∞ Complexe & Imprévisible. Il est impossible à cerner. Dans sa tête, il y a comme un labyrinthe sans aucune issue possible. Tenter de le cerner est le meilleur moyen de s’embrouiller soi-même l‘esprit. Trop d’informations, certaines classées dans des dossiers et d’autres éparpillées un peu partout ; Théodore a un vrai bordel dans sa caboche. Mais justement, ce surplus d’idées ne lui a jamais causé du mal, au contraire, puisqu’il ne cesse de répéter que son bordel psychologique est extrêmement bien organisé. Il est comme un mythe pour les intellectuels puisqu’il donne du fil à retordre à quiconque tenterait de l’analyser en profondeur. Tantôt jovial avec un sourire sincère collé sur son visage, tantôt calculateur avec des idées malsaines pour parvenir à ses fins. Ni bon, ni mauvais, Théodore est seulement un bon vivant. On ne peut l'analyser, c'est Théodore qui analyse les individus.
∞ Inattendu. Il est partout et nulle part à la fois, il apparaît là où personne ne l’attend. Pas de magie, non, juste des plans bien ficelés pour être au courant de tout. Fouineur, ça lui arrive d’égarer malencontreusement des micros et d’écouter les conversations du peuple, assis à son bureau. Il récolte un nombre impressionnant d’informations sur les élèves de Poudlard pour son business personnel. Mais la plupart du temps, il hacke l'ordinateur de son père - qui est le Procureur Général - pour accéder aux données dont il a besoin.
∞ Manipulateur. Il n’a pas un regard intense capable de faire plier l’échine à n’importe qui, ni le sourire charmeur d’une séductrice usant de sa beauté pour manipuler les hommes. Théodore est le marionnettiste moderne, manipulant les humains à sa manière. En utilisant sa particularité : la perception innée, puisqu’il arrive à analyser les micro-expressions de l‘être-humain. Il les décrypte d’abord et les analyse ensuite, que ça soit les petites rides ou la lueur traîtresse dans le regard : tout le corps humain est un traître, les gestes trahissent l‘état d‘esprit. Théodore sait ce que l’autre a en tête, il lui suffit de modifier son expression faciale pour parvenir à mettre n’importe qui dans sa poche. Il laisse croire que c’est son vis-à-vis qui a le contrôle sur la situation mais en vérité, c’est toujours Théodore qui tire les ficelles dans chaque situation. À ses yeux, les humains ne sont que des pantins malléables et surtout, influençables. Facilement manipulables, il lui suffit d’acquiescer à une remarque quelconque et changer la formulation de sa phrase pour qu’on se range de son côté, sans se douter une seconde que Théodore avait tout calculé depuis le début.
∞ Obsessionnel. Que ça concerne les humains ou les objets, pour Théodore, tout rentre dans la même catégorie à différentes échelles. Pour l’échelle la plus basse, Théodore peut passer des heures à trier dans son ensemble sa trousse. Vider. Reclasser les couleurs avec les couleurs, ensuite par taille et puis par utilisation. Et après, ranger méticuleusement ses affaires une par une dans la trousse… Ce qui peut paraître assez long, voilà pourquoi il applique ce processus qu’une fois par jour. La plupart du temps, à cause de ses insomnies, il le fait avant d’aller en cours pour ne pas perdre de temps. Ensuite, à l’échelle moyenne, Théodore a quelques troubles obsessionnels qui prennent souvent le dessus. Comme par exemple, le fait de ne pas toucher les lignes blanches du piéton. Des rites qu’il contrôle le plus possible, en tentant d’être le plus discret et, sans leur laisser l’opportunité d’envahir entièrement sa vie car se faire avoir par son mental défaillant serait le pire des échecs à ses yeux. Mais sa pire obsession, c’est sans doute envers l’être-humain. Il a un véritable problème à ce niveau. Dès son plus jeune âge, il obligeait ses parents à adopter sa vision des choses pour qu’ils cèdent à ses caprices. Et cette obsession pour le contrôle sur l’être-humain ne l’a jamais quitté. Quand il a développé sa particularité, ça avait commencé d’abord par les expressions faciales. Et puis, au fil du temps, son envie d’en apprendre plus l’a poussé jusqu’à étudier aussi le corps-humain. Obsédé par la gestuelle, à treize ans il s’était glissé dans le dortoir des filles, y plaçant des caméras pour mieux les observer. Mais son obsession avait été trop forte, le poussant jusqu’à se cacher dans la corbeille à linge de la salle de bains… Avec les filles nues qui défilaient sous ses yeux.
∞ Menteur, balance, égoïste. Des termes qui le qualifient tellement bien, surtout au niveau social. Mais toujours à différentes échelles, puisque avec les inconnus, il s'en contrefout d'être aussi sociable que possible pour les jeter par la suite. Si quelqu'un lui fait une crasse, Théo cherchera un moyen quelconque pour le balancer et lui créer des problèmes. Tant qu'ils ne sont pas intimes, Théo s'en fout. En revanche, avec son cercle le plus proche, ou d'autres exceptions, il se montre…loyal. Un brin traître et menteur tout de même, car c'est dans sa nature, il n'hésite pas à profiter de ses amis pour tester sa came, sans même leur avouer ce qu'elle contient vraiment. Mais non, t'en fais pas, je t'assure que la marijuana que je te file est clean, je l'ai pas coupée avec de la merde ! Mentir n'est pas un problème puisque à ses yeux, il n'y a aucun risque mais le jour où il mettra réellement ses amis en danger… Alors à ce moment-là rien ne sera drôle.
∞ Dealer. Récolter des informations sur les élèves c'est bien mais les vendre c'est encore mieux. L'argent ne l'intéresse pas vraiment, étant un gosse de riches et avec son propre business qui lui rapporte énormément de sous, Théo n'est pas fauché. Mais il n'aime pas ne rien recevoir en retour. Alors même si les élèves lui demandent des informations quelconques sur d'autres élèves, ça lui arrive de leur prendre un objet de valeur en échange s'ils n'ont pas les sous pour payer. Théo s'en fout, il ne veut juste pas être pris pour une brille dont tout le monde en profite alors il plume les autres, il leur soutire un tas d'objets et d'argent contre les petits secrets honteux de certains (comme le secret du garçon qui avait fait pipi au lit jusqu'à treize ans). Mais… son véritable business, c'est la drogue. Elle est sa source d'emmerdes aussi à force de côtoyer les toxicos ou seulement le Big Boss qui lui livre la marchandise pour qu'il la vende. Si son père apprend ce qu'il fabrique, Théo est foutu, mais vraiment foutu, car personne ne se fout de la tronche de Papa Nott.

