☆ histoire :
Parce que sans sa famille, on n’est plus réellement nous-même.

Je pourrais vous raconter tout un tas de choses sur ma vie, cette vie que j’ai chérie dès mon plus jeune âge et que pour rien au monde je n’aurais voulu changer. Les Weasley sont connus pour être une famille nombreuse, une véritable tribu pour ainsi dire. Tout d’abord, il y a eu Charlie, un garçon devenu très rapidement charismatique aux yeux de tous, le genre de garçons que vous auriez pu écouter parler pendant des heures. Puis il y a eu Bill, l’audacieux, celui qui osait ce que les autres refusaient, ensuite vint Percy, le petit intellectuel de la famille et Fred et George, les jumeaux farceurs. Un garçon puis un autre et encore un autre… C’est sans surprise donc qu’était arrivé, quelques années plus tard, le petit Ron, maladroit, fidèle à lui-même et surtout très attachant. Lorsque ma mère, Molly Weasley, tomba enceinte pour la sixième fois, les pronostics allaient bon train concernant la naissance du futur bébé et autant dire que beaucoup de personnes s’attendaient à voir arriver un sixième garçon, histoire de ne pas changer. Molly et Arthur, mes parents donc, n’avaient pas souhaité savoir le sexe de leur dernier enfant à l’avance, ils voulaient avoir la surprise et qu’importe après tout, ils aimaient leurs enfant plus que tout, fille et garçon cela leur était égal. C’est ainsi que la surprise fut on ne peut plus grande lorsqu’on leur annonça : « Toutes mes félicitations, c’est une petite fille ! » Une petite fille, dans une fratrie composée uniquement de garçons, les réactions ne se firent pas attendre à coup de : « Et ben, la pauvre petite ne va pas pouvoir bouger une oreille avec autant de frères ! » ou encore : « Une fille ? Ça risque de leur changer niveau caractère… » Hum, si on veut, au fait à ce niveau-là, je n’ai pas traîné à égaler mes frères et j’avais plutôt intérêt si je voulais éviter de me faire marcher sur les pieds. Contrairement à ce que l’on pourrait croire, je n’ai jamais eu de manque de présence féminine étant donné que j’ai toujours été très proche de ma mère et qu’en plus de cela, je suis le genre de filles à avoir plus d’affinité avec les garçons qu’avec les filles. Et pourtant, Dieu sait ce que j’ai pu endurer à cause de mes frères, entre leur côté hypra protecteur et certaines blagues douteuses, je n’ai cessé pendant des années de sortir de mes gonds régulièrement, les cris à la maison étaient même particulièrement courants, mais comme on dit, on se sent bien mieux dans une maison qui vit non ? Et bien je peux me dire que pour le coup, c’était vrai.


