Cite quelques-unes de tes qualités courageux calme malin fidèle

Maintenant, parle-moi de tes défauts fainéant sarcastique pessimiste versatile

a) Si je devais retenir quelque chose à ton sujet, ce serait quoi? J'préfèrerais vraiment que vous ne reteniez rien de moi, Mme. Deauclaire, ça sera bien mieux pour tout le monde. Ou bien, contentez vous de retenir que j'suis le petit prodige du foot de chez gryffondor, c'est tout ce qui compte. Après, que mes parents fassent des trucs géniaux pour le pays et tout, laissez tomber, j'veux même pas en attendre parler. J'suis le fils Potter, et entre nous, c'est déjà beaucoup trop. Quoi que, je n'aurais pas particulièrement aimé être un fils Dursley, j'ai un minimum de dignité, quand même. Sinon, j'suis pas du genre à me mettre en avant, au contraire, j'préfère rester tranquille dans mon coin et qu'on vienne pas m'emmerder - à bon entendeur. Malheureusement, même quand j'fais rien de particulier, y'a tout un tas de merdes qui me tombent dessus ; on dirait bien que je suis maudit. Alors, à quoi ça sert d'être "célèbre" si on est aussi un aimant à emmerdes ? Qui m'explique ?
Bref, en fait, y'a pas grand chose à dire sur moi : j'fais ce que j'ai à faire et puis j'me tire. J'essaie d'éviter toutes ces histoires de rumeurs et tout ces trucs à la sauce Say - trop épicés à mon goût. Filez moi un match de foot, une bière bien fraiche et un bon hamburger/frites et ça me suffit. Y'a comme du jemenfoutisme dans l'air, vous dites ? Ça vous étonne ? Si vous aviez passé votre enfance chez tante Pétunia, vous vous seriez probablement pendue... Pas de doutes là-dessus. Ça laisse des traces. Et puis, monsieur et madame Potter sont trop occupés à sauver l'humanité, voyez-vous... Y'a comme un mauvais calcul dans tout ça... Et j'dis ça, j'suis pas astrophysicien ou quoi que ce soit d'autre... C'est juste une constatation.

b) À ton avis, qu'est-ce qui a garanti ton admission à Poudlard? A quelle maison appartiens-tu et pourquoi? Il y a deux raisons à ma présence à Poudlard : en premier lieu, mes parents sont riches et ils espéraient pouvoir m'envoyer dans la meilleure école d'Angleterre pour que je puisse préparer mon avenir dans les meilleures conditions possibles (à gerber, j'vous dis, ces hypocrites). Avec Poudlard, c'est dans la poche, y'a tellement rien à faire dans ce bled que ça en est déprimant... Bref. En second lieu, comme ils ne sont jamais à la maison et que l'été avant mon entrée à Poudlard, j'ai failli mettre le feu à la vieille bicoque des Dursley (c'était un accident, croix de bois, croix de fer, j'irais en enfers...), ils se sont dit qu'un petit internat et du temps passé loin de mon cousin adoré ne me feraient pas de mal. En plein dans le mile, Odile. Comme quoi, parfois, il ne faut vraiment pas grand chose pour se retrouver quelque part : une famille à la con et un pseudo-incendit...
Quant à mon intégration chez les Gryffondor, j'ai presque envie de dire que ça coulait de source. La seule chose qui me plaise vraiment, à part glander à l'abri d'un arbre, dans un coin du château, c'est le sport, l'adrénaline de la compétition, l'engouement de la foule, l'entrainement... J'ai une vocation pour le foot (on s'en serait douté). Inutile de chercher plus loin.

J'ai toujours pensé qu'être fils unique, ça craignait un maximum. C'est vrai, quand je vois mon pote Ron, et tout ces frangins, je trouve ça vraiment sympa. Mais ma spécialité, c'est de cumuler les tares : d'abord, je suis fils unique, ensuite je ne vois jamais mes parents et pour terminer (pour cette liste là, tout du moins), je vis chez mon oncle et ma tante, dans un pavillon ridicule et vieillot et je dois me coltiner mon abruti de cousin - qui, soit dit en passant, est l'une des hontes les plus importantes de ma vie. C'est beaucoup trop pour une même personne - à assumer au quotidien, s'entend. Et encore, tout ça, c'était avant de me rendre compte d'autres détails encore meilleurs, comme le fait que mes parents soient mondialement connus (alors même que leur propre fils ne les connait pas), que j'allais devoir subir malgré moi l'importance et la popularité de leur organisme humanitaire (dont je me serais bien passer, pour être honnête) et que j'étais voué à être un petit binoclard maigrichon jusqu'à mes 15/16 ans.
Mais il y a quand même un évènement qui a changé radicalement le cours de ma vie (et non, ce n'est pas mon parcours exceptionnel à Poudlard) : ma rencontre avec le ballon. Ou devrais-je plutôt dire, ma confrontation avec le ballon et ce que cela a engendré. J'ai toujours eu un faible, ou plus franchement, une passion pour le football, depuis mon plus jeune âge - ce qui est plutôt un exploit, étant donné que je n'avais même pas de ballon m'appartenant lors dudit plus jeune âge, mais passons. Alors, ce jour-là, le jour du match, lorsque le ballon est arrivé entre mes doigts et que l'on m'a fait signe de le renvoyer, je n'ai pas eu besoin de réfléchir ou de calculer quoi que ce soit, j'ai juste visualisé la trajectoire que le ballon devait faire et puis, j'ai tiré. D'abord, je me suis dit t'es tellement con que t'as raté ton coup, ça va encore être une honte assurée. Je regardais l'objet volant identité fendre l'air en un arc de cercle presque parfait, redescendre vers la terre ferme, comme au ralentit. Et finir par s'arrêter, bloquer par le filet... J'ai mis plusieurs secondes à comprendre ce qui venait de se passer : j'avais marqué un but depuis les gradins... J'avais marqué un but depuis les gradins !
Cet évènement (qui me semblait dans un premier temps plutôt anodin) me permit d'entrer dans l'équipe de football de gryffondor dès ma neuvième année. Ce qui n'arrive jamais : j'étais donc le joueur le plus jeune de l'école Poudlard, depuis un bon siècle (certainement plus mais Rusard avait été incapable de retrouver les archives datant d'avant 1900, ce demeuré, moi qui pensait que c'était son job). Depuis, Madame Bibine m'a à la bonne (sans mauvais jeu de mot).

