Grandir. Même en étant une demoiselle, Odette aurait tout à fait eut sa place parmi les garçons perdus de notre ami Peter Pan. Bien qu'il n'ait jamais été certifié que la demoiselle était touchée par le syndrome associé au personnage pré-cité, par ailleurs nullement reconnu comme une maladie à part entière, la demoiselle éprouve une sincère horreur et une indicible angoisse face à l'idée de grandir. Les obligations et aux responsabilités la terrifiée au plus haut point. L’idée de devoir se comporter comme une adulte provoque un profond dégout chez elle. Pour ce qui est du sexe, autant dire que c’est non. Elle fuit toute personne démontrant à son égard une quelconque attirance physique, et la simple idée d’un rapprochement intime est pour elle impensable. Un poil névrosée, la cocotte. Ajoutons aussi que les femmes enceintes provoquent chez elle un certain malaise.

Frayeur. La blondinette est loin d’être vaillante. Il y a un tas de choses qui lui font peur, en plus de l’âge adulte et des responsabilités. Il y a tout d’abord les animaux. Elle n’a pas beaucoup d’affection pour eux, en général. Surtout pas lorsque cela vole, rampe ou n’a pas de pattes. Il y en a bien peu qui obtiennent à ses yeux. Il y a aussi les orages, qui la font sursauter et lui donnent tout bonnement envie de se planquer sous son lit. Puis, l’oubli. Elle a une peur presque panique d'oublier des choses, et note tout et n'importe quoi sur ses mains et divers papiers qui finissent soit perdus, soit à la poubelle. Ainsi, ça ne sert pas à grand-chose. Oh, et elle craint la douleur aussi. Se faire percer les oreilles fut pour elle une épreuve considérable, et jamais elle ne compte recommencer.

Silence. Bien que refusant de grandir, son comportement n'est pas particulièrement puéril sans être totalement mature non plus. Juste grandement détaché et évasif, pour une raison bien précise. Elle ne sait pas comment se comporter avec les gens. Elle ne sait jamais quoi dire, jamais quoi penser. Une sorte de crainte de dire les mauvaises choses aux mauvaises personnes. Mais contrairement à d’autres qui auraient opté pour la violence ou l’agressivité pour palier à leur souci, elle a préféré le mutisme. Ainsi, ne vous étonnez pas si vous n’obtenez pas de réponse de sa part, ou très peu. Juste quelques mots. Il y a son inconfort face à autrui, plus un léger désintérêt. Elle ne porte pas beaucoup d’affection à son entourage. Parce qu’ils ne sont pas comme elle. Les autres lui font peur.

Catatonie. La demoiselle n’est pas la créature vivante la plus active qui soit. On en vient parfois à se demander si elle est vivante, d’ailleurs. Parce que son truc à elle, c’est de rester sans bouger pendant un certain temps. Parfois longtemps. Tout ce qui remue, ce sont ses mirettes qui battent des cils et sa poitrine qui se soulève au rythme de son souffle. Et elle peut rester comme ça très longtemps, le regard dans le vide. Pour aucune raison. Juste l’envie d’être comme ça. Elle n’est pas franchement réactive, non, ni très énergique. Et ça a tendance à rapidement agacer le monde.

Sommeil. Odette voue un amour certain au sommeil. Et à son lit par extension, on s’en doute bien. Cependant, elle possède la capacité bien particulièrement e pouvoir s’endormir n’importe où. Et n’importe quand. Non, ce n’est pas de la narcolepsie, car elle ne s’endort pas soudainement et sans prévenir. Simplement, elle peut avoir envie de dormir à peu près n’importe quand, et n’éprouvera que très peu de gêne à le faire. Même au milieu d’un cours. Ce qui n’est évidemment pas du goût des professeurs. Il y a ça, plus le fait que la demoiselle parle en dormant. Somniloquie, que ça s’appelle. Elle est d’ailleurs surement plus bavarde une fois assoupie qu’éveillée.

Expression. Eh bien non, le visage de mademoiselle Fabergé n’est pas le plus expressif qui soit. Au contraire, même, il reste habituellement figé sur un air mi ennuyé mi mélancolique. On pourrait presque croire qu’elle va fondre en larmes d’un moment à l’autre. Et la réaction qu’elle affiche à la plupart des évènements est un haussement du sourcil droit relativement prononcé (Teal’c serait fier d’elle, assurément) accompagné d’un silence sans équivoque. Elle a également tendance à tempérer au maximum la moindre de ses émotions, sans vraiment s’en rendre compte. Fait qui implique notamment qu’elle ne souffre nullement du syndrome de Peter Pan, dans quel cas elle aurait plutôt tendance les exagérer. Il n’y a vraiment que tout ce qui pourrait toucher de près ou de moins à ses craintes et angoisses qui la fasse réagir. Là, ça se traduit par des mouvements nerveux des mains, un regard étrangement fuyant et un tic très aisé à remarquer. Un mordillement intense de sa lèvre inférieure, du côté droit de celle-ci.