Je venais tout juste d’avoir six ans et je faisais mon entrée « chez les grands », comme je disais souvent. J’avais eu tellement hâte d’arriver à la grande école, de cesser de passer pour le bébé de la famille… Oui, j’avais hâte de grandir, peut-être un peu trop même mais c’était plus fort que moi, peut-être le désavantage d’être la plus jeune de la famille, même si Ron n’avait qu’un an de plus que moi… J’étais fière, tellement fière que cela avait tendance à provoquer l’hilarité des jumeaux. « Oh ma petite Ginny fait la grande, si c’est pas mignon… » « Mais tu sais, pour nous tu seras toujours un bébé, même quand tu auras dix ans de plus ! » « Oui et surtout que tu dors encore avec ton doudou je te rappelle ! » J’avais levé les yeux au ciel, exaspérée puis je répliquais : « C’est pas vrai, je dors plus avec mon doudou… Et puis vous pouvez dire ce que vous voulez j’men fiche, je suis plus un bébé c’est tout ! » Bon, niveau répartie, j’étais loin d’être au top mais j’avais l’excuse de mon jeune âge après tout… Lorsque vint le moment d’aller à l’école, je tirais une dernière fois la langue à mes frère qui ricanaient dans mon dos puis tentait de faire abstraction de leurs remarques pour profiter de ma journée. Sauf qu’encore une fois, rien ne s’était déroulé comme prévu… « Je vais les tuer… » Avais-je murmuré entre mes dents, assise à mon bureau après avoir ouvert mon vieux cartable qui avait précédemment servit à mes frères. J’étais folle de rage et me contenais difficilement devant la classe qui semblait avoir rapidement comprit que quelque chose ne tournait pas rond chez moi. J’avais des raisons d’être en colère, pour cause, toutes mes affaires de cours avaient disparus et remplacés par… le doudou de mon enfance, les coupables, je les connaissais déjà et une chose était certaine, ils ne s’en sortiraient pas si facilement.
C’est ainsi que, en rentrant chez moi le soir, j’avais longtemps traîné dans le jardin familial, au plus grand étonnement de mes parents qui semblaient perplexe à ce comportement étrange de ma part. « Ginny, à table ! » Avait crié ma mère depuis la cuisine. « Oui maman une minute j’arrive ! » Les mains pleines de terre, un petit seau dans les mains, je passais par la porte d’entrée puis me dirigeais discrètement à l’étage pour accomplir ma vengeance préparée dans la journée. Après avoir caché soigneusement le seau et m’être lavé les mains, j’étais arrivée dans la cuisine, un petit sourire sur les lèvres. « Est-ce que ça va Ginny ? » « Oui papa, on ne peut mieux ! » Le repas et ma toilette terminés, j’étais allongée dans mon lit, dans un silence le plus complet lorsque j’avais soudainement entendu des voix bien familières hurler : « Ginny ! Tu vas le regretter ! » Les jumeaux venaient de débarquer dans ma chambre fous de rage alors que je choisissais de faire mine de rien… « Qu’est-ce qu’il se passe ? » « Les vers de terre dans nos lit, ça te dit quelque chose ? » « Ah nan pas du tout ! Mais en même temps, maman vous avait bien dit de nettoyer un peu votre chambre, il fallait l’écouter ! » Et voilà comment j’avais enfin montré de quoi j’étais capable et surtout que j’avais prouvé que je n’étais plus la gamine qui était incapable de se défendre seule. La blague de l’arroseur arrosé était d’ailleurs devenue courante entre mes frères et moi et ne s’était pas atténué au fil des années.


Comme une seconde famille….

Mon arrivée à Poudlard, une vraie bénédiction… Toute ma famille y était passée et je n’y avait entendu que du bien… ou presque, en tout cas, j’avais attendu de pouvoir rejoindre ce lycée avec impatience. Très vite, tout le monde m’avait reconnu sans même que je n’ai le temps de dire mon nom, enfin du moins avait reconnu de quelle famille je venais, personne n’était dupe… « Hey la petite Weasley ! » Je détestais lorsqu’on m’appelait ainsi, il n’y avait rien de tel pour me faire enrager… Du moins intérieurement, étant donné que je venais d’arriver, j’essayais de ne pas me faire trop remarquer tout de suite, j’aurais le temps de me faire cataloguer dans les mois à venir… Je continuais donc ma course dans les couloirs et tentant d’ignorer la voix qui m’interpellait dans mon dos, voix d’un jeune homme à peine plus âgé que moi qui semblait être d’humeur à se faire des ennemis… S’il continuait sur sa lancée, il était bien parti pour en tout cas. « Hey la rouquine, je t’ai parlé ! » Je serrais les dents… Ne t’énerve pas, ne t’énerve pas… « Dis, c’est vrai ce qu’on raconte ? » Je me stoppais mais ne me retournais pas pour autant, attendant quelle bêtise pouvait bien se dire sur mon dos… « A ce qu’il parait vous êtes tellement pauvres qu’on aurait aperçu votre père faire la manche l’autre jour ! » Je me retournais, la mâchoire crispée et le regard noir. « Répète un peu si tu l’oses.. » Il semblait amusé par la situation, mais moi pas du tout… « Il faudrait peut-être que tes parents arrêtent de faire des gosses s’ils sont déjà incapables de nourrir toute ta famille… » Cette fois-ci s’en était trop, je m’approchais de lui à grand pas et le poussais contre le mur, le regard sévère. « Dis encore une seule chose de ce genre sur ma famille et même toi tu ne te reconnaîtras plus dans la glace ! » « Miss Weasley ! » Je lâchais le col du jeune homme qui me faisait face pour me retourner vers ma droite… Je venais de me faire prendre par un professeur… c’était bien ma veine… « Venez avec moi tout de suite dans le bureau du directeur ! » Je levais les yeux au ciel sans me priver de lancer un dernier regard à la cause de mes ennuis puis je me dirigeais vers le bureau du grand manitou sans un mot. Première année, première heure de colle… Pour une fille qui ne voulait pas se faire remarquer trop rapidement, j’étais plutôt mal barrée…


