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 Morphine ϟ Take you high and let you down (à priori terminée)

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D. Gabrielle Greengrass
D. Gabrielle Greengrass
☆ Inscription : 08/02/2013
☆ Messages : 44
☆ Célébrité : Anna Speckhart
☆ Dispo : présent(e)
☆ Blaze : Aromatic Elixir
☆ Crédits : Kittytwist & Tumblr
☆ Réputation : 0
☆ Âge : 17 ans
☆ Études : 11th Grade & membre des Headliners & Responsable du club d'échecs
☆ Côté coeur : C'est ineffable.
☆ To do list :
Spoiler:

☆ Call me maybe : il était une fois un veaudelune des bois, qui se cherchait une fratrie à la tombée de la nuit pour dessiner des cercles concentriques sur une étendue désertique.
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MessageSujet: Morphine ϟ Take you high and let you down (à priori terminée)   Morphine ϟ Take you high and let you down (à priori terminée) EmptyMer 13 Fév 2013 - 7:31


Daphné Gabrielle Greengrass

彡w/ Anna Speckhart
personnage inventé ou pv ? PV surnom : Morphine. date&lieu de naissance : 7 Novembre 1996, Londres âge : 17 ans nationalité : anglaise statut social : riche. situation : Indicible. orientation sexuelle : Ineffable occupations : 11th Grade (Droit & Sciences Politiques) + responsable du club d'échecs + membre des Hardliners. maison : Serpentard. niveau : O.


彡Sûr, y'en a pas deux comme moi
Soit disant qu'il n'y en a pas deux comme Gabrielle. C'est mignon. Mais c'est faux. Des jeunes femmes comme elle, il en existe à la pelle, des petites pestes pourries gâtées qui sont persuadées de détenir le monde au creux de leurs doigts... Que ça soit vrai ou pas n'a pas d'importance, parce que pour elle, tout cela est très réel. La majeur différence entre le gros des garces dans son genre, et elle réside dans le fait que Gabrielle possède un talent que toutes lui envieraient si elles en avaient vent: sa capacité de persuasion. Parce qu'elle cerne les gens avec une rapidité sans égale, Gabrielle est à même de savoir très exactement comment leur plaire, quels termes, quelle gestuelle sont à même de les toucher, de les convaincre. Gabrielle est une vipère dont la morsure est mortelle, un démon sortit tout droit des abîmes de l'enfer, tout autant capable de pousser la pire des catins à devenir une nonne, qu'une nonne à rompre ses vœux (déjà fait, et c'est beaucoup plus aisé dans ce sens là que dans l'autre). Lorsqu'elle leur a ravit la brebis la plus pure qu'elles avaient recueillies, en faisant une bad bitch dévergondée (pléonasme), les pieuses femmes ont crié leur grand Dieu que Crowley, le démon serpent ayant poussé Eve à mordre dans la pomme, s'était réincarné. Mais attention, pas question de blâmer cet ange de pureté qu'est Gabrielle! Membre des Hardliners et fille d'un chrétien réputé, comment aurait-elle pu, elle si aimable, si généreuse?

Son talent particulier fait de la jeune femme un caméléon, apte à s'adapter en un tourne-main à tous les milieux, à toutes les fréquentations. Cultivée, elle possède suffisamment de vocabulaire et de références pour tenir la comparaison avec tous les puristes des grands courants littéraires, musicaux ou de styles. Sans être aussi calée qu'eux, elle en sait bien assez pour faire illusion. Pourquoi? Parce qu'elle écoute quand les gens parlent, et avec une grande attention. Tous les mots babillés par chacun peut être une arme potentielle, le tout est de savoir quand s'en servir. Et ça, Morphine en fait son dada. Après tout, "son sourire, ses belles paroles, sa gestuelle, ses timbres de voix, tout chez est propice à endormir la méfiance. Elle anesthésie les esprits pour les gagner... seulement pour mieux les flinguer par derrière.", et en la matière, elle n'a pas la moindre espèce de pitié. Même si la théorie de l'évolution de Darwin était erronée, Gabrielle reste convaincue que celle de la sélection naturelle a fait ses preuves.