« T'es obligé de parler aussi fort, Ron !? Tu veux qu'on se fasse repérer ? C'est qu'une putain d'araignée, bordel ! Elle fait pas non plus la taille de l'océan atlantique... » Cet empoté allait faire foirer notre mission avec ces phobies de mauviette. Hurler comme une fille devant une minuscule araignée, voilà de quoi traverser le hall du château à quatre ou cinq heures du matin en toute discrétion. D'ailleurs, c'était mon plan de base... C'est bon, j'avais entendu un bruit venant d'un peu plus loin. Je tendis l'oreille, essayant de savoir si c'était l’œuvre d'un concierge à l'affut ou d'un simple chat en expédition nocturne. « C'est bon, c'est pas faute, pas besoin de s'énerver. » Oh non, c'est vrai, absolument aucune raison. On avait simplement déserté nos lits pour partir visiter le village, en plein nuit, et se payer un coup à boire. Normal, j'ai envie de dire. Pour la suite, il suffisait tout simplement de convaincre qui nous choperait que ce n'était rien du tout, facile comme bonjour. Y'a vraiment des types qui utilisent pas leur cerveau, ici. « Ouais, bha, tais-toi quand même, j'crois que quelqu'un se ramène... » Je jette un coup d'oeil et je vois une ombre se profiler sur le sol de l'entrée. Et merde, et merde, et merde. J'commence à croire que je suis le porteur d'une malédiction. Laquelle, je n'sais pas encore... Le type qui s'approche traine des savates, c'est Rusard, j'en suis sûr. J'essaie de trouver une solution de replis, mais autant dire que c'est pas gagné (ça marche définitivement pas comme le football). Et merde, et merde, et merde. Je me tourne vers Ron. « Ok, mon gros, voilà le plan. On se lève, on joue les bourrés de service, on fait beaucoup de bruit et quand on approche du couloir, on se met à courir... » L'autre me regard avec des yeux ronds. « Il est pourri, ton plan, là... » « Ouais, je sais, mais, sauf si tu as une meilleure idée, j'veux juste aller pioncer, maintenant... » Rien a foutre de me faire engueuler, d'être coller et de devoir supporter une heure de blabla moralisateur, si ça pouvait attendre jusqu'au lendemain - et de préférence, dans l'après-midi. Peut-être même que ça allait faire déplacer mes parents jusqu'ici, qui sait ?
On a compté jusqu'à trois puis on s'est remis sur pattes en se tenant par les épaules et par la taille. On parlait fort, comme si on était tout seul et ça résonnait gavé, surtout quand on se mettait à rire gras, comme des ivrognes. J'ai dit quelques blagues cochonnes et quelques autres remarques déplacés, pour bien entrer dans mon rôle... Rusard a finit par entrer dans notre champs de vision, les yeux ronds comme des billes - il devait se demander ce qui lui arrivait. Cet abruti a mis tellement de temps à comprendre qu'on est passé devant lui et qu'on a eu le temps de faire près de dix mètres avant qu'il n'enclenche la seconde. A cet instant, Ron et moi nous sommes mis à courir comme des dératés. « Bonne nuit, vieux, à demain ! » ai-je crié à l'intention du concierge en tournant à gauche. Pauvre vieux...

Si on m'avait dit, un jour, que j'allais jouer Harry Potter sur un rpg (ouais, parce qu'au cinéma, j'ai quand même assez peu de chance), j'aurais répondu : ouais, c'est ça, quand Bryn, elle aura un cerveau. N'empêche que, voilà le résultat. C'est moche, j'vous dis.
Un coup d'pouce pour le bottin :

Code:

[b]T/[/b][b]SHILOH FERNANDEZ[/b] [i]harry j. potter[/i]

Les propositions grivoises du règlement : pour le coup, j'crois que les coups de poêles de Draco collent davantage avec le personnage que les bébés de Théo... xD