Unique? Rapahel?! Ça non alors! Les mâles de son espèce sont les plus répandus à la surface du globe! Un mot pour le décrire? Simplicité. Rapahel, c'est typiquement le genre de gars qui ne se prend pas la tête et deal avec ce qui lui arrive au moment où ça lui arrive. Les seuls trucs qu'il planifie, et encore, ce sont les vacances avec les copains, parce que deux mois c'est court et y'a plein de trucs à faire. Une chose est certaine à propos de ce garçon, il n'a pas inventé l'eau chaude, loin de là. Un petit breton, un petit peu con, c'est clair que c'est pas Einstein. Résoudre des équations? Pas de problème, tant qu'elles se cantonnent à "qui a avalé le dernier sandwich?!" par ce que ça, c'est facile, la réponse, c'est lui. Le fait est que Raphael ne cherche vraiment pas compliqué. Il se laisse porter par la vie, serrant les dents et tentant de son mieux de survivre quand y'a des écueils, comme le font des milliers de gens finalement. Il n'est pas intellectuel, loin de là, pas rationnel pour un sou. Raphael est intuitif, observateur... Il se repose sur ses acquis, et a très peu de curiosité intellectuelle, ce qui lui vaut son grade de piètre. Le prof d'histoire s'arrache les cheveux, "On ne peut décemment pas confondre Staline et Khrouchtchev à 18 ans!", avait hurlé le professeur avant de chasser Rapahel de son cours. Jedusor, lui, s'en lave les mains en toute indifférence. En psychologie, on le dépeint comme « aussi expressif qu'une petite cuillère un jour de disette », quant à l'économie... Raphael comment ? Dans la plupart des matières, il est vu comme un élément mauvais, mais au moins discret. Le jeune homme est peut-être un cancre, mais un cancre supportable parce qu'il a le mérite de ne déranger personne, assis, là, comme un gland, tout au fond, ce qui dénote une certaine courtoisie que certains autres n'ont pas. Finalement, les seuls professeurs qui ne s'en plaignent pas et lui reconnaissent avoir mérité sa bourse pour l'école, reconnaissant ainsi la légitimité du jeune homme à y être, ce sont Mmes Bibine et Babbling, et même Rogue aussi, mais uniquement dans le cadre du club. Oui, en cours évidemment, il est parfaitement insignifiant en plus d'être horriblement mauvais... Mais que voulez-vous, la chute des corps et la théorie de la relativité n'ont aucun intérêt pour ce garçon qui ne s'est montré hargneux à intégrer Poudlard que pour faire plaisir à sa mère... Parce que vous voyez, Raphael n'a pas l'intelligence du scientifique, mais il a celle du cœur en abondance. C'est un garçon doux, sans histoires, discret, qui sait s'amuser quand l'occasion se présente, constamment le sourire aux lèvres et des rêves plein la tête. Son plus grand défaut, outre la paresse, serait de trop aimer. Trop aimer la vie, les filles... Exister, tout simplement. Il excelle en sport parce qu'il aime soumettre son corps à une rude épreuve, se faire mal en expérimentant. Toujours plus loin, toujours plus haut... C'est son créneau. Ayant peut-être même trop d'esprit sportif, certains lui reprochent son manque de combativité. Ils n'auraient pas tort. Le Gryffondor est l'exemple type de celui qui ne joue que pour la beauté du sport, n'étant réellement exigeant, parfois jusqu'à s'en rendre malade, qu'envers lui-même.

☆ histoire : Quoi ma vie ? Qu'est-ce qu'elle a ma vie ? Non je déconne, reviens ! Tu veux la connaître, y'a pas de problème. Tout ce que tu risques, c'est de perdre cinq minutes de ton temps. Cinq minutes ouais. 'Faut dire qu'elle a rien de spécial ma vie tu sais. Le seul truc qui aurait pu faire la différence chez moi, j'étais trop petit pour m'en rappeler. Je suis né à Cuba, en fait. J'en garde très peu de souvenirs, quelques flashs, pas plus. Quand j'ai eu trois ans, mon père y a été tué, et ma mère, anglaise, nous a rapatriés tous les deux en Angleterre. Depuis, on vit dans un coin pommé près d'Oxford. J'étais le seul, de la maternelle au collège, à avoir la peau mate. Ça rendait les profs coulant, ils avaient peur que n'importe quelle petite bourde les fasse passer pour des racistes (ma mère est journaliste dans le grand journal local, ils ont vécu dans la psychose que j'aille me plaindre d'eux à elle durant toute ma scolarité), et les autres gamins de mon âge méfiants et rageux pour les plus teigneux. Mais qui n'est pas teigneux, à cet âge là ? Pas moi en tous cas ! Je suis rentré avec le menton, les coudes, les genoux écorchés plus souvent que j'saurai le dire ! Et ma mère a très souvent gueulé parce que les genoux de mes jeans étaient verts, et que l'herbe, ça part pas à la machine. J'avais des copains aussi. Mark et Eric. On allait soulever les jupes des filles à la récrée, chasser des têtards, faire du vélo... On traînait, comme disent les vieux. On était une bande. Et y'avait une autre bande avec laquelle on se frittait pour la main mise sur le patelin. C'était marrant. Tous les trois on a joué aux billes, et fabriqué des sarbacanes avec nos stylos bics. Des trucs de gamin quoi. On s'est mutuellement charriés quand on a eu nos premières copines aussi... La mienne, elle s'appelait Marie. C'était une brune aux yeux bleus, qui avait le peps au corps. C'était le genre de fille qui traversait la cours du collège en courant (oui, j'ai été plutôt en retard et je vous emmerde) et en hurlant comme une tarée, et qui me sautait sur le dos. Sauf qu'à l'époque, j'étais plutôt petit et frêle, forcément, je me cassais la gueule. Et puis elle a cassé parce qu'elle a trouvé quelqu'un de mieux. Bon, la vie c'est comme ça.