D'aucun la trouveraient méchante, de par son manque de compassion. Elle l'est, d'une certaine façon. Elle n'a certes pas suffisamment d'empathie pour écouter toute la journée les complaintes des feignants auxquels tout est dû, elle n'a pas suffisamment de patience pour consoler ses proches et moins proches lorsqu'ils touchent le fond... Non, de tout cela, elle s'en lave les mains. Pour son image, elle glisse un conseil que n'importe qui pourrait donner, et s'esquive sans demander son reste aux inconnus. A ses proches, partisane de la manière forte, elle leur donnera plus volontiers une claque dont ils se souviendront toute leur vie pour les pousser à reprendre le dessus plutôt que de s’apitoyer, mais c'est déjà donner de son temps et surtout d'elle-même que de frapper... C'est ainsi qu'elle prouve l'adage "qui aime bien châtie bien".

Cependant, il serait beaucoup trop facile que de dire que Gabrielle est une peste, et rien qu'une peste. Malgré sa tendance, son besoin impérieux de manipuler tout un chacun, expression de l'ennui d'une jeune femme trop brillante, malgré son absence de pitié, de compassion, malgré le manque de tendresse et de temps qu'elle consent à donner à ses vagues connaissances, qui méritent peut-être de bénéficier de tout ce que la beauté des neiges se refuse à distribuer gratuitement... Gabrielle n'est pas qu'une sale gosse pourrie gâtée. Plus profonde que cela, bien que difficiles d'accès, elle possède aussi, comme tout un chacun, des trésors à déterrer. Par exemple, ses étreintes. Elles sont rares, et parce qu'elles sont rares, elles prodiguent, en plus du réconfort inhérent à tout câlin, un profond sentiment d'exclusivité, d'être spécial. C'est voulu, naturellement. Bien sûr, le nombre de personnes cherchant à étreindre Gabrielle est limité, mais il n'y a pas de raison pour que ceux qui en vaillent la peine ne reçoivent pas la médaille d'honneur, faute de concurrents. Allant plus loin même, Gabrielle sait se montrer tactile, douce et précautionneuse avec les personnes auxquelles elle tient, tâchant d'être attentive. Dans les moments même d'exceptionnelle complicité, ceux où elle se sent en confiance, à l'aise, elle consent même à baisser sa garde et la maniaque du contrôle laisse la place à une jeune femme tentant de faire preuve de spontanéité, d'humour qui ne soit ni cynique ni sarcastique. Elle n'y parvient que trop rarement cependant, ne laissant cette partie d'elle-même accessible que via une lucarne de la taille d'une souricière dans le bunker qu'est devenue son âme. Son âme, d'ailleurs, est aussi colorée qu'un kaléidoscope; parce que sous ses dehors de poupée de porcelaine, d'inaccessible colombe, Gabrielle a une mélodie dans le coeur et dans la tête qu'elle ne sait transposer qu'à travers la peinture. C'est un loisir qu'elle pratique pour elle, et uniquement pour elle, raison pour laquelle elle ne fait pas partie de ces étudiants qui vandalisent leurs cahiers de prise de notes par des graffitis et autres, s'exposant comme du bétail pour attirer l'attention, et ne peint jamais à l'école, pas même dans sa chambre. Elle ne peint qu'une fois rentrée chez elle, sous le couvert de l'instinct parental et protecteur. Il n'y a qu'en se sachant en parfaite sécurité que Gabrielle laisse libre court à sa créativité. Concernant ses toiles, elle ne perd pas de temps à les juger, à les estimer. Certains regardent des films, lisent des livres pour se détendre, elle, elle peint via des fonds sonores divers et variés (musique underground, métal, classique, rap ou pop, sa curiosité n'a pas de limites). Sa seule critique restera sa mère. Le monde n'est pas prêt à se contempler à travers l'iris de la Morphine...


彡Ça casse bien 3 pattes à un canard
☆ histoire : Elle est belle ma Gabrielle. Elle a cette sensibilité dans l'âme qu'on ne trouve nulle par ailleurs... Elliot, appartement du bord du lac Léman, Evian-les-bains.