Langage. Comme déjà dit, Odette n’est de loin pas une pie bavarde. Avare en paroles, la demoiselle est de plus abonnée aux réponses courtes et contenant le moins de syllabes possibles. Ainsi, le plus couramment, les seuls mots que vous l’entendrez prononcer seront « Certes. » « Surement. » « Possible. » ou encore « En effet. » Le tout donnant l’impression qu’elle se fout de vous et qu’elle ne s’intéresse absolument pas à ce que vous venez de lui dire. Et il y a de grandes chances pour que ce soit le cas. Russe d’origine et ayant grandi là-bas, elle possède un accent assez marqué. Que ce soit en parlant français, langue de sa mère ou encore l’anglais, appris en cours. Elle n’a que peu d’affection pour ces deux langues, qu’elle maîtrise suffisamment pour se faire comprendre, sans être parfaitement polyglotte, n’exagérons rien. Ainsi, quand elle se décide à parler, attendez-vous à un roulement de « r » prononcé. Puis gardez-vous de faire une quelconque remarque à ce propos, au risque de la vexer. Il en va de même pour ceux qui tenteraient de l’imiter, bien mal qui plus est. Oh, et au fond, mieux vaut qu’elle ne parle pas trop. Parce que voyez-vous, la blondinette n’a pas été faite avec un grand sens de la diplomatie, et le tact est un principe qui la dépasse. Ainsi donc, elle aura tendance à dire les choses sans prendre des pincettes, faisant montre d’une franchise exacerbée. Ce qui une fois de plus est paradoxal, quand on pense à ses craintes vis-à-vis de ce qu’elle devrait dire ou non aux autres. Elle est comme ça. Dépourvue de toute logique. Mais heureusement, elle ne se permet ce genre de commentaires uniquement lorsqu’on la pousse un peu trop à parler ou qu’on la harcèle de questions. Comme quoi, le silence ne peut pas faire de mal.

Imagination. Fourmillante et agitée, l’imagination de la demoiselle est continuellement alimentée et cultivée avec soin. Il s’agit surement de la chose qu’elle possède dont elle est la plus fière, à vrai dire. Et c’est surtout en lisant, de tout et n’importe quoi qu’elle l’alimente, notamment des récits de fantasy. Oh, et elle aime beaucoup la poésie française, notamment Baudelaire. Quant à savoir pourquoi elle y tient temps, c’est tout simple. Selon elle, une imagination diversifiée est l’apanage des enfants. Il devient donc assez facile de comprendre pourquoi. Et il s’avère que parfois, elle possède un peu trop d’imagination, couplé à une tendance à se faire bien trop facilement des idées.

Divers. Il y a encore un tas de choses très inutiles à savoir sur Odette. La demoiselle est allergique aux noix et aux produits laitiers, adore les plats acides comme la tarte au citron –goût relativement peu associés aux enfants qui ont tendance à apprécier plutôt le sucré. Elle adore la réglisse ainsi que les bonbons à l’anis. La musique fait partie des choses dont elle n’est pas capable de se passer, et ne se sépare jamais de ses écouteurs, qui ont une place de choix dans son sac, aux côtés de son smartphone. Le rangement est sa hantise, et ses affaires sont rarement très bien organisées. Mais d’une autre part, elle est toujours bien habillée, propre sur elle. Ses tenues sont relativement classiques, toujours nickels. Fait qui une fois de plus contredit sa propre personne, et son désamour pour ce qui est net et bien rangé. Parmi les autres choses qu’elle abhorre, il y a le sport. La simple pensée de son corps en sueur la dégoute, tout comme la sensation de ses vêtements humides collés à sa peau. A ce niveau-là, d’ailleurs, son asthme l’arrange pas mal. En temps normal, ce n’est pas drôle du tout, il faut bien l’avouer, et la demoiselle n’est pas franchement enchantée par le fait d’être malade, mais quand on en vient aux cours de sport, elle se retrouve plutôt contente d’avoir une bonne excuse pour ne pas trop se forcer et s’agiter.