Dix années étaient passées depuis ce jour, des années avec des hauts des bas, riches en émotions mais surtout les plus belles années de ma vie… J’avais réussi à me faire très rapidement une place à Poudlard, de nature sociable, j’étais très entourée, ce qui ne m’empêchait pas aussi de collectionner un bon nombreux d’ennemis… Malgré tout cela, Poudlard était devenu comme une seconde famille pour moi et pour rien au monde je n’aurais voulu étudier dans un autre endroit. Passionnée de sport, j’avais poursuivi mes études en entrant à Gryffondor et avais un niveau scolaire plutôt respectable, certes je n’étais sans doute pas la plus intelligente et la plus travailleuse de l’école mais pour autant, j’étais suffisamment motivée pour me donner les moyens d’y arriver, et c’était payant bien évidemment. Depuis ces derniers mois, je demeurais tout de même plutôt inquiète, même si je le cachais plutôt bien... Ma famille avait des soucis financiers particulièrement inquiétants sans compter d’autres problèmes personnels qui avaient eu des conséquences pour le moins inattendus et qui n’avait pas traîné à flinguer littéralement ma réputation à force de me voir fréquenter une personne que j’avais plutôt eu tendance à éviter les années précédentes… Bref, je restais tout de même positive bien sûr, je n’étais absolument pas le genre de personnes à me laisser abattre et puis est-ce que j’avais réellement à me plaindre de ma vie ? J’en doute fortement…


Interne Demi-pensionnaire Externe[/center]
☆ admission : Ginny n’est pas la meilleure élève de sa génération et n’a sûrement pas le comportement exemplaire que l’on rêverait de voir mais en dehors de cela, elle a toujours su se donner les moyens de parvenir à ses fins et de cumuler de bons résultats scolaires… Sa plus grande force ? Sa persévérance, la jeune rouquine est le genre de fille qui ne se laisse absolument pas abattre et qui sait ce qu’elle veut, que ce soit dans la vie que dans le travail fourni. Quoi de mieux pour être acceptée à Poudlard ? Ses parents ayant des revenus modestes, elle peut étudier dans cette école grâce à une bourse et est d’autant plus consciente de la chance qu’elle a, c’est pourquoi elle n’a absolument pas l’intention de tout gâcher, malgré son habitude de démarrer au quart de tour à la moindre occasion. En ce qui concerne Gryffondor ? C’était plus qu’évident la concernant, la majorité des membres de sa famille est passé par cette maison et autant dire qu’elle a baigné dans le sport depuis sa plus tendre enfance. Etant du genre pile électrique, le sport est aussi un moyen pour elle de se défouler et de se canaliser l’espace de quelques heure, au fait, elle ne peut tout simplement pas s’en passer, c’est un peu comme sa drogue à elle.