Elle était belle, sa Gabrielle. Les cheveux en bataille, et l'air détaché, elle ne ressemblait plus à la froide poupée de porcelaine qu'il côtoyait quand le masque de la décence était de mise. Là, dans cette petite chambre d'appartement microscopique, personne, ni lui, ni elle n'avaient besoin de masque. Il était Elliot, elle était Gabrielle. Leurs noms de famille n'avaient aucune espèce d'importance, ils étaient deux adolescents qui découvrent la vie, cueillant les roses qu'elle aura accepté de faire fleurir pour eux. L'appartement était petit, en duplex, mais le nombre de pièces était limité au strict nécessaire, au strict minimum. Sa richesse ? Un vue imprenable sur le lac, qui justifiait à elle seule le prix exorbitant du loyer.

Le corps encore engourdit par l'amour, Elliot laissa ses yeux bleus se repaître de la chute de reins de nacre de sa baby doll, la laissant s'abîmer dans la contemplation des eaux miroitantes. Elle n'était pas très bavarde, chose rare chez les femmes. Ça l'amusait, ces retraites silencieuses. Mais attention, on ne se moquait pas de Gabrielle. Les femmes de la trempe de Gabrielle, et ça, le garçon intelligent qu'était Elliot l'avait compris dès leur première rencontre, étaient dangereuses. Tomber sous leur charme était aisé, gagner leurs grâces l'était parfois encore plus. Mais tout pas de travers était sévèrement sanctionné. Au début, il l'avait prise pour une pâle réplique de sa mère, des amies de sa mère, de leurs filles, ainsi que de tous les clones, de toutes les pâles copies qui se répliquent à l'infini dans les soirées mondaines. Elle en avait les vêtements griffés, la coiffure tirée à quatre épingles, le maquillage savamment dosé et la façon de s'exprimer altière. Et comme avec les autres, échanger trois mots avec elle s'était révélé compliqué, parce que comme les autres elle instaurait un no man's land entre le monde et elle. Alors, peut-être parce que cet été là il avait eu besoin de distraction après qu'on lui ait brisé le cœur, peut-être parce que Gabrielle semblait s'ennuyer plutôt que d'apprécier l'exhibition de luxe à laquelle s'adonnaient leurs pairs, Elliot s'était montré obstiné. Il avait fallu qu'il déploie des trésors d'imagination et de persuasion pour la garder près de la frontière franco-suisse avec lui, plutôt que de la laisser repartir en Angleterre. Et maintenant, ils étaient à la veille de son départ, et gardaient tous les deux quelques souvenirs des montagnes suisses, des glaces italiennes et des torrents alpins ; le tout entre-mêlé de quelques baisers volés, puis d'autres plus prononcés. Les étreintes, elles, prenaient plus de place. C'est lors de leurs ébats qu'Elliot avait pu mesurer la crevasse qui séparait Gabrielle du reste des filles de son monde. Elle était telle une colombe, difficile à atteindre, difficile à apprivoiser, se refusant longtemps. Et puis un mot, un geste, avait achevé de la convaincre, de la séduire, et une toute nouvelle dimension tactile avait éveillé ses sens. Sous ses airs de celle qui n'y touche pas, Gabrielle avait éveillé en lui des zones, lui avait fait découvrir des sensations qu'il ne se serait jamais cru éprouver. C'était différent de l'amour qu'il connaissait avec les filles de leur monde, et parce qu'elle lui avait fait ce cadeau, lui avait décidé de lui en faire un également. Il serait correct, pour cette fois, pour cette femme et cette femme seulement, et ne laisserait rien filtrer de leur idylle.

