✘ put ur hands up Avez-vous déjà vu le jeune Mika pleurer toutes les larmes de son corps, chercher refuge dans un coin solitaire de Poudlard et réapparaitre le lendemain tout morose ? Je ne crois pas... ou du moins, personne n'en a été témoin. Peut-être se cache-t-il dans les tréfonds du château, cela ne me surprendrait pas, car tout le monde traverse des temps difficiles dans sa vie, aussi belle soit-elle. Aussi, Mika est un rayon de soleil vingt-quatre heures sur vingt-quatre. Tu passe une journée avec lui dans le rire absolu. Le truc, c'est que ça pourrait saouler quelqu'un qu'il soit si enjoué, si blagueur, mais personne ne le lui a déjà dis. C'est que le comportement de Mika est très apprécié (oupas), car il reste naturel et puis son rire est tellement empathique! C'est ce qui lui a valu en partie ses surnoms Monkey et Sunrise (bon aussi parce que ses parents sont des hippies qui mange tous nus au clair de lune, passons). En vérité, ça rend service à Mika de péter la forme. La nuit est un véritable calvaire (tu verras plus tard pourquoi petit padawan) et c'est un soulagement de se divertir par le rire et la bonne humeur. Il en oublie toutes les horreurs du monde.

✘ night is coming Sa pire frayeur, sa phobie, c'est la nuit. Quand il était petit, Mika collectionnait les cauchemars. Il s'endormait la veille au soir et se réveillait le lendemain matin, à l’aube, en sueur, la respiration sifflante et envahit par l'angoisse. La peur lui rongeait les tripes tellement les rêves le marquaient par leur violence et leur horreurs. Le pire, c'est qu'il restait endormi pendant toute la nuit, il était comme accroché au sommeil et ne pouvait s'échapper des mauvais songes. Il lui arrivait même de vomir à l'heure du petit-déjeuner. Néanmoins, plus il grandissait, moins les rêves se traduisaient en massacres. Certes, ils gardaient un côté oppressif et écœurant pour le jeune adolescent, mais il les encaissait mieux. Il ne faut pas oublier que ces cauchemars lui pourrit la vie, car il en garde un souvenir très détaillé à son réveille et il lui arrive d'y penser toute la journée jusqu'à ce qu'un autre lui bouffe le cerveau la nuit suivante. C'est pour cela qu'il s'est crée une espèce de barrière contre la peur et le stress, afin de les refouler.

✘ peace&love Mika a été élevé par deux hippies, ne l'oublions pas... il a donc vécu dans un halo de tolérance, de non-violence et d'égalité. Il y a des bons côtés, comme de mauvais. Les bons, c'est que ça lui a construit un caractère honnête et pacifiste et qu'il a pu s'accepter comme il est. Les mauvais, ce sont les boutades qui le poursuit à l'école. Dès petit, on lui posait des questions bizarres, du genre "est-ce que vous vous mettez tous nus sous le ciel étoilé ?" ou bien "wha ils ont l'air trop cool tes parents! Dis, ils te laissent fumer de l'herbe ?", etc... les questions fusaient et Mika y répondait bêtement, pouffant de rire devant ses camarades. Jamais il ne s'énerva contre l'un d'eux, jamais il ne haussa le ton. Frapper quelqu'un ou l'engueuler, c'est comme vivre un de ses cauchemars les plus angoissants. Mika est incapable d'être autoritaire. Il pense qu'on peut très bien survivre sans défoncer la tronche de son voisin.

✘ Mika s'intéresse beaucoup à la mode et n'hésite pas à dépenser ses économies pour un vêtement de ses magasins préférés (dont eleven paris, pepe jeans, scotch&soda, farah vintage, etc...). Il arbore un style huppé, mais d'apparence négligé. ✘ Il est demi-pensionnaire et se déplace de chez lui jusqu'à Poudlard (et inversement) en bicyclette. "C'est pas polluant et en plus ça te fais les mollets" lui ont répliqué ses parents. ✘ Avec tous ces accoutrements, les citadins ont cru voir en lui le hipster de l'école. Surnom que Mika déteste puisqu'il est allé voir sur internet ce que le mot signifiait et qu'il ne correspond pas du tout aux critères. Et puis quand il a vu des sites intitulés "MORT AUX HIPSTER", il n'a pas trop adhéré à l'idée. ✘ Il dessine très bien. On ne va pas aller jusqu'à dire qu'il a don, mais son maniement du crayon et des pastels est impressionnant. Il dessine de tout. Il adore les paysages, les portraits, le stylisme, mais déteste les natures mortes. Mika souhaite peindre la vie, ce qui bouge, ce qui ferait sourire un enfant. ✘ Il fait très attention à ce qu'il mange. Par exemple, tu le verras toujours prendre une cuisse de poulet et enlever la peau grillée, le gras maigre qui s'accroche à la chair. Il y a toujours des restes sur le coin de son assiette. Pareille pour les friandises, seuls les gâteaux fait maison comptent pour lui. C'est un paranoïaque de la bouffe.