J'ai poussé d'un coup quand j'ai eu environ 14 ans. J'avais même mal partout à cause de ça. La puberté, elle s'est invité et pas à moitié en ce qui me concerne. C'est aussi dans ces eaux là que mes potes et moi on a laissé tomber un peu la branlette et le skate pour se pencher sur ce qu'on pourrait bien faire de nos peaux. On a eu le déclic quand le père d'Eric nous a emmenés faire du kayak, un été. On a tellement kiffé nos races avec les gars que déjà, on a décrété qu'on voulait en refaire tous les étés, et puis pour nous faire plaisir, nos parents nous ont envoyé tous les ans depuis en colo « sports extrêmes ». Bon, on pratiquait pas à haut niveau, mais c'était une belle approche. Et c'est ce qui m'a donné le goût du sport, en fin de compte. Le reste est arrivé très vite, tellement vite que j'ai du mal à croire que j'ai déjà 18 ans. Pour te la faire en très courte, mes profs et moi m'avons découvert trilingue (anglais, espagnol et italien) au moment où il a fallu choisir une langue secondaire. Ce sont les trois langues que parle ma mère (elle parle aussi français mais elle n'a pas trop réussi à m'inculquer celle-là), et elle a voulu, sentant probablement que je ne ferai jamais de grandes étincelles dans la vie, m'apporter quand même un petit bagage. C'est ce qui me vaut d'être bien vu en langues étrangères en fait, l'une des seules matières où je ne coule pas... Forcément, je m'assieds bien sur mes acquis. C'est confortable. Et comme ça j'ai plus de temps pour le reste. Euh, quoi d'autre... J'ai approché la mécanique quand j'avais environ 15 ans. Je voulais un vélo neuf, ma mère avait pas les moyens, elle m'a dit de bosser pour me le payer. Je me suis fait embaucher au garage du coin, c'était un copain du frère de ma mère, donc c'est allé tout seul et hop. La mécanique, ça me plaît. Après Poudlard, j'aimerai trouver un travail qui paie pas trop mal et ouvrir mon propre garage. Ça, ça me botterait... Mais bon, pour le moment, 'faut que je fasse la fierté de ma maman. En toute honnêteté, mes notes sont pas brillantes mais... Pourtant, c'est vraiment ce que je veux. Qu'elle puisse me montrer du doigt et dire « Vous voyez le gars là-bas ? C'est mon fils, et je suis la plus fière des mamans. » Et croyez-moi que c'est pas gagné... Parce qu'elle a mal, voire très mal, pris notre excursion aux gars et moi à Cuba cette été. D'ailleurs, outre le fait que j'ai retrouvé mes racines et me suis découvert un kiffe inconditionnel de mon île natale, c'était plutôt chelou. Y'a des types vraiment bizarres là-bas... 'Fin bref, c'était quand même génial. J'ai rencontré des gens vraiment extra, et ils m'ont même appris à jouer un peu de grat' ! Et aux gars, du jembé. C'était marrant.

☆ admission : Le grand esprit sportif de Rapahel aura fait la différence entre ses concurrents et lui. Sa mère et lui n'avaient pas suffisamment d'argent pour lui faire intégrer Poudlard d'office, alors il a fallu qu'il postule à une bourse. Le côté naturel du garçon, et motivé mais respectueux l'aura départagé favorablement face à son rival, plus sournois. C'est Mr Brûlopot qui l'aura accueilli, il y a deux ans de ça maintenant, pour la première fois. Conciliant, il s'était montré paternel envers le garçon, l'avait gratifié d'une tape dans le dos, et immédiatement envoyé courir cinq tour de terrain. Le bon temps, c'est sûr...