Repoussant les couvertures qui masquaient la moitié inférieure de son corps, il se baissa et ramassa le soutient-gorge en coton blanc de Gabrielle. En deux pas, il fut dans son dos. Délicat, il lui glissa le sous-vêtement dans la main, posa son menton sur la pâle épaule de sa conquête et serra sa taille dans ses bras. « Raconte moi Gabrielle. » Gabrielle. Pas de Gaby, pas de Morphine, pas d'hypocrisie... La jeune femme ne dit rien. Il lui avait fallu beaucoup de temps pour abandonner tous ses réflexes, pour lisser le comportement qu'elle arborait pendant l'année scolaire comme une armure, armure qu'elle s'empresserait de remettre dès la veille de son retour à l'école. Là, avec le soleil d'été dorant délicieusement sa peau et les bras d'Elliot autour d'elle-même, elle se demandait si elle aurait encore la force d'affronter la froideur d'Hogwarts... Fermant les yeux, elle soupira, avant de relever les paupières, plus déterminée que jamais. Les rêves avaient un prix, elle paierait trois fois son dû, même plus, si ça lui assurait de les atteindre. Délicate mais ferme, elle repoussa l'étreinte de son compagnon et entreprit de remettre son dessous. Sport, avec un sourire en coin, Elliot écarta doucement ses cheveux, l'aida à passer les bretelles et à le rattacher, offrant un dernier baiser emplit de tendresse et de tristes promesses d'été à la base du cou de son ange des neiges. « C'est un lycée, donc par définition, c'est un lieu triste, froid, un fief pour lequel se battent divers groupes et où les autres essaient de se contenter de survivre... » C'est comme ça qu'elle introduisit le récit de sa vie, son accent de british lui donnant un charme fou lorsqu'elle s'exprimait dans un français aussi impeccable, bien qu'il lui fallait d'abord aborder ses jeunes années pour comprendre dans quel nid de vipères elle était plongée. L'exercice auquel elle allait se livrer ne lui était pas coutumier. Habituellement, les gens partageaient suffisamment de son intimité pour la comprendre, pour comprendre son monde, et s'ils s'y intéressaient, pour glaner les informations dont ils avaient pour reconstituer le patchwork de son existence sans qu'elle n'ait besoin d'expliquer quoique ce soit. Cependant, Elliot était un cas à part. Dans une école d'hôtellerie suisse qui le verrait devenir le responsable de grands établissements tels qu'un Ritz ou un Hilton, il ne mettrait jamais les pieds à Poudlard. Par contre, il en entendait fréquemment parler, et toujours avec des sons de cloche différents. Ce qui en ressortait, pour lui, était que l'école était pleine de clichés, et les groupes établis favorisaient cela. Dans son école à lui, c'était beaucoup plus facile. Le prix exorbitant des cours achevait de faire le tri à l'entrée déjà, l'élite ne fréquentait donc que l'élite. Il y a un mois, il avait plaisanté en essayant de convaincre Gabrielle d'intégrer son école. Elle lui avait écrasé sa glace italienne sur la tête en pleine rue. Quel caractère de cochon !

« Comme tu le sais, mon père est avocat. Avec le temps et le travail, le sien et celui de son père déjà avant lui, il est parvenu à hisser le cabinet qu'ils avaient créé au rang de référence. Leurs efforts ont donné naissance à un nom, à une renommée, à un prestige. La richesse, modeste au vu de certaines autres, est assez récente, quelque part, nous sommes toujours des roturiers. Mais mon père m'a montré que même le roturier de la plus basse extraction peut faire danser un géant... » Les yeux brillants de défi, de détermination et d'admiration elle se tourna vers Elliot, séduit par cette aura charismatique émanant de son ange des neiges. « Comment ? » Le sourire en coin de ses lippes pulpeuses tenta de le déconcentrer, mais ce moment était, en partie, ce pourquoi il avait lutté pendant deux mois. Il n'était donc pas prêt à le laisser filer. « Tous les hommes sont égaux devant la loi », récita Gabrielle. « Même si les plus riches s'estiment à l'abri de part les pots de vin qu'ils distribuent... Les avocats de la trempe de mon père sont plus malins. Ils ne sont pas chefs d'entreprise, ne dirigent pas des centaines d'ouvriers, non, ils font mieux que ça. Ils choisissent qui continue à exercer le pouvoir, et qui en est déchu. Le raisonnement est un peu trop direct, un peu trop simpliste pour être absolu mais... Le schéma réel y ressemble. Tu sais, que ça soit ton père ou ses pairs, ils sont beaucoup trop riches pour être honnêtes. Je pourrai t'expliquer pourquoi et comment, j'ai ma théorie sur chacune des relations de nos parents, mais ça n'est pas le sujet, une autre fois peut-être. Le point important, c'est que mon père est capable de trouver les failles dans la construction de leurs empires, et il peut, s'il le désire, s'il le juge nécessaire, les abattre comme on souffle sur un château de cartes. C'est ce qui lui vaut d'être courtisé actuellement, on préfère l'avoir de son côté que contre soit. Certains disent que les juges ont plus d'influence, c'est faux. Les juges rendent le verdict final, mais leur effet est ponctuel. Les avocats éclaboussent, démystifient, font tomber des piédestaux. Quand le juge rend son verdict, c'est trop tard, le mal est fait.

