arrêt le petit génie qu'il est. En effet, Mikki est un surdoué et le seul amusement qu'il a trouvé était de jouer au plus con. Depuis, il ne quitte pas son déguisement même si celui-ci n'est plus un secret à Poudlard. A présent, il se délecte plutôt de voir son père et sa mère s'arracher les cheveux à la vue de ses bulletins. Il refuse donc d'améliorer son niveau P en O malgré les subterfuges de ses professeurs et de ses camarades de classe. Après tout, il fait ce qu'il veut, c'est sa vie, pas la leur, et il se porte à merveille comme ça. ∞ Personne ne connait la vie de Michael. C'est un mystère à part entière. On l'appelle par son nom ou par des surnoms débiles, on vient le voir quand on a des difficultés en maths ou en physiques, on raconte ses exploits informatiques, mais on n'a aucune idée d'où il vient. Tu as beau lui poser une question sur son passé, il te répondra en te crachant la fumée de son pétard dans la tronche. Si Mikki est si silencieux par rapport à sa vie en dehors de Poudlard, c'est qu'il juge que ça n'a rien d'intéressant. Pour lui, tout le monde se bat les nuts de savoir quel âge tu as, d'où tu viens, qui était tes parents, etc... Ce sont des paroles dans le vent afin de faire bonne apparence, l'hypocrisie humaine à son apogée. ∞ Michael est un hacker. Il se contentait de jeux vidéo, mais a élargi ses connaissances en matière d'informatique. Il finit par créer des programmes, en hacker d'autres pour le fun. Si jamais tu croise le chemin d'un virus sur ton ordinateur, tu peux être sûr qu'il s'agit de Mikki ou d'un de ses "potos". ∞ On le prend pour un maboule lorsque Michael affirme que la fin du monde ne va pas tarder. Cependant, il s'est moqué de ceux qui croyaient qu'il n'allait pas passer Noël 2012 vivant. Pour cause, c'est qu'il est convaincu que tout se déclenchera en 2013. Ça fait froid dans le dos quand il en parle et qu'il s'acharne dans ses calculs, alors on préfère l'ignorer ou l'insulter de maboule. Il continue à y croire, aussi persévérant que Luna Lovegood lorsqu'elle parle de ses bêbêtes. Prions pour que le chichon lui ai brouillé la tête lors de ses foutus calculs. ∞ Tu l'auras compris, Michael est un hacker, mais sa passion revient aux mathématiques. ∞ Le jeune baba-cool ne supporte pas qu'on l'interpelle en pleine réflexion ou pour parler de banalités qui ne l'intéressent pas. ∞ il dort habillé, si seulement il trouvait une minute pour roupiller, chose difficile. ∞ Il n'aime pas qu'on lui donne des ordres et encore moins qu'on lui fasse la morale. ∞ Il est nul en sport, c'est connu par tous. Il ne voit pas la logique à courir après un ballon et méprise férocement le football. ∞ Il a des hallucinations quand il a trop forcé sur le chichon. Il lui arrive de parler tout seul dans un couloir, de se précipiter anxieux à travers une foule, de montrer des choses invisibles, etc... ∞ Il est maigrichon, ne pensant pas à manger à tous les repas de la journée. ∞ Il évite de rentrer chez lui le plus possible. Il ne supporte pas le caractère et le train-train quotidien de ses parents. Il a presque honte d'eux. ∞ Lors de l'examen de rentrée du 10th grade, Mikki a répondu aux tests en ayant tout calculé en avance : il devait obtenir une moyenne ronde afin d'être intégré. ∞ Les relations amoureuses et lui, ça fait deux. Qui voudrait d'un mec tel que lui ? Une aussi tarée que lui peut-être.

☆ histoire :