☆ histoire : Monsieur Mayer, venez vous assoir, ne soyez pas si timide. C'est fou, à chaque fois qu'un adolescent entre dans cette salle, j'ai l'impression qu'il a peur que je le mange tout entier ahahah.

Le psychologue tend sa main vers une chaise devant son bureau, le sourire encore illuminé par sa blague à deux balles. Je paris qu'il la fait à chaque "adolescent". Mais je ris avec lui quand même, histoire de ne pas m'ennuyer pendant cette longue heure. Autant créer un bon contact avec lui si je suis amené à le revoir par la suite. J'élargis un sourire et m’assied volontiers sur la chaise. Monsieur, vous pouvez me tutoyer vous savez. Puis, vous pouvez m'appelez Mika aussi. Toujours à faire bonne impression dès la première rencontre, c'est moi tout cracher. Le pire, c'est que j'y prends du plaisir à me comporter comme ça avec tout le monde. Je glisse un sourire par-là, une remarque rigolote par-ci et ça fait ma journée. J'ai pas peur de vous monsieur, vous inquiétez pas. Je suis pas là contre mon gré et il est plutôt confortable votre fauteuil. On étouffe un rire tous les deux. Je commence à me décontracter. Alors, monsieur, vous voulez que je vous parle de quoi ? Je prends les devants comme si c'étais moi qui supervisais l'entrevue. Quand on détient le rire de quelqu'un, il est bien trop facile de l'influencer ou de la manipuler. Mais, ces deux concept ne m'intéressent nullement. D'habitude, ils ne génèrent qu'embrouilles et malheurs, alors je les repousse doucement hors de ma tête.

Eh bien, Mika - si ça ne te dérange donc pas - je vois que tu as un sacré sens de l'humour ahahah. Tu m'en vois tout impressionner, mais tant mieux si venir ici fait parti de ton choix. Voyons voire... il nous reste trois quart d'heure, peut-être pourrais-tu commencer par te présenter ? Prénom, c'est fait, ton âge, ta famille, l'école ? Des trucs de ce genre.

Des "trucs de ce genre", c'est bien parlé venant d'un psychologue. Peut-être croyait-il être en face d'un gros beauf qui savaient épeler le mot "bonjour". Wrong thoughts mon coco. Je me disais pas non plus Shakespeare, mais ça me dérangeait qu'on mette dans les "trucs" ma famille et ma vie privée. J'avais quand même un minimum d'humilité et d'amour propre. D'accord, ça tombe bien, j'ai plein de trucs à vous raconter justement. Alors, je m'appelle Mika Sunrise Mayer, oui j'ai un deuxième prénom assez délirant, mais vous comprendrez mieux pourquoi. Je suis né à Édimbourg un 13 septembre, mais j'ai vécu jusqu'à maintenant dans un tout petit village près de l'école Poudlard. Vous connaissez sûrement, l'école est assez réputé dans tout l'UK. J'ai une petite sœur qui est arrivée deux ans plus tard (enfin il parait vu que je m'en souviens pas). Elle s'appelle Indiana et elle a 10 ans. Elle est au college et elle a d'assez bonnes notes. Pas comme moi... je sais pas pourquoi, mais j'arrive pas à me concentrer. La prof m'énerve à réciter ses cours de grammaire et de mathématiques. Je m'ennuie beaucoup là-bas, du coup je fais des dessins sur mon cahier. La dernière fois, la prof les a vu et elle m'a disputé. Pourtant, je vous jure, j'avais rien fais de mal, je dessinais juste la tête de mes potes. La seule école qui pourrait me redonner l'envie d'étudier, c'est Poudlard. J'aimerai tant être admis là-bas. J'ai vu un dépliant sur le château et dès que j'ai aperçu les mots "arts&spectacle", j'ai failli m'étouffer avec mon croissant pur beurre.

Tu as des difficultés à te concentrer ou à t'intégrer ? Tu as des bons amis là-bas ?