J'ai grandi en voyant l'influence de mon père augmenter, jusqu'à atteindre... je ne dirai pas son point culminant, mais un pallier dans cette voix en tous cas. Un industriel de la stature de ton père s'est présenté à lui, et j'ai vu de la peur dans ses yeux. » Un petit rire s'échappa de la gorge de la colombe. « Un avocat, c'est très vicieux. Sachant dans quel cercle évolue son client, il est à même, en s'y plongeant, de faire des connections entre les rapports des individus qui ne coulent pas forcément de source. Sans être mentaliste, c'est du bon sens et un peu d'observation. » Un large sourire aux lèvres, Elliot raffermit son emprise sur la taille de la jeune femme. « Et c'est pour ça que tu seras excellente dans ce domaine ! Je me souviendrai toujours de la première fois où je t'ai vue. C'était au musée d'Orsay. Tu regardais un tableau quand tu t'es rendue compte que quelqu'un te prenait en photo. Tu avais quoi... ? Quinze ? Seize ans ? Je m'attendais à ce qu'une gosse de riches comme toi explose et fracasse son appareil, mais non. Toi, avec un sourire, tu es allée jusqu'au photographe et d'un ton très calme, très aimable, tu lui as gentiment expliqué que les droits à l'image avaient énormément d'importance à l'heure actuelle, avec les dégâts que pouvaient causer internet, facebook et autres, et que certaines personnes ayant abusé de la naïveté d'autrui s'étaient retrouvés à loger sous le pont de l'Alma. Le photographe t'as donné sa carte mémoire ! » Il éclata de rire, arrachant un sourire à Gabrielle. « Tu l'as terrorisé. Mais je pense que tu m'aurais terrorisé aussi. Tu n'es pas le genre de fille dont la colère est explosive, qui crie, qui frappe et ensuite ça va mieux, non. Toi tu es... Du genre colère froide, beaucoup plus vicieuse, plus redoutable, parce que tes vengeances à toi, plutôt que de laisser un œil au beurre noir, elles ont tendance à détruire un pan de la vie des gens, voire à laisser le sol s'écrouler sous leurs pieds... » Avec indifférence, Gabrielle haussa les épaules. « J'ai des principes, dont celui de ne pas me laisser marcher sur les pieds. Si les gens ne sont pas suffisamment évolués pour mesurer l'impact de leurs actes, compte sur moi pour le leur rappeler. » Un petit rire désabusé s'échappa de la gorge d'Elliot. « Mais tu te rends compte que, peut-être, cet homme t'a juste prise en photo parce que tu lui plaisais ? » La langue de la jeune femme claqua dans son palais d'impatience. « Raison de plus pour avoir fait ce que j'ai fait, il est indécent qu'une jeune femme de quinze ans soit un objet d'intérêt pour un trentenaire ou un quadragénaire. Maintenant si tu permets, je ne veux plus parler de cette histoire. » Les épaules de l'athlétique garçon s'affaissèrent légèrement. « Mais... ! » En voyant le regard acide que lui lançait Gabrielle, il ne répliqua pas. Ça n'est pas qu'il en avait peur, il n'avait pas la moindre raison de la redouter pour des milliers de prétextes mais... Elle avait quelque chose, Gabrielle. Un petit « je ne sais quoi » de charismatique, de fascinant. Alors il se tut. Et elle reprit.