☆ histoire :
Naissance. Une clinique de luxe de Paris, tout bonnement, dans la nuit d’un certain dix-sept Décembre. Rien de particulier jusque-là, pour tout dire. Juste une femme de plus qui accouche. Sauf que voilà, ce n’est pas n’importe qui. Elle s’appelle Sophie Fabergé. Au début, ça ne disait rien de particulier au médecin, juste qu’elle était la femme d’un avocat russe déjà bien fortuné à l’époque et actuellement établit en France pour quelques affaires qu’il ne valait mieux pas évoquer. Puis il s’était un peu concentré. Son visage lui disait quelque chose, et pas uniquement. Et à force de se retourner la cervelle, il avait fini par comprendre pourquoi, cette réalisation le déstabilisant un tantinet. Il l’avait déjà vue, et pas qu’une seule fois. Seulement, le contexte était bien particulier. Car la jolie madame qui allait être prochainement sa patiente était en réalité une des actrices principales d’un de ses films porno préféré. Rencontre étrange, hein ? Enfin, toujours était-il qu’elle était bel et bien la Sophie qu’il revoyait encore dans son imagination, entourée de deux autres superbes créatures, pour faire… Bien des choses. Heureusement, passé le trouble de cette découverte, il avait malgré tout fait son boulot comme il se devait, sans jamais dire un mot de cela, question de rester professionnel. Il donna donc naissance à une jolie petite demoiselle qui fut prénommée Odette, Anouk rapidement rajouté comme second prénom.

Enfance. La famille Fabergé, alors composée des parents ainsi que de leurs deux enfants. Un garçon, Sevastian, né cinq années avant sa sœur, et la petite dernière. Jolie famille presque équilibrée, presque normal. A leur âge, les enfants ne faisaient pas tellement attention à ce qui pouvait se passer à la maison, à vrai dire. Ils ne savaient même pas ce que maman faisait dans la vie, sachant qu’elle passait beaucoup de temps à la maison. Ils n’avaient pas besoin de savoir, après tout, c’était un peu au-dessus de la compréhension d’enfants aussi jeunes. Non, tous les deux préféraient nettement passer leurs journées à faire des bêtises, des cabanes avec leurs couvertures et les coussins du salon, ou se remplir la panse de bonbons tout en regardant des dessins animés. Et le soir, la petite attendait toujours avec impatience le conte avant d’aller dormir. Son préféré ? Peter Pan. Étrangement.

Dépaysement. Quoi que bien installée à Paris, dans un bel appartement bien couteux, la petite famille finit par faire le choix de quitter la France pour retourner dans le pays de papa. En effet, ce dernier y ayant dégotté une belle opportunité pour relancer correctement sa carrière en tant qu’avocat prisé et chaudement recommandé, décida d’emmener sa petite famille. Histoire de ne pas avoir à voyager trop loin et trop souvent. C’est ainsi que lorsque la petite eut quatre ans, les Fabergé effectuèrent un retour au source de grande envergure, pour s’installer dans une maison possédée par la famille paternel, à Saint Petersburg. Les premiers temps furent compliqués pour les enfants et madame, non habitués au cyrillique ou à la langue, ainsi qu’au froid, qui ne faisait pas de cadeaux. Cependant, grace à leur jeune âge notamment, les deux enfants s’adaptèrent à leur nouvelle vie, au contraire de leur mère, qui garda depuis ce jour-là une certaine mélancolique de son pays, mais aussi de la rancœur envers son mari et ses idées.

Adolescence. Comme tous les enfants, Odette grandit. Avec ses problèmes et autres soucis, surtout une fois entrée dans l’adolescence. Seulement, les siens n’étaient pas juste des contrariétés puériles, histoires de garçons ou complexes vis-à-vis de son physique. Non, ce qui préoccupait la petite blonde silencieuse et discrète, c’était grandir. Mais pas juste la puberté et tous les ennuis qu’elle apportait dans ses valises. Le simple fait de devenir une adulte. D’avoir des responsabilités, des devoirs. La vie de grand, quoi. Tout cela la terrifiait, alors qu’elle avait tout juste quatorze. Eh oui, si jeune est déjà effrayée à l’idée de devenir quelqu’un de responsable. D’aimer une autre personne et tout ce qui pouvait suivre. Puis, il y avait aussi ses nombreuses phobies. Les animaux, surtout les rampants, la peur d’oublier quoi que ce soit, de n plus avoir d’imagination, et d’autres encore. Autant dire que la demoiselle était quelque peu névrosée. Et ce ne furent guère les séances chez un psy que son père lui paya qui l’aidèrent d’une quelconque façon. En même temps, rester une heure à fixer le type devant soi, sans dire le moindre mot, n’était pas ce qu’il y avait de plus probant en matière de résultats. Ainsi donc, au grand désarroi de ses parents et de son frère, l’état de la blondinette ne changea nullement, la gardant bloquée dans cette frayeur de l’âge adulte et de tout ce que cela pouvait impliquer.


☆ admission : qu'est-ce qui a garanti l'entrée de ton personnage à Poudlard, puis dans la maison (Serdaigle, Gryffondor, Serpentard, Poufsouffle, L Team) qui t'a accueilli(e) à son entrée en 10th grade?