« Michael, relis tes cours tout de suite et fais tes exercices pour demain. » J'ouvrai lentement les yeux et tournai la tête vers ma mère. Sa silhouette se dessina dans l'ouverture de la porte et son ombre écrasait ma propre présence. Je l'entendis soupirer nerveusement et je sus dès lors quels allaient être ses prochains gestes. Je me redressai donc vivement ne laissant pas à la femme de claquer bruyamment ses mains et de harceler à propos d'un sujet inexistant. « J'arrive, j'arrive. » Sous le regard attentif et méticuleux de madame Corner, j'allais prendre mon sac d'écolier et le jetais sur mon dos. Puis, je lui fis face, faisant bien attention à ne pas croiser ses yeux. Puis, je la suivais au bruit de ses talons claquant sur le sol. Je descendis l'escalier en silence et m'asseyais sur une des chaises qui entouraient la table de la salle à manger. Je sortais mes cahiers, mes livres et aussi ma trousse. Celle-ci était toute neuve alors que nous étions à la moitié de l'année scolaire. Mes parents avaient jugé bon de m'en racheter une après qu'ils aient vu l'état dans lequel j'avais mis l'ancienne. Cette dernière, bleu ciel à l'origine, n'avait plus été méconnaissable. Des croquis en tout genre l'avait recouverte et à mon grand comble, mes parents n'avaient guère apprécié. Je me rappelle encore de la face de mon père quand il m'a engueulé. Il était tellement rouge que je croyais qu'il allait faire un AVC vasculaire cérébral. Ça m'a inquiété un moment et puis quand il a arrêté sa mascarade, j'ai eu une petite envie de rire. Mais, je me suis retenu, parce qu'attention ça ne rigole pas chez les Corner. En fait, j'ai toujours eu l'impression que ma famille sortait directement du Sens de la Vie des Monty Python. Un pratiquant anglican, bon pasteur, prêchant dans son église et sa femme, tous les deux coincés du balai. Et moi, je suis fils unique -et je peux t'assurer que c'est pas du gâteau. Je souffre, crois-moi, comme je souffrais à cet instant précis. « Dépêche-toi, ton père va bientôt revenir, il aura besoin de la table. » Je secouais la tête et baissa les yeux sur un exercice. La vérité, c'est que je l'avais déjà ce foutu exercice. Pour ne pas te mentir, j'avais fais tous les exercices du manuel pour toutes les matières dès les premières semaines d'école. De plus, je connaissais certaines leçons depuis mes huit ans, alors je te dis pas dans quel embarras j'étais lorsque ma mère m'obligeait à les revoir. Elle ne comprenait donc pas ? Personne ne comprenait. Personne ne savait. Je ne leur en parlais jamais. J'avais trop peur de leur réaction. Je m'attendais plus à des "mais pour qui tu te prends ? Fais comme tout le monde et apprends", des "ne fais pas le malin avec moi" plutôt qu'à "mais bien sûr, mon chérie, c'est évident. Tu es un petit génie". La colère m'arracha une grimace et je me mordis l'intérieur des joues. Je m’affalai sur le coude et attendis que le temps passe. Comme tous les jours.

(...)

« Corner! » Le regard plongé dans mes calculs, je n'avisai même pas une once d'attention au prof d'anglais. McGo. Une vraie sorcière cette meuf. Son défaut ? Elle est pas comme les autres enseignants. Ces derniers me foutent des P et puis basta! On n'en parle plus. Mais, elle... elle me colle à la peau du cul, elle ne veut pas en démordre. Notes minables sur notes minables, elle me fait la morale et m'étouffe de punition que je prends bien soin de ne pas faire. C'est elle, attentionné comme tout à mon égard, qui fait mon malheur à Poudlard. Alors, j'essaye de l'ignorer et de lui montrer que c'est peine perdu. Ça m'amuse, vu que je m'ennuie à mort lorsqu'elle fait cours. Je pourrais lui débiter des vers entiers de Macbeth de Shakespeare, mais c'était beaucoup plus marrant de faire le cancre. « Encore un P Corner... » Je ne pus m'empêcher de sourire du coin des lèvres. Je vis ma feuille corrigée se poser devant mes yeux. L'écriture féline de la prof la recouvrait. « Vous savez, il va falloir vous remuer la cervelle pour passer l'examen d'entrée l'année prochaine. » Je rangeais calmement le test. « Taratata, je veux que vous preniez la correction. Vous me l'apporterez en fin d'heure. Et j'aurais un mot à vous dire. » Les autres élèves poussèrent un "ouuuuh" dans ma direction. « Silence! Eva, c'est très bien... » La voix perchée de McGo alla se perdre au loin et je me penchai à nouveau dans mes calculs, n'ayant d'yeux qu'eux. "Bzzzz" Putain, mon portable. Qui venait troubler mes délires matheux ? Faisant la moue, je décidais d'ignorer le vibreur. "Bzzzz" Fuck. Je sortais l'engin de ma poche sans aucune gêne et regardais l'écran. Un nouveau message. "Ce soir. On visite les cuisines ok ?" et "Arrête de réfléchir et mate tes messages.". Ah ce n'était que Clyde. Je m'humectai les lèvres et lui répondais simultanément. "Ok man." Ce soir, j'allais m'amuser, c'était sûr et certain. Les cuisines, c'était notre lieu où on concoctait des trucs de dingues en informatiques. Des programmes la plupart du temps. Des programmes de virus, de jeux, etc... Clyde et Michael. Un duo qui faisait trembler la toile. Depuis le jour où j'ai joué avec lui à des jeux sur le net jusqu'à présent, je lui devais en quelque sorte ma notoriété à Poudlard. Avant, je n'étais qu'un bouseux, un baba cool à deux noix. Maintenant, je suis un petit génie, membre des anonymous -mais on me prend toujours pour un fêlé. Enfin, je peux pas en vouloir au gens, parfois je pète vraiment des durites... je vois des éléphants roses et le plus con c'est que j'en parle à haute voix. "La fumette, c'est pas bon les enfants" qu'on nous disait. Mon cul. Je me suis jamais aussi bien sentie dans ma vie qu'avec de la weed dans les poumons.