« Ma mère, quant à elle, organise les réceptions, anniversaires, mariages... Elle est devenue, tout comme mon père dans son domaine, une référence. Maintenant, ils travaillent en équipe. Ma mère se charge d'amadouer les femmes des notables, et mon père achève de les faire devenir ses clients. » Ainsi, le talent de manipulation n'était pas tombé par hasard sur cet ange aux cheveux de jais. Elle avait de qui tenir en la personne de son père, autant que de sa mère et illustrait ainsi que la pomme ne tombait jamais loin du pommier. Avec le recul, il s'aperçut que c'était également son cas, et donc s'abstint de tout jugement. « Et ta sœur ? Tu ne parles jamais d'elle. » Du tac au tac, Gabrielle répondit avec désinvolture. « C'est parce qu'elle m'indiffère. Tu auras remarqué que la jalousie est absente de toute fibre de mon être, peut-être ? » Ça, pour l'avoir remarqué... Il avait été particulièrement déçu de constater avec quelle indifférence Gabrielle avait réagi lorsqu'il avait détourné son attention d'elle pour la porter sur d'autres. Ce souvenir était amer pour lui, il n'était pas habitué à laisser ainsi ses conquêtes de marbre. « C'est grâce à ma sœur. Certes, elle n'en a pas conscience étant donné qu'elle n'a rien fait pour cela, mais ce serait ingrat que de lui nier cette unique influence sur moi. Vois-tu, quand elle est née, je ne savais pas vraiment comment réagir. J'étais une enfant... Capricieuse parfois, mais d'après les dires de ma mère, très précoce et mature avant qu'il ne soit temps. De ce fait, l'appréhension de mes parents à la naissance d'Astoria était d'une nature différente que celle des parents dans le même cas. Ils craignaient que je sois cruelle avec le bébé, et ont très longtemps été réticents à l'idée de nous laisser « seules ». Le fait est que j'aimais ma sœur. Du moins, jusqu'à ce qu'il soit établi qu'elle était normale. Astoria n'est pas une surdouée, elle est donc dans la normalité, banale. Or, elle était ma sœur. Le choix de partager ou non quelque chose avec elle m'était ôté. Je décidais donc de m'en détacher, pour ne laisser que ce lien, ce nom de famille, pour nous unir. » Elliot fronça les sourcils. Il aurait été très mal joué que de dire à Gabrielle que lui non plus n'était pas surdoué. Cependant, c'était autre chose qui le troublait. « Pourtant, dès qu'elle est en mauvaise posture, tu te démènes pour la sortir des troubles. » Une fois, Gabrielle hocha la tête en signe d'assentiment. « Oui. Parce que ces troubles dans lesquels elle se plonge pourraient attirer le discrédit sur mes parents et moi, et ternir notre nom de famille. Je ne le fais pas pour elle, je le fais pour nous. » La logique était imparable. Incomparablement froide, d'un pragmatisme acéré, indiscutable... Mais parfaitement cohérente. Elliot s'abstint à nouveau de commenter. Ça n'était pas à lui de juger les relations frères/sœurs, et trouvait même, s'il était honnête avec lui-même, que cet échange froid était cent fois plus décent et acceptable que les guerres ouvertes qui déchiraient les familles. Sous certains aspects, sa Gabrielle manquait cruellement de chaleur, d'humanité. Mais un souvenir vieux d'une petite heure à peine suffisait pour lui faire monter le feu aux joues. Gabrielle était une flamme ardente conservée avec précautions sous une épaisse couche de glace, il ne devait pas l'oublier, et surtout s'avouer que cette glace qui l'entourait, il la cultivait avec soin, pour continuer à se penser privilégié que d'accéder à la flamme.

« Et Theo ? Il y a quoi exactement entre vous ? » La question arracha un sourire à la poupée de porcelaine. Elle l'avait sentie arriver cette question, il avait toujours voulu la lui poser depuis qu'il l'avait vu l'embrasser sur la joue, et elle ne rien répliquer, voire même la tendre dans l'expectative de ce geste familier, chose plus que contradictoire compte-tenu du caractère qu'il lui connaissait. Ensuite, il avait appris qu'ils sortaient ensemble, et par discrétion, pour ne pas lui attirer d'ennuis, il avait tu leur relation à eux. Gabrielle avait apprécié cela, et c'était pour ça aussi qu'elle avait jeté son dévolu sur lui, et pas un autre. « Entre lui et moi, il y a une chose que tu n'es pas à même de comprendre. Mais ne t'inquiète pas. Il n'est pas vraiment une menace pour toi. » Et non, parce que tous les deux ne jouaient pas dans la même cours, et que, évidemment, Gabrielle n'aurait pas hésité une seule seconde entre sacrifier Elliot ou sacrifier Theodore. Mais cela, le sacrifié n'avait pas besoin de le savoir. Sport malgré tout, il ne releva pas et haussa les épaules. De toute façon, essayer de lui tirer les vers du nez n'aurait fait que l'agacer, ça n'était pas la peine...