☆ histoire : Cookies, pokemon, sales mômes : sa génération. Tuer des grenouilles avec Draco, brûler les insectes avec Blaise, monter sur un arbre pour conquérir le jardin de sa maison, voler les bijoux de maman et les échanger contre des bonbons, massacrer la voiture de papa en rejetant la faute sur les voyous du quartier… En somme, Théodore a eu une enfance paisible et sans encombres. Pas de véritable drame, il a seulement eu une enfance pleine d’insouciance et de bêtises stupides, malgré la sévérité de son père. Parents bourgeois : son père est un homme très intransigeant, irascible et sans aucune pitié et… c’est à se demander comment il a pu faire craquer un ancien mannequin et l’épouser, pour qu’elle ait envie de lui faire des enfants. Vint d’abord Tristan, sage et calme, le gamin au sourire radieux et honnête. Et puis deux ans après, vint Théodore… Asmathique et bruyant, il devint assez vite capricieux en recevant presque toute l‘attention des parents. Mais Tristan n’a jamais ressenti l’once d’une jalousie, au contraire, il était un frère aîné préoccupé par la santé de son petit-frère dont il prenait soin même si certaines fois, le môme lui tapait sur les nerfs.

Seulement, ils n‘étaient pas les seuls héritiers Nott… puisque le procureur avait été marié à une autre femme autrefois, une union qui avait donné naissance à un premier garçon. Lui…il est un peu l’énergumène que le Père a toujours tenté de dissimuler au monde, reniant presque l’existence à cause du comportement déplorable et violent que son fils avait adopté à l’adolescence. Une mauvaise graine, une influence néfaste mais avec l’arrivée de ses demi-frères, il promit à son père qu’il changerait et se calmerait, obtenant ainsi une deuxième chance et également le droit d’habiter à la maison avec toute la famille. La plupart du temps, il passait plus pour le père des deux autres tant il était âgé mais ses frères l’avaient très rapidement pris pour modèle au lieu de leur père… Avant que Théodore ne fasse marche-arrière et décide de faire exactement comme son père voulait. Fils à papa, Théodore ne peut nier cette peur qui le prend aux tripes lorsqu’il songe à son géniteur car celui-ci s’est toujours montré intransigeant même avec ses enfants.

Dans son travail, le Procureur Nott était connu pour être sans pitié, impartial en toutes circonstances. C’était une armure qu’il arborait également à la maison, assortie à une raideur physique caractérisant l’homme froid et antipathique qu’était le Procureur. Aux yeux de Théo, son père était pire que le Diable en personne, malin et extrêmement vil, même lorsqu’il s’agissait de la chair de sa chair. Son premier fils peut en témoigner puisque pour tenter de le calmer, le Procureur l’avait enfermé dans la cave de sa maison durant des mois. Famille ou pas, pour le Procureur, aucune tare ne doit entacher son nom en anéantissant également sa carrière professionnelle. Quitte à sacrifier des membres de sa famille… Pour lui, il était hors de question de rentrer à la maison et trouver des enfants désobéissants et stupides : Nott avait imposé à sa femme d’éduquer correctement ses enfants - le mot robot serait plus juste - pour qu’ils s’attèlent à des activités intellectuelles afin qu‘il puisse ressentir une once de fierté à leur égard. Ainsi, que son premier fils supposément calmé et obéissant ait emménagé à la maison ne signifiait pas qu’il devait se la couler douce. Chez les Nott, personne ne se la coule douce. Le père voulait tout contrôler, absolument tout, s‘il avait pu, il aurait même changé l‘aspect physique de ses fils pour qu‘ils soient exactement comme l‘image idéalisée qu‘il avait en tête de ses enfants. Sans pitié, en leur présence, des mômes qu’il avait surnommé les petits monstres et il était fier de pouvoir leur apprendre son business qu’il chérissait tant. Ainsi, ses enfants ont entendu à maintes reprises « Les affaires personnelles ne doivent jamais interférer avec le business, fistons. » jusqu’au point d’avoir cette phrase imprimée au fer rouge dans leur mémoire.