(...)

« C'était qui ce Serpy Mickey ? » A la rapidité dont la question lui avait été posée, le visage de Terry apparut dans ma tête avant que j'ai la chance de me retourner et de le voir tout proche du mien. « Terry. Moi aussi j'suis content de t'voir. » Un masque ironique alluma mes traits flemmardes. Le brun s'en rendit compte et il parut encore plus stressé que d'habitude et plus énervé aussi. Diable, je venais de me faire littéralement agressé par un Serpentard et voilà que j'allais sûrement me faire engueuler par un Serdaigle. Je ne pouvais pas encaisser toute cette pression. Je fouillais vaguement les poches de mon sweat et trouvais une clope roulée. Je la mis à la bouche et l'allumais tout aussi nonchalamment. J'inspirais pour expirer plus tard, n'évitant pas le visage de mon camarade. Ce dernier était vert. « Corner, tu te rends pas compte dans quelle merde on s'est fourrée ? » Je savais à présent ce qui l'amenait ici et j'aurais voulu lui dire de se calmer, que tout irait bien, qu'il n'y avait aucun danger. Mais Terry ne m'écouterait pas, il était trop emballé pour écouter quiconque. Je haussais les épaules et tirais à nouveau sur le rouleau d'herbe. Je faillis trébucher lorsque Terry prit brutalement mon mégot et le jeta par terre, gestes beaucoup trop rapides pour mes pauvres yeux jaunis. « Putain ma clope Terry! » J'avais presque envie de pleurer tandis que je voyais le bout cendré s'éteindre sur le sol humide du parc. J'étais dégoûté... une si bonne herbe. Je soupirais bruyamment. J'aimais bien Terry et je lui devais beaucoup dont ma place chez les Serdaigles, mais là il pétait un plomb. Je reniflais, la bouille toute vexé. « Si on se fait attraper Mickey, ça m'étonnerai pas, surtout avec un drogué pareil. » je lève théâtralement les yeux au ciel et commence à m'écarter du brun, ne voulant plus entendre une de ses paroles. J'étais peut-être pas clean, mais j'avais réussi à trouver la date de fin du monde. Dans ton cul. D'ailleurs, en repensant à ça, j'en oubliais complètement mon entrevue avec Terry. Cette date, c'était du génie et elle m'obsédait. Sur le chemin du retour, je la voyais clignoter autour de moi. Je m'arrêtai, ébahi. Et puis, on me poussa. J'attrapai le bras du maladroit et lui susurrai à l'oreille : « C'est pour 2013... Pouf! » Je clignai des yeux et étouffai un ricanement en partant me réfugier dans la salle commune des Serdaigles.

☆ admission : C'est vrai qu'on pourrait se demander ce que fout un type pareil dans une telle école. Michael s'est montré comme un bien piètre étudiant dès ses 11 ans. Si son père aurait vu dans quel état son fils tomberait dans les années suivantes, il l'aurait scolarisé dans un institut des plus autoritaires. Mais heureusement pour notre petite boule de chiffon, son paternel a cru bon de l'inscrire à Poudlard, pour toutes les qualités qu'il avait entendu à propos de l'école. Et voilà Michael "privé" de ses parents, tout allait pour le mieux.
Lorsque l'adolescent entra en 10th grade, sa réputation le suivait déjà depuis un moment. Considéré aussi intelligent qu'un troll depuis des années, il se révéla être un surdoué, certes complètement fêlé, mais surdoué quand même. Matheux, les Serdaigles ont réussi à le pêcher. Pas de chance pour les Serpentards, eux qui à présent désirent que Michael les rejoignent coûte que coûte. C'est pas gagné d'avance mes amis.