Plus tard, le couple avait décidé de profiter une dernière fois des rayons de soleil suisses en tant que tel, avant que leur relation ne redevienne platonique, Gabrielle retournant dans la grisaille anglaise. Avec sa robe sur le genou au col carré qui dérobait aux regards indiscrets la naissance de sa gorge, Gabrielle ressemblait à une star des années 50. Elle n'était peut-être qu'à moitié française, par sa mère, mais elle en possédait l'élégance naturelle indéniable, la faculté d'être à l'aise, de se croire chez elle, n'importe où. Il avait demandé un cappuccino, elle avait commandé une menthe à l'eau. Une jambe croisée sur l'autre, elle lui souriait et écoutait avec attention toutes les petites anecdotes qu'il lui racontait sur son école, chacun son tour, quand il se retrouva inopinément interrompu. « Gabrielle ?... Ça alors, Gabrielle ! » Entra alors dans leur champ de vision un bel et grand jeune homme, aux boucles d'encre. Les yeux pétillants, il se baissa pour faire la bise à une Gabrielle, qui était parvenue à masquer sa surprise et à afficher un doux sourire en un temps record. « Bonjour Mark. Comment vas-tu ? » Le garçon haussa les épaules et passa une main dans ses cheveux, avant de calculer Elliot, et de serrer la sienne. « Boaf... On fait aller. Et toi ? » Sans changer de position, avec une décontraction notable, Gabrielle le régala d'un sourire. « Je vais très bien, je te remercie. Alors, raconte-moi. Es-tu parvenu à te retourner après l'exclusion ? » Les sourcils de la jeune femme se froncèrent légèrement, feintant une empathie qu'elle ne ressentait absolument pas. Pire encore, puisqu'ayant été à l'origine de ladite exclusion, elle savourait cette situation avec une insanité indécente. Mark, pour son plus grand malheur, s'était mis à marcher sur ses plates bandes, cherchant, uniquement pour le prestige de la chose, à détourner son amie d'elle. Gabrielle, étant au courant de petites incartades ici et là du jeune homme, l'avait piégé et conduit à l'expulsion, au nez à la barbe de tout un chacun. On ne marchait pas sur ses plates bandes sans en payer le prix. « C'est dur... D'ailleurs je me disais, vu que tes parents... Est-ce que tu voudrais bien interférer en ma faveur ? S'il te plaît Gabrielle, j'arrive à rien... Juste un petit mot... » Elle ne tenait pas sa vie entre ses doigts, mais c'était tout comme. Ses yeux bleus dissimulés derrière des Ray Ban modèle « Aviator », Elliot ne perdait pas une miette de l'échange dans un mutisme le plus complet. La suite le laissa pantois. Il vit Gabrielle, sa beauté des neiges, afficher le sourire le plus doux du monde et hocher tranquillement la tête en signe d'assentiment. « Bien sûr. Je ferai tout mon possible. » Le visage du garçon s'éclaira d'un sourire de béatitude. « Merci Gabrielle, c'est vraiment sympa ! Je ne l'oublierai pas, je te promets ! » Et il était reparti, presque dansant, arrachant un petit rire à la jeune femme. Non, il ne l'oublierait pas, elle y veillerait. De son côté, sitôt le garçon disparu, Elliot secoua la tête en signe de négation. « T'es vraiment... » Deux calots bleus et verts se hissèrent vers lui, il ne termina pas sa phrase, mais le sourire en coin qu'il arborait en disait long...
Interne. Demi-pensionnaire Externe
☆ admission : L'argent, d'abord, un talent sans équivalent à la manipulation ensuite ont assuré à Gabrielle un laisser passer de choix pour la maison Serpentard, en Optimal. Accueillie par le controversé Professeur Jedusor, il a malgré tout tout de suite su la faire se sentir comme un poisson dans l'eau.