Et puis l’école. On révise, on vise des objectifs et on se construit un avenir. Les années s’égrènent, les résultats tombent, les filles s’embellissent : la belle époque. Les vacances semblent le fuir, tant elles sont courtes. Maman lui manque : ses sourires, ses petites attentions maladroites, ses sandwichs ratés, sa manie de constamment vouloir que ses fils soient bien habillés… Au moins, avec un père strict, les garçons ont la chance d’avoir une mère à leurs petits soins, aimante et attentionnée, un brin maniaque mais c’est juste…maman, alors c'est suffisant. À l’école, Théo est bon, voire très bon surtout dans les matières scientifiques. Parce que l’anglais renforcé… À vrai dire, il n’en a strictement rien à faire, il préfère largement les maths, mais il néglige pas pour autant cette matière. Sauf qu’il est également très con. Comme tous les gosses de son âge, à vrai dire. Maman est heureuse quand elle reçoit les bulletins de notes alors pour elle, il se démène en cours. Il enchaîne. Il bosse. Il se tue à la tâche. Il dort également de moins en moins. Insomnies et chocolat, près de la cheminée en tentant de relire ses cours.

Examens. Il se noie dans le café. Premier échec scolaire. La colère de papa. Cet échec l’oblige à redoubler d’efforts. Encore plus d’insomnies et de chocolats. La fournaise de la cheminée l’oppresse, il continue tout de même à travailler. Entre deux conversations avec Draco et Blaise, il se replonge aussitôt dans ses notes. Esclave de ses propres volontés, esclave de sa peur. Peur de son propre père. S’il a réussi à enfermer son premier enfant dans sa cave, ligoté, maltraité, que ferait-il d’un incapable ayant raté l’école ? De nouveaux examens, et cette fois, aucun échec. Le sourire de Maman s’est agrandi de plus en plus à la vue de ses résultats mais il n’était pas assez grand pour camoufler la colère qui brillait dans les yeux de son père.


☆ admission : Contrairement à ses camarades Serpentards, Théodore n’est pas atteint d’une quelconque défaillance mentale. Du moins, son comportement n’en montre aucun signe. Certes il a des tocs mais il arrive à les gérer pour qu’ils n’envahissent pas sa vie jusqu’à le faire péter complètement les plombs. De ce fait, il a un toujours eu un contrôle total de lui-même.

Souriant, jovial, heureux… Il n'a pas l'air de ressentir les symptômes de folie qui habitent les serpentards en général, le mal-être à cause du don qu'ils qualifient de malédiction. Certes il y avait les pots de vin de son père mais pas seulement. Même si Théodore semble trop heureux pour un élève de la classe O des Serpentards, il n’a aucunement obtenu cette place grâce à l’argent de son père. Il a seulement réussi à prouver sa valeur…

Après tout, ce n’était pas de notoriété publique que Théodore pouvait détecter le mensonge de la vérité, ainsi, il lui a fallu passer par le professeur Jedusor en l‘épatant, littéralement. Théodore n’avait pas encore quatorze ans à l’époque, il avait entendu une conversation entre Jedusor et le précédent professeur de psychologie : Igor Karkaroff. Une discussion plutôt houleuse, le gamin était caché dans un placard à balais tout en écoutant la conversation d’une oreille aiguisée. Et puis, son œil de lynx se posa sur le professeur de psychologie. Et c’était comme un signal d’alarme qui avait retenti dans son esprit, le mot MENSONGE imprimé sur le front de l’homme. Même s'il répondait aux questions de Jedusor en affirmant que non, il ne lui cache strictement rien, les micro-expressions de Karkaroff l'avaient trahi.

Un exploit ? En prouvant la culpabilité de l'ancien professeur de psychologie, Igor Karkaroff, qui avait fait une magouille dans le dos du professeur Jedusor. Le gamin avait certifié qu'il ne voulait pas se mêler des affaires d'adultes mais qu'il préférait simplement prévenir son professeur préféré, avant que cette affaire n'aille trop loin, en bon lèches-bottes qu'il était. Quand il s'est avéré que Karkaroff magouillait réellement quelque chose, il fut renvoyé illico pour avoir monté un trafic dans le dos de Jedusor, sans même l'avoir tenu informé alors qu'ils semblaient être comme cul et chemise. Ou plutôt, Karkaroff considérait Jedusor plus comme un maître qu'autre chose, le suivant partout. Bref, après cette histoire, sachant que Jedusor n'était pas aussi clean qu'il laissait croire, il s'est entretenu avec Théodore à propos de sa particularité car détecter le mensonge sur le visage d'une personne… Ce n'est pas anodin.