Je ne comprenais pas l’intérêt de sa question, mais je répondis au psychologue sur un ton fier. Ah mais non, j'ai plein de potes, genre je m'entends avec toute la classe je crois. Bon, y'a toujours des imbéciles qui font les durs. Sinon, je gère.

Tant mieux Mika... tant mieux. Tu peux continuer... tiens, parle-moi de tes parents, s'il te plait.

Je le vois noter quelque chose sur son petit carnet et ma curiosité s'enflamme. Je jette des petits regards dans la direction du calepin tout en répondant à sa question. Bah, ils sont super cools. Mes potes m'envient, ils n'arrêtent de me le répéter. J'avoue que quand je vois les parents des autres, je me dis que j'ai bien de la chance. Par exemple, ils ne m'ont jamais giflé ou tapé, alors que j'en connais qui s'en prennent des belles... et puis, ils sont marrants et très attentifs à notre santé. A la maison, on mange que des produits bio. Bref, ils nous bichonnent comme des moutons ahahah.

Bien, merci Mika, c'était très intéressant. Bon, je vais te poser une petite question... sais-tu pourquoi tu viens me voir ?

Ok, là je m'inquiète sérieusement pour lui. Oui, je sais monsieur. J'ai parlé dans un ton hésitant, ne sachant as très bien s'il se fiche de moi ou pas. On est là pour parler des... des cauchemars non ? Rien que le fait d'y songer, j'en ai des frissons dans toute la moelle. Les cauchemars... ils me poursuivaient toute la journée et c'est pour cette raison que je suis assis dans ce cabinet. Mes parents se sont inquiétés comme des chiens battus et ils ont insisté pour que j'aille voir un psychologue. C'est pas leur genre d'aller voir des médecins, mais là ils disent que c'est spéciale (comme la fois où ma sœur s'est ouverte le menton). Écoutez je sais que ça peut paraitre bizarre, mais tout ce que j'ai dis est vrai. J'ai l'impression de les vivre, vous savez. Et je suis la victime la plupart du temps. Parfois, il y avait du feu, de la glace, des plantes affreuses ou des monstres qui me mangent. Maintenant, c'est moins horrible, mais monsieur, je veux plus faire ces rêves. J'en ai marre.

☆ admission : Pour entrer à Poudlard, je n'avais ni l'argent nécessaire, ni la possibilité mon talent pour le dessin. Tout ce dont je savais faire, c'était courir dans les prés et emmerder les poules avec des bâtons de bois. Je ne me souciais même pas de l'école. En vérité, je détestais ça. Je n'y arrivais pas. Je ne comprenais rien aux mathématiques et je m'endormais en cours de français (ou bien je m'amusais à faire des dessins qui me sauvaient d'une mort ultime). Ce n'est qu'en jetant un coup d’œil au programme de Poudlard, à mes 13 ans, que j'ai désiré allé en cours pour la première fois de ma vie. J'en parlai sans cesse à mes parents qui n'eurent plus qu'un but dans leur vie (ouai j'exagère, mais bon ça représentait beaucoup pour eux, moi qui crachais sans arrêt sur mes livres scolaires) : que j'intègre Poudlard. Ils ont donc fait appel à l'école et leur ont demandé une bourse. Ce fut difficile de dissuader le directeur adjoint, mais grâce à une circonstance débile lors d'un rendez-vous dans son bureau, il m'a accepté. Et me voilà, à présent, en 10th grade à Poudlard, serpentant les couloirs comme si je les connaissaient depuis ma tendre enfance.

Poufsouffle est la maison où les artistes sont tous fourrés, du moins ceux qui ont percé la célébrité au sein de l'école. Que ce soit de la musique, de la peinture, de la sculpture, du chant, de la photographie, du cinéma, du théâtre, etc... Nous, Pouffy, n'avons pas peur de montrer nos talents. De toute façon, si on est chez les jaunes, c'est que la célébrité nous attend à la fin de nos études. Cependant, ça ne brise pas le respect que nous avons pour nos camarades. Moi, perso, je juge que j'apprends beaucoup des autres et qu'ils me font avancer vers la perfection, petit-à-petit. Si on reste avec soi-même, on ne peut pas avancer, on est collé avec nos petites habitudes et on ne découvre rien qui puisse nous ouvrir un relent d'inspiration et de renouveau. C'est ce à quoi sert de rencontrer des gens de nouveaux horizons : l'ouverture d'esprit. Et puis, que serions-nous se nous n'allions pas vers eux, si nous ne faisions pas le premier pas ? Discutez avec des élèves m'a permis de me faire connaitre dans le monde du dessin, de faire parti des Poufsouffles.