彡Derrière le nargol?
Mon pseudo est Aromatic Elixir, et je suis une machine de précision qui ne "copule pas avec Theo" et "n'encaissera pas les coups de poêle de Drago", qu'on se le dise. En revanche, si quelqu'un est prêt à m'offrir un chocolat chaud surmonté de crème chantilly, il aura droit à ma reconnaissance éternelle. C'est tout ce que j'ai à dire.

Pour le bottin :
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Draco L. Malefoy
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Draco L. Malefoy
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☆ Côté coeur : ventricules, artères, veines, RAS de particulier.
☆ Profil rp : +tôt bigorneau, mais un bigorneau parfois sujet à des mutations génétiques aight.
☆ To do list : ☑️ pretend to be sick (invent an illness that sounds embarrassing and serious, or maybe an overdose? haha)
☐ Break up with a friend: “honey, it’s not you — it’s me”.
☐ Book a ticket to somewhere and fly off.
☐ Push for the creation of a sex phone club.
☐ Stay in bed all day.
☑️ Write a declaration of my genius.
☑️ Be rude to someone who pisses me off.
☐ Quit smoking/drinking/using drugs (ok.. i'll NEVER be ready for that).
☑️ Buy myself something totally lush, luxurious and useless.
☐ Take the bus... just to try.
☑️ Say no when someone asks for my help. Don’t explain.
☐ Challenge Blaise to bathe naked in the pool
☐ Speak only in Morrissey lyrics.
☑️ Crash a wedding.
☆ Call me maybe : il était une fois un veaudelune des bois, qui se cherchait une fratrie à la tombée de la nuit pour dessiner des cercles concentriques sur une étendue désertique.
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MessageSujet: Re: Morphine ϟ Take you high and let you down (à priori terminée)   Morphine ϟ Take you high and let you down (à priori terminée) EmptyMer 13 Fév 2013 - 9:07

You did it !


彡t'es validé, moussaillon !
Alors alors, prête à embarquer? Ramasse ton baluchon, assure-toi de n'avoir rien oublié : tu entames la traversée du pays des merveilles et c'est un voyage sans retour qu'on prévoit pour toi (sisi, rien qu'ça) kkk Mais avant de te lancer corps et âme dans l'aventure il va te falloir franchir encore quelques étapes. Rien d'énorme, tu verras !

Commence par aller te référencer pour nous aider à faire le tri. Ensuite, il te faudra demander un dortoir si tu es interne : les Poudlardiens ne crèchent pas sous les ponts, ça non ! Enfin, va faire officiellement ta demande d'adhésion à un club ou à une asso' petit chenapan, tu vas quand même pas y participer au noir hein. Enfin, tu pourras partir en quête de potos et prévoir de jeter l'ancre à quelques ports, tu trouveras sûrement des gens cool avec qui t'amuser. Du coup, garde la pêche en prenant soin de ton réseau social : les blogs te permettront de garder un oeil sur les news de l'école, et rien ne vaut un cellulaire pour papoter pénard, même à distance (ou avec ton voisin hein, chacun son trip après tout). Si tu veux personnaliser ton profil, n'hésite pas à passer par la case des demandes de rang.

Et avec tout ça, pense à te glisser dans la zone flood, c'est bon pour le moral ! Allez, à ton clavier et surtout, bon jeu hihi

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D. Gabrielle Greengrass
D. Gabrielle Greengrass
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☆ Call me maybe : il était une fois un veaudelune des bois, qui se cherchait une fratrie à la tombée de la nuit pour dessiner des cercles concentriques sur une étendue désertique.
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MessageSujet: Re: Morphine ϟ Take you high and let you down (à priori terminée)   Morphine ϟ Take you high and let you down (à priori terminée) EmptyMer 13 Fév 2013 - 9:09

Merci :)
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MessageSujet: Re: Morphine ϟ Take you high and let you down (à priori terminée)   Morphine ϟ Take you high and let you down (à priori terminée